La famille de VIRIEU-PUPETIÈRES et ses alliances avec les familles GRATET et POURROY de QUINSONNAS
[Source : L'armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles & notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant jusqu'à nos jours les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, par Gustave de Rivoire de La Bâtie (1867). Compléments entre crochets.]
VIRIEU.
Fiefs : Virieu, Faverges, Pupetières, Pointières, Varassieu, Ponterrays, Torchefelon, la Palud, Villeneuve-de-Marc, Bizonnes, Cuirieu, Champdieu, Montrevel, Beauvenir, La Mure Saint-Didier, Saint-Clair, la Chapelle, la Blache, Châbons, la Barre-Meyrié, Corbas, la Frette, la Rochette, Romagnieu, Saint-Barthélemy-de-Faverges, Saint-Jean-d'Avelanne, Fitilieu, le Pont-de-Beauvoisin, Enclenoud [Anclenoux, lieu-dit de Vercieu], Dolomieu, Tournin, Clermont, Cousances, Chimilin, Brézins, Granieu, les Abrets, Saint-Symphorien-d'Ozon, etc.
Branche de Virieu-Pupetières (suite)
XI. Charles de Virieu, seigneur de Pupetières, Châbons, Montrevel, Enclenoud, etc., conseiller, garde des sceaux au parlement de Grenoble, épousa en 1662 Françoise Roux-Déagent de Morges, fille d'Étienne Roux-Déagent, seigneur de Morges, conseiller au parlement de Grenoble. Il en eut :
1° Étienne, qui suit ;
2° N. [Catherine] mariée avec François Gratet, marquis de Dolomieu, président en la chambre des comptes de Dauphiné.
XII. Étienne de Virieu, dit M. de Montrevel, seigneur de Pupetières, Châbons, Montrevel, Enclenoud, etc., conseiller au parlement de Grenoble, épousa en 1692 Magdelaine de Regnault de Sollier, dont il eut :
1° François, qui suit ;
2° Françoise, mariée en premières noces à Claude Gratet, comte du Bouchage, chevalier d'honneur au parlement de Grenoble, &, en secondes, à Nicolas de Chaponay, président à mortier au même parlement. [Du premier mariage est issu le dernier vicomte du Bouchage, Gabriel Gustave Gratet (1777-1872), qui vendit le 17 novembre 1830 le château de Brangues au marquis de Quinsonnas. Il termine sa vie au château de Varces, sans enfants de son épouse Caroline Planelli de la Valette (1798-1868), voir Fig. 1].
XIII. François, marquis de Virieu, seigneur de Pupetières, Montrevel, etc., capitaine de cavalerie au régiment de la Rocheguyon, épousa, le 4 avril 1731, Magdelaine-Jeanne-Louise-Lucrèce de la Tour-du-Pin Montauban, fille d'Antoine-René de la Tour-du-Pin, marquis de Montauban. Il en eut :
1° Louis-François-René, qui suit ;
2° Louis-Marie-Ange, chevalier de Virieu, officier au régiment de Viefville-cavalerie ;
3° Claude-François-Matthias, abbé commendataire de Fontaine-Saint-Jean, au moment de la révolution, mort au Grand-Lemps en 1806 ;
4° Lucrèce-Nicole, née en 1742, mariée au baron de Blonay.
XIV. Louis-François-René, marquis de Virieu, seigneur de Pupetières, Montrevel, Châbons, la Blache, Enclenoud, etc., colonel des grenadiers de France, épousa, le 10 octobre 1752, Armande Ursule du Bouchet de Sourches, fille de Louis du Bouchet, marquis de Sourches, comte de Tourzel, grand-prévôt de France. La marquise de Virieu était dame de Mme Victoire, tante de Louis XVI. Son mari mourut fort jeune & laissa :
XV. François-Henri, comte de Virieu, seigneur de Pupetières, Châbons, Montrevel, la Blache, Enclenoud, etc., né à Grenoble, le 31 août 1754, qui épousa en 1782 Élisabeth de Digeon de Monteton. Il était colonel du régiment de Limousin, lorsqu'éclata la révolution. Le grade de maréchal de camp lui fut offert ; mais il le refusa dans l'espoir de maintenir le plus longtemps possible la fidélité de son régiment qui, en effet, resta inébranlable jusqu'à la dissolution de l'armée. Élu député de la noblesse aux États-généraux & à l'assemblée Constituante, il attira, à diverses reprises, l'attention sur lui. Désigné pour commander Lyon à l'époque mémorable du siège, il refusa cet honneur dans la crainte de donner une tournure royaliste à cette révolte contre la sanguinaire tyrannie de Chalier, & céda ce poste au comte de Précy. Chargé de commander l'arrière-garde lorsque les assiégés, réduits par la famine, cherchèrent à échapper à la fureur de l'armée révolutionnaire, il fut massacré avec sa troupe à la sortie de la ville. (Voir la Notice sur le comte Henri-François de Virieu, colonel du régiment de royal-Limousin, député de la noblesse aux États-généraux de 1789, tué au siège de Lyon, le 15 octobre 1793. Grenoble, Baratier, 1863). Ses enfants furent :
1° Gabriel-Henri Aymon, qui suit ;
2° Marie-Émilie-Nicole-Stéphanie [Stéphanie de Virieu, artiste (1785-1873)] ;
3° Marie-Émilie-Nathalie, mariée au comte Adolphe Pourroy de Quinsonnas, morte au château de Mérieu en 1832.
XVI. Gabriel Henri-Aymon, comte de Virieu, né à Paris en 1788, entra en 1816 dans les gardes du corps, compagnie d'Havré, fit partie de l'ambassade du duc de Luxembourg au Brésil, fut ensuite secrétaire d'ambassade à Turin & chargé d'affaires à Munich. Il épousa en 1822 Joachine-Emma de Méallet de Fargues & mourut en 1841 laissant :
1° Jean-Alphonse-Aymon, qui suit ;
2° Godefroy-Xavier, officier de dragons, officier d'ordonnance du maréchal de Castellane en 1852, marié, le 5 juin 1856, avec Marie-Gabrielle Pourroy de Lauberivière de Quinsonnas, fille du comte Emmanuel de Quinsonnas, général de division. [Propriété de la famille de Quinsonnas depuis 1830, le château de Brangues devient par cette alliance la propriété de la famille de Virieu en 1856 (AD38, 40 J)]. Il a pour enfants :
- a. François-Henri [Marie Guillaume François Henri (1861-1929), marquis (*). D'où un petit-fils, François-Henri de Virieu (1931-1997), journaliste, voir son arbre généalogique Fig. 3] ;
- b. Jeoffroy [Geoffroy Marie Joseph Henri (1863-1933), voir Fig. 2] ;
- c. Élisabeth ;
- d. Marie.
3° Paul-Émile de Virieu, mort à Paris en 1852, à l'âge de 19 ans.
XVII. Jean Alphonse-Aymon, marquis de Virieu, secrétaire d'ambassade de 1850 à 1860, a épousé, le 7 juin 1852, Antoinette-Joséphine-Alix de Vallin, fille de Léonard-Antoine, comte de Vallin, dernier du nom, & de Clotilde de la Guiche. [Propriétaire du château de Pupetières à Châbons.] Il a de cette alliance :
1° Antoine-Wilfrid de Virieu-Pupetières, né à Paris le 28 décembre 1860 [décédé à Lyon en 1922].
Armoiries des Virieu-Pupetières, Pointières, Ponterrays, Corbas, Torchefelon : de gueules, à 3 vires d'argent.
Devises : VIRESCIT VULNERE VIRTUS. SINE FINE. Cri : VIRIEU !
(*) Le château de Virieu fut acheté par Alphonse de Virieu et resta inhabité pendant cinquante ans. Ce n'est qu'en 1924 que le marquis Henri de Virieu décida de lui rendre vie. Une importante restauration s'imposait. Pour y faire face il vendit en mai 1927 son château de Brangues à Paul Claudel, et confia les travaux à l'architecte de la basilique Notre-Dame de Fourvière, Louis Sainte-Marie-Perrin, le père de Mme Claudel.
Histoire du château de Pupetières à Châbons
Histoire du château de Virieu à Virieu-sur-Bourbre
Les familles de Gratet
Fig. 1 Arbre généalogique de Gabriel Gustave Gratet, dernier vicomte du Bouchage - Cliquez pour agrandir
Fig. 2 Arbre généalogique de Geoffroy de Virieu, fils de Godefroy Xavier et Marie-Gabrielle Pourroy de Lauberivière de Quinsonnas
Fig. 3 Arbre généalogique de François-Henri de Virieu (1931-1997), créateur de l'Heure de vérité
Fig. 4 Blason d'Étienne de Virieu à dextre : De gueules, à 3 vires d'argent - Cliquez pour agrandir
Armorial général de France de Charles d'Hozier, vol. 11, Dauphiné.
Fig. 5 Blasons des Pourroy de Quinsonnas (Armorial d'Hozier).
D'or, à la bande d'azur, chargée de 3 croissants d'argent, qui est de Saint-Germain-Mérieu.