• Pierre l'Hermite, moine ermite, au monastère forézien de Saint-Rigaud près Charlieu, Édouard Jeannez (Brassard, 1896).
• Archives départementales de Saône-et-Loire, Clergé régulier (série H), Saint-Rigaud, H 142-176 (XI-XVIIIe s.), H sup 80-81 (XVII-XVIIIe s.) et Archives départementales de Côte-d'Or, 40 H
• R. Oursel, Un grand dessein meurtri, l'Abbaye St-Rigaud d'Avaize, Mémoires de la Soc. Éduenne, T. LI, fasc. 2.
• L'abbaye de Saint-Rigaud du XIe au XIIe siècle par Gérard Van Eeckhout, Mémoire Brionnaise, numéros 10, 11 et 12.
• Histoire des évêques de Mâcon, Vol. 1, Par La Rochette (comte de). Liste des paroisses dépendant de l'abbaye de Saint-Rigaud. Les paroisses dépendant de l'abbaye de Saint-Rigaud sont : Ligny, Chauffailles, Azolette et N.D. de Boissey dans l'archiprêtré de Beaujeu.
L'ancienne abbaye bénédictine de Saint-Rigaud (AD71, inventaire du patrimoine, Ligny-en-Brionnais) Il ne subsiste plus aujourd'hui des bâtiments de l'ancienne abbaye de St-Rigaud que "les arrachements de la porterie et des murailles avoisinantes, et, surtout, le logis abbatial, élégante construction à tourelle d'escalier ronde, datant du XVe ou du XVIe siècle, mais malheureusement fort délabrée. Les salles intérieures, à cheminées de pierre et belles boiseries classiques, ont perdu tout caractère" (R. Oursel). Le petit ensemble monumental, racheté en 1977 par M. Émile Dumas par acquisition de M. Cluzel, vient d'être restauré. Dans le pré à la corne duquel survivent ces vestiges, se devinent encore le plan de l'enceinte et des fossés, dessinant une sorte d'ellipse, et, recouverts par la terre meuble, les moutonnements de l'église et des locaux conventuels rasés au niveau des fondations. L'interprétation en est difficile. Il semble que les bâtiments monastiques s'élevaient au Sud de l'église, dont on croit discerner l'abside, greffée directement sur un transept saillant. Ce plan est confirmé par la visite pastorale effectuée le 21 juillet 1746 : selon ce procès-verbal, signé de Mgr de Lort de Sérignan de Valras, évêque de Mâcon, le sanctuaire "est construit en forme de coquille aérienne". Il faut entendre, en langage archéologique moderne, qu'il s'agit d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Sur la croisée du transept, délimitée par quatre piliers, s'élevait une coupole, "en forme de dôme", portant le clocher. Les "croisons", ou croisillons, étaient aussi vastes qu'elle. Les stalles s'alignaient, en deux rangées, entre les arcades Nord et Sud de la croisée. Au Nord de l'abside avait été construite une sacristie, elle-même "en forme de coquille bien voûtée", c'est-à-dire, semble-t-il, pourvue d'une absidiole semi-circulaire. La nef, longue de trois travées au moins, était accostée de collatéraux, et "solidement construite" ; elle était apparemment voûtée de pierre, comme les bas-côtés eux-mêmes. Au midi, une petite porte donnait accès au cloître. L'ensemble de l'église était couvert de tuiles creuses. Le clocher, carré, était surmonté d'une flèche octogone très élevée, couverte d'ardoises, que la foudre incendia le 25 mars 1778. À part cette adjonction moderne, la description fournie par la visite pastorale paraît bien suggérer un édifice roman, dont il faudrait, semble-t-il, chercher la parenté en certaines églises de la région, celle d'Iguerande en particulier.
Le toponyme "Les Avaizes" d'après Mario Rossi :
Avaizes (Les), Les Avaises, Les Petites Avaizes, Les Terres d'Avaises.
Ligny-en-Brionnais, Saint-Denis-de-Cabanne, Saint-Edmond, Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, Varennes-sous-Dun.
1071 : in silva... Adveisa, Aveisa. La racine celtique abu- et son dérivé gaulois abona (X. Delamarre) qui désignent la rivière, seraient à l'origine des noms de cours d'eau ou de lieu tels que Avèze, Avène, Avon, Avosnes, Si l'on rattache Avaize à la racine abu on devrait supposer que l'Avaize fut une forêt humide ou traversée par un cours d'eau. Ce serait oublier que les Avaizes sont des forêts sèches de terrains granitiques.
G. Taverdet et A.M. Vurpas-C.Michel supposent que l'Avaize pourrait être dérivée d'une racine non attestée *Abasia, prélatine ou gauloise, qui aurait désigné la forêt de chênes. Je pense que le plus plausible est de recourir à la racine préceltique *abete, le sapin, que l'on retrouve dans le latin abietem, le sapin, et qui est attestée dans diverses langues avec la même signification, par exemple abete en italien. L'abétia, le lieu planté de sapins, aboutit à Avaize. Cette hypothèse est justifiée par le fait que les grandes forêts de l'époque néolithique (-3000, -2000 ans), sous un climat tempéré sec, ont été peuplées de sapins sur les sols granitiques ou gréseux ; par la suite le chêne et le hêtre ont détrôné le sapin. Les Avaizes, aujourd'hui forêts de chênes et de hêtres, sont spécifiques du carbonifère de Montchanin, des grès du Charolais et du granit du Brionnais de l'est et du Lyonnais (Les Noms de lieux du Brionnais-Charolais, Google Livres).