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Marie-Madeleine de Verchères

Statue de Madeleine de Verchères Plans des forts


L'une des héroïnes mentionnée par Courtépée dans sa « Description historique et topographique du duché de Bourgogne [1] » est Marie-Madeleine de Verchères, née à Verchères (Québec) le 3 mars 1678.

Le 22 octobre 1692, alors âgée de quatorze ans, elle se trouve près du fort construit par son père, François Jarret de Verchères, pour protéger sa famille et ses censitaires. François Jarret, enseigne au régiment de Carignan-Salières, s'établit au Canada en 1665 et avait pour mission de mettre fin aux incursions des Iroquois. Il épousa en 1669 Marie Perrot (1656-1728) et fut fait seigneur de Verchères en 1672.

Il semble que contrairement à ce qu'affirme Courtépée, François Jarret de Verchères ne soit pas originaire de Marcigny en Brionnais (Saône-et-Loire), mais du Dauphiné [2-7].

Fils de Jean Jarret et de Claudine Picou (ou Pécaudy), il est né le 26 septembre 1632 à Vignieu, paroisse près de St-Chef, diocèse de Vienne (Baptême : Archives Départementales de l'Isère, BMS St-Chef, Arcisses et Vignieu, 1606-1635, vue 56/83). Il arrive en Nouvelle-France comme enseigne de la compagnie de son oncle, le capitaine Antoine Pécaudy de Contrecœur.

Verchère est un hameau de Saint-Savin, commune voisine de Saint-Chef.

Références :

[1] Description historique et topographique du duché de Bourgogne, par l'abbé Claude Courtépée et Edmé Béguillet en 7 volumes, Tome IV (1779) Charolais, Brionnais : « Les plus anciennes familles [de Marcigny] sont les VERCHÈRE depuis le XIIIe. s. ... Guillaume Verchère, né en 1573 à Marcigny, fut Maire de la Réole. Une de ses filles s'établit en Canada où elle forma un établissement & un petit fort appellé Verchère, à quelques lieues de Montréal, près des Îles de Richelieu. Les Iroquois vinrent l'attaquer, pendant que ses gens étaient aux champs, & furent repoussés par cette Héroïne habillée en Amazone, avec une bravoure digne des vieux Militaires. Quelques années après, le même fort attaqué par les Sauvages, aurait été emporté sans la belle défense de sa fille, âgée de 16 ans, qui tira un coup de canon pour avertir les environs, se porta partout avec un soldat, & força l'ennemi à la retraite. Ce trait de courage ayant été mandé à Madame de Pontchartrain, le Roi lui fit une pension de 400 liv. Ces faits sont tirés d'un livre intitulé : Aventures d'un Marin sous le règne de Louis XIV. L'Auteur dit avoir connu ces 2 Dames Verchère, & avoir vu leur fort. »

[2] Dictionnaire généalogique des familles canadiennes depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours, Volume 6, par Cyprien Tanguay (1871).

[3] Site de Denis Beauregard, généalogie des Français d'Amérique du Nord.

[4] Dictionnaire biographique du Canada, Marie-Madeleine Jarret de Verchères (plus souvent prénommée Madeleine ou Madelon).

[5] Les Allobroges au Canada par Melle Françoise Mournaud, Relation des faits historiques de Melle Marie-Magdeleine de Verchère, Bibliothèque d'Étude et du Patrimoine de Grenoble, Fonds dauphinois, V. 14245 (1935).

[6] Généalogie de Guillaume Verchère de Marcigny, fonds Frécon (AD69).

[7] La famille Verchère de Marcigny et sa descendante : Marie-Madeleine Verchère par André Guittat, Mémoire Brionnaise n° 30.

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