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Les seigneurs de Dolomieu, par Joannès Chetail

Blason des Baternay Blason des Gratet
Blasons des familles Baternay et Gratet
Source : Armorial de Dauphiné, exemplaire de Jean-Marc Barféty, Bibliothèque Dauphinoise

[Source : Les seigneurs de Dolomieu, par Joannès Chetail, Revue Évocations, AD38, PER970/1, 1945-1948.]

Au temps de la féodalité un château-fort existait à Dolomieu au hameau des Crollières. Il n'en reste malheureusement plus que des vestiges insignifiants, quelques murs de fondation recouverts d'herbe, se présentant sous la forme d'un tertre arrondi. Donner une idée exacte de ses dimensions n'est pas possible ; il devait, semble-t-il, être relativement modeste ; il est à présumer qu'il était semblable à ceux dont des ruines plus évocatrices et plus classiques sont assez nombreuses dans la région. Il fut construit vraisemblablement au XIe siècle, mais nous ignorons la date de sa destruction : ce dût être à l'époque des Guerres de Religion. En 1854, de quelques vieux pans de murs on tira des matériaux pour l'édification d'une usine au quartier du Fournier.

Quoiqu'il en soit, Dolomieu, avec son château-fort, était vers 1270, le siège d'une châtellenie, ou mandement, de la puissante baronnie de La Tour-du-Pin ; la possession de cette châtellenie ou de ce mandement - dont les limites devaient être sensiblement celles de la commune actuelle - fut âprement disputée de longues années entre les Comtes de Savoie et les barons de La Tour-du-Pin, devenus dauphins. Un châtelain y résidait et administrait au nom et pour le comte du Savoyard et du Dauphinois qu'il représentait. Le traité de 1355, conclu entre le Comte de Savoie, Amédée VI, et le roi Jean le Bon et son fils le dauphin Charles mit fin, du moins en droit, à toute contestation, et le château de Dolomieu, ainsi que les domaines en dépendant, devinrent alors terre delphinale.

C'est par le dauphin Charles, le roi Charles VIII, que cette terre de Dolomieu fut distraite du Domaine, à la fois delphinal et royal au profit d'un particulier, qui, ainsi, devint le premier en date des Seigneurs de Dolomieu ; les barons de La Tour ou les Comtes de Savoie, puis les Dauphins, dans les domaines de qui Dolomieu se trouvait, n'étaient pas à proprement parler ni spécifiquement « Seigneurs de Dolomieu ». Et encore, faut-il attendre les années 1607 ou 1608 et la seconde race des possesseurs de la Terre de Dolomieu pour que fut officiellement porté le titre de « Seigneur de Dolomieu », transformé plus tard en celui de « Marquis de Dolomieu. »

De tous les petits seigneurs que Louis XI s'attacha, un des plus favorisés fut certainement YMBERT de BATARNAY (ou de BATHERNAY). Nous n'avons pas à raconter ici la vie remarquablement ascendante de ce personnage d'humble origine (1) qui, né vers 1438 près de Saint-Donat-sur-l'Herbasse, devint seigneur, puis baron du Bouchage par son mariage en 1463 avec Georgette de Montchenu, fille du neveu de Gabriel de Roussillon, seigneur de Bouchage, vécut dans l'intimité de quatre rois de France, occupa près de ceux-ci les plus hautes et les plus fructueuses charges, fut le grand-père de la célèbre Diane de Poitiers et mourut octogénaire le 12 mai 1523, en son château de Montrésor, en Touraine, laissant des biens immenses.

Dès 1461, les bienfaits royaux commencent à s'abattre sur BATARNAY, qui, le 3 novembre 1464, fait hommage au Roi pour les terres qu'il tenait au mandement de Dolomieu ; ces terres étaient sans doute la récompense des services que BATARNAY avait déjà rendus à Louis XI, à ce roi qui lui écrivait « Monsieur du Bouchage, mon Amy ».

Ces terres ne devaient être que des parcelles détachées, car ce n'est que par lettres patentes données au Montils-lès-Tours en octobre 1496 que Charles VIII fait donation à BATARNAY de la « Terre de Dolomieu », c'est-à-dire du château et de tout ce qui en dépendait : cette donation, qui comportait aussi la « Terre des Avenières », était la compensation de la Seigneurie d'Ornacieux que BATARNAY avait dû restituer au Seigneur d'Ornacieux que BATARNAY avait dû restituer au Seigneur de Myolans. Recevoir est une chose, jouir paisiblement en est une autre. Les habitants tentèrent de s'opposer à la prise de possession par BATARNAY du don de Charles VIII, et nous trouvons en 1499 une requête des habitants protestant contre les violences du Seigneur du Bouchage qui voulait s'emparer du château. De Milan, Louis XII envoya des lettres, datées du 24 octobre 1499, ordonnant que BATARNAY et ses héritiers jouiraient des châteaux de Dolomieu et des Avenières.

François Ier avait prescrit une révocation des aliénations du domaine delphinal consenties par ses prédécesseurs. Dolomieu redevient donc propriété du Dauphin, alors confondu avec le Roi de France. Mais BARTANAY, au cours de sa longue carrière, avait l'art d'obtenir les faveurs des puissants de ce monde, car, le 19 avril 1517, le Roi déclara que la mesure générale édictée par lui ne s'appliquait pas à « son vieux serviteur », et le 2 mai 1517, il manda au Gouverneur du Dauphiné, au Parlement et Chambre des Comptes du Dauphiné de réintégrer BATARNAY dans ses domaines des Avenières et de Dolomieu. Les Cours du Dauphiné s'y refusèrent ; François Ier confirma ses ordres ; le chancelier DUPRAT souleva alors des difficultés, et ce ne fut qu'après une enquête ordonnée par le Roi qu'en mai 1519 le Parlement s'inclina devant le « bon plaisir » de François Ier, et que BATARNAY fut remis en possession de Dolomieu ; il devait en jouir jusqu'à sa mort sans nouvelle contestation ; d'ailleurs, il ne dut pratiquement jamais résider à Dolomieu et un châtelain s'y tenait en ses lieu et place.

Ymbert de BATARNAY laissa pour lui succéder ses petits-enfants descendants de son fils François (décédé le 9 novembre 1513) et de Madame de Saint-Vallier, sa fille, morte en mai 1516. Il suffit ici de retenir son petit-fils, René de BATARNAY - plus souvent orthographié BATHERNAY - né le 2 octobre 1513 de François de BATARNAY et de Françoise de Maillé. Il était mineur à la mort de son grand-père, ses tuteurs obtinrent des lettres royales lui confirmant la possession des châteaux de Dolomieu et des Avenières ; ces lettres furent entérinées par le Parlement de Grenoble le 27 novembre 1523. Intervint ensuite, en 1538, un arrêt du Parlement de Paris au profit de René de BATHERNAY relativement à ses domaines dauphinois et notamment à sa Terre de Dolomieu. Un procès surgit par la suite entre René de BATHERNAY et ses cousines de Saint-Vallier ; un règlement, en 1542 conserva Dolomieu à René de BATHERNAY, dont la baronnie du Bouchage avait été, entre temps soit en 1540, érigée en Comté ; et le 20 décembre 1543, François Ier prononça, en faveur de René de BATHERNAY, mainlevée provisoire, avec restitution de fruits, pour ses biens de Dolomieu.

René de BATHERNAY mourut vers 1580. Son fils, Claude, l'avait précédé dans la tombe le 18 novembre 1567, sans laisser d'enfant. Sa fille, Françoise, qui avait épousé François d'Ailly, mourut, elle aussi, sans postérité. Une de ses autres filles, Gabrielle, épouse puis veuve de Gaspard de La Châtre, seigneur de Nançay, eut en partage, en 1602, la terre de Dolomieu.

Mais, un arrêt du 14 juillet 1607 maintint en possession de Dolomieu conjointement :
- Gabrielle de Batarnay, veuve de Gaspard de La Châtre,
- Henri de La Châtre, Comte de Nançay, son fils,
- et le prince Henri de Bourbon de Montpensier, pair de France et gouverneur de Normandie, mari de Henriette Catherine de JOYEUSE, petite-fille de Marie de BATARNAY, elle-même fille de René de BATARNAY.

Ces trois cohéritiers vendirent cette même année 1607, ou la suivante, la Terre de Dolomieu à Pierre et François de GRATET, dont la famille avait déjà, d'ailleurs, des attaches avec Dolomieu ; en effet lorsqu'une réunion au domaine delphinal de la Terre de Dolomieu eût été prononcée en 1531 à l'encontre de René de BATHERNAY - réunion, qui, du reste, ne fut pas longtemps effective, comme il en résulte de l'arrêt de 1538 précité - un GRATET fut nommé châtelain à Dolomieu, pour le compte du Roi-Dauphin.

Pierre et François de GRATET, qui furent les premiers à porter le titre de « Seigneurs de Dolomieu », étaient les fils de Pierre Jacques de GRATET, lui-même fils d'Antoine de GRATET. Au XVe siècle, des GRATET exerçaient des fonctions publiques à La Tour-du-Pin, où nous en trouvons encore au début du XVIIe siècle. Pierre Jacques de GRATET commanda cent hommes d'armes pendant les Guerres de Religion et se signala par sa vaillance ; il fut ensuite nommé Trésorier Général du Dauphiné.

François de GRATET fut investi de la même charge que son père, et c'est à lui que, par suite d'un partage ou du décès de son frère Pierre, revint finalement la terre de Dolomieu. Il eut deux fils :

- Pierre de GRATET, qui, président au Parlement de Dauphiné fut la tige de la branche des GRATET du Bouchage, dont nous ne nous occuperons pas ici.

- et Claude de GRATET, qui eut, pour sa part héréditaire, la Terre de Dolomieu.

Claude de GRATET fut Trésorier Général de France au Bureau des Finances du Dauphiné ; il avait épousé, en 1638, Marguerite de la Poype de Serrières ; il vivait encore en 1676.

Son fils, François II de GRATET, président de la Chambre des Comptes du Dauphiné, fut le premier marquis de Dolomieu, des lettres patentes érigeant la terre de Dolomieu en marquisat lui ayant été octroyées en 1689 par Louis XIV ; ses armes, « d'azur au griffon d'or », furent désormais celles de la famille.

Les GRATET étaient donc des nobles de robe ; ce fut, d'ailleurs, de bonne heure qu'ils remplirent au Parlement de Dauphiné, à Grenoble, de hautes fonctions qui furent bientôt une sorte de bien patrimonial, nous venons de le voir. En 1580, les habitants de l'actuelle Grande Rue, à Grenoble, se plaignent, nous révèle A. Prudhomme, dans ses « Études historiques sur l'Assistance publique à Grenoble avant la Révolution » de ce que M. de GRATET trésorier de France ait fait établir des « privés » qui infectent toute la rue.

À François de GRATET, premier marquis de Dolomieu, succéda son fils Charles de GRATET, deuxième marquis de Dolomieu, qui, président du Parlement de Dauphiné, épousa en octobre 1718 Thérèse Françoise de MAUGIRON, de la puissante famille des Maugiron qui fournit à la France d'illustres soldats. Ce fut Charles de GRATET qui, très probablement, fit édifier le vaste château de Dolomieu. Il mourut en novembre 1739, laissant plusieurs enfants, et notamment :

François de GRATET, troisième marquis de Dolomieu, qui né vers 1720, mourut le 7 août 1778.

Et Guy Joseph de GRATET, commandeur de Malte, né en 1724, décédé à l'île de Malte en 1794.

François de GRATET servit dans les armées du Roi de France et fut chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, marquis de Dolomieu, il s'intitulait encore « Comte de Saint-Paul, d'Izeau, Thuellin, Saint-Didier-les-Champagnes et autres places » ; il épousa Marie Françoise de BÉRENGER, d'une famille célèbre du Dauphiné, dont le dernier représentant est mort en 1945 ; la marquise de Dolomieu mourut à La Côte-Saint-André, où les GRATET avaient aussi des domaines, le 19 prairial an III (7 juin 1795).

De cette union naquirent dix enfants, dont plusieurs surent marquer leur place.

L'aîné, Adolphe de GRATET, fut le quatrième et dernier à porter le titre de marquis de Dolomieu. Émigré pendant la Révolution, il vécut péniblement en Prusse. À bout de ressources, il avait dû, en 1796, se faire professeur de français dans un petit collège, à Offenbach, près de Francfort-sur-le-Main, où, en retour on lui assurait, avec le logement et la nourriture, un traitement de 12 francs par mois ; l'invasion le contraignit à fuir plus loin, en Bohème, où, dangereusement malade, et sans argent, il passa six semaines sur la paille dans un mauvais village, raconte-t-il dans une de ses lettres ; il put par la suite regagner son collège d'Offenbach. Rentré en France à la chute de Napoléon 1er vraisemblablement, il mourut à Paris, en 1834, sans postérité, mais riche d'une magnifique collection d'autographes. La marquise, son épouse, était dame d'honneur de la reine Marie-Amélie ; elle vivait encore en 1846.

Alphonse de GRATET, qui signait « le Chevalier de Dolomieu », se mêla, lui, activement aux mouvements qui en Dauphiné furent le prélude de la Révolution de 1789. Imbu d'un grand libéralisme, il compte parmi les 33 nobles qui prirent part à l'Assemblée tenue à l'Hôtel-de-Ville de Grenoble le 14 juin 1788, et parmi les protestataires, auprès de l'Intendant de La Bove, contre l'Arrêt du 20 juin 1788 promulgué à la suite de cette assemblée ; il fut aussi un des commissaires de la Noblesse qui, le 8 juillet, convoquèrent les membres de leur Ordre à l'Assemblée de Vizille, signa la lettre de protestation contre l'arrivée à Grenoble, le 15 juillet du vieux Maréchal de VAUX, chargé de maintenir l'ordre, et se montra un des plus ardents à vouloir prendre la défense des députés du Tiers. Il représenta le baillage de Vienne, comme député de la Noblesse, à Vizille et aux deux assemblées de Romans. Cependant, la Révolution, au déclenchement de laquelle le Chevalier de Dolomieu avait, de concert avec bien d'autres jeunes gens de sa classe, largement contribué, dépassa vite les buts que ces nobles libéraux lui assignaient, et notre chevalier, comme son frère aîné le marquis Adolphe de Dolomieu, dut prendre bientôt le chemin de l'exil. Il émigra lui aussi, en Prusse, où il se lia d'amitié avec le prince Louis de Prusse ; on croit qu'il s'établit définitivement dans ce pays et y prit femme.

Si le chevalier de Dolomieu milita en Dauphiné dans les rangs de la Noblesse, l'un de ses frères, Charles Emmanuel, l'abbé de Dolomieu, vicaire général de Vienne, chanoine-comte du Chapitre noble et royal de Saint-Pierre et Saint-Chef de Vienne, fut un des représentants du Clergé aux Assemblées de 1787 et de 1788 ; il fut même député aux États-Généraux de Versailles en 1789 ; il laissa un « Journal des Séances des États-Généraux de Versailles en 1789 », du 4 mai au 12 juin ; il mourut l'année suivante.

Nous ne savons presque rien des deux autres fils de François de GRATET, si ce n'est que l'un deux, capitaine de dragons dans de régiment de Monsieur, frère de Louis XVI, mourut prématurément en 1785, et l'autre, Casimir, né en 1768, entra dans l'Ordre de Malte et s'y distingua par ses « frasques », sa passion pour le jeu et les nombreuses dettes qu'il contractait.

Mais le plus célèbre de tous les enfants de François de GRATET et de Marie Françoise de BÉRENGER, celui qui, plus que les magistrats du Parlement, ses ancêtres, donna un lustre incontestable à sa famille, est Dieudonné Guy Sylvain Tancrède, dit Déodat de GRATET de DOLOMIEU, né à Dolomieu le 23 juin 1750 (2)

Le marquis de Dolomieu et la marquise née de Bérenger eurent plusieurs filles, dont plusieurs embrassèrent la vie religieuse.

La plus jeune, Alexandrine, née en 1766, fut la seule de tous les enfants du marquis François qui, semble-t-il, fit souche. Tendrement aimée de son frère Déodat, elle épousa, en 1796, un ami de celui-ci, le marquis Étienne de DRÉE, lui aussi adonné aux Sciences Naturelles. Elle mourut le 14 mai 1850 ; ses restes reposent au cimetière de Dolomieu.

Le marquis et la marquise de DRÉE eurent quatre enfants.

L'aîné, Déodat, Comte de DRÉE, filleul de son oncle maternel, naquit en 1798.

Le deuxième, Guy Alphonse de DRÉE, fit une brillante carrière dans l'Armée. Général de Brigade, commandeur de la Légion d'Honneur et du Lion de Hweringen, inspecteur de la Cavalerie d'Afrique, il mourut en Algérie, à Dra-el-Mizan, le 11 septembre 1859 ; il est enterré à Dolomieu.

Une des deux filles d'Alexandrine de GRATET, Denise Zoé de DRÉE épousa le Comte Charles Gely de MONTCLA, d'origine savoisienne : elle mourut au château de Corinthe, à Cognin, près de Chambéry, le 11 mai 1860 ; elle repose aux côtés de son frère, le général de DRÉE, dans le cimetière de Dolomieu. Le Comte lui survécut jusqu'au 5 novembre 1884.

Denise Zoé de DRÉE, comtesse de MONTCLA, laissa deux filles qui épousèrent des nobles italiens, l'une Alexandrine, le Comte TIBERI et l'autre, Lucile, le Comte François Benoit ANNIBADI di BISCOSSI, colonel de cavalerie, qui servit un temps dans les zouaves pontificaux de PIE IX.

Mais la famille de GRATET ne possédait plus la terre de Dolomieu qui avait été vendu en 1853 par les héritiers de la marquise de DRÉE ; elle l'avait possédée 245 ans ; elle avait appartenu aux Batarnay 112 ans ; seuls les GRATET portèrent officiellement le nom de « Dolomieu » (3).

Notes :

(1) Jean Imbert, Ymbert de Bathernay, Évoc. oct. 1946, N° 11/12 p. 9.
(2) Sur Déodat de Dolomieu, voir « Évocations », N° 19-20, 2e série, page 148.
(3) Pour la bibliographie se reporter à « Évocations », N° 9-10, 1ère série, page 7.

info Généalogie et compléments sur la famille de BASTARNAY ou BATARNAY d'après Gustave de Rivoire de La Bâtie.

info Ymbert de Bathernay (1438-1523) sire du Bouchage, un des plus remarquables seigneurs dauphinois, par Jean Imbert.

info Généalogie des familles de GRATET et documents d'archives.

info Histoire du château de Dolomieu (Dr André Dénier).

info Vie et œuvre de Déodat de Gratet dit Dolomieu (1750-1801), géologue et minéralogiste.

info La famille de Drée.

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