gif

La famille de Barthelot

Source : Indicateur héraldique et généalogique du Mâconnais, Adrien Arcelin (1865, BnF/Gallica)

Armoiries des Barthelot de Rambuteau

Armes. D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois trèfles de même, deux en chef et un en pointe. Armor. gén., n° 63.
Parti au 1er de Barthelot ancien, au 2e coupé, au 1er d'azur à trois fasces d'or, surmontées en chef de trois annelets de même, au 2e de gueules plein. Armor. de l'Empire.

Fiefs. Rambuteau (Ozolles), érigé en comté. Ozenay. Gratay. Les Blancs. Les Ecuyers (Uchizy). Vernus. Chassaignes. Meurzeau. Bellefonds. Champgrenon, par alliance avec les De Rymon. Crary.

Origines. La famille Barthelot ou de Barthelot est originaire des environs de Montauban, et s'est établie en Mâconnais au commencement du XVIe siècle. D'après le manuscrit de Claude Bernard, nous commencerons la filiation sur preuves à Claude Barthelot, à qui François 1er fit don de l'office de procureur du roi en la châtellenie du Bois-Sainte-Marie, par lettres du 21 mars 1537. Les provisions sont du 28 février 1537.
MM. Barthelot prirent séance en la chambre de la noblesse de Mâconnais, le 25 juillet 1679, en la personne de Philibert Barthelot, seigneur de Rambuteau, d'Ozenay et de Chassaignes. Puis en la chambre de la noblesse de Bourgogne en 1727, en la personne de MM. Laurent Barthelot d'Ozenay, et Nicolas Barthelot de Meurzeau.
Voir les Catalogues des gentilshommes de Mâconnais et de Bourgogne.

État généalogiques. Trois branches :
1° Les seigneurs d'Ozenay, éteints depuis peu ;
2° Les seigneurs de Rambuteau ;
3° Les seigneurs de Bellefonds et de Meurzeau.

Alliances. Billaud, 1583, Boton de Salornay. Clippas. De l'Hôpital. De Bullion, 1605. De Dormy, 1646. Charreton, 1582. Apelier, 1577. Buchet. Chapuys, 1648. De Montmartin, Bernard de Châtenay. Bernard de Loché. Pianelle. De Rymon. Bernard de Châtenay. De Mucie. De Retrou. De Damas, 1705. De Colabeau, 1759. De la Roue. Villedieu de Boray. De la Vieuville. De Penonet. De Saint-Fonds. De Narbonne. De Mégrigny. De Rocca. Lombard de Buffières.

Emplois. Claude Barthelot, procureur du roi au Bois-Sainte-Marie, 28 février 1537.
Henry Barthelot succède à son père dans cet office, le 5 août 1574.
Claude Berthelot, seigneur d'Ozenay, contrôleur alternatif en l'élection de Mâconnais, par provisions du 12 novembre 1574. Conseiller de bailliage, par lettres du 15 décembre 1592.
Philibert Barthelot, seigneur d'Ozenay, des Blancs et de Rambuteau, fils de Claude, conseiller au bailliage de Mâcon, par provisions du 18 octobre 1602.
Henry Barthelot, fils de Philibert, écuyer, seigneur d'Ozenay et de Rambuteau, maitre des comptes à Dijon, secrétaire du roi.
Matthieu Barthelot, son fils, seigneur d'Ozenay, lieutenant de roi de la citadelle de Châlons.
Claude Barthelot d'Ozenay, grand vicaire de l'évêque de Châlons, mort en novembre 1766.
Philibert Barthelot, frère de Matthieu, seigneur de Rambuteau, lieutenant du roi au gouvernement de Mâcon, par brevet du 16 février 1679. Charge transmise à son fils, Claude Barthelot de Rambuteau, lieutenant-colonel au régiment de Villeroy, qui est l'aïeul de M. Philibert de Rambuteau, ancien préfet de la Seine, dont le père fut major de Conti, cavalerie, et chevalier de Saint-Louis.
Et encore des capitaines d'infanterie et de cavalerie, chevaliers de Saint-Louis, dont plusieurs tués au service de la France, un lieutenant des maréchaux de France en Mâconnais, et plusieurs élus de la noblesse de Mâconnais : François-Laurent Barthelot d'Ozenay, en 1730-33-36-42. Nicolas Barthelot de Bellefonds de Meurzeau, en 1745.

État actuel. Claude-Philibert de Barthelot de Rambuteau, successivement chambellan de l'empereur, comte de l'Empire, préfet dans cinq départements, membre de la chambre des représentants, trois fois député, préfet de la Seine, pair de France, conseiller d'État, grand officier de la Légion d'honneur, et membre de l'Institut, veuf de mademoiselle de Narbonne-Lara.
De son mariage sont nées trois filles :
L'une mariée au comte Emmanuel de Mesgrigny.
La seconde à M. de Rocca, fils de madame de Staël et frère de la duchesse de Broglie.
La troisième au baron Lombard de Buffières, fils du pair de France.

Preuves à consulter. Ms. de Claude BERNARD, Généalogie et preuves.

Complément : La famille Barthelot de Rambuteau (AD69, fonds Frécon).

Complément : L'arrestation sournoise et la déportation de la famille RAMBUTEAU, par André Guittat, avec l'aide de Franck Nadel (revue Mémoire Brionnaise n°18, pp. 32-39).

Complément : Hommage à la mémoire de M. le comte Amalric de Rambuteau.

Complément : Archives privées du château de Rambuteau.

Le comte Claude Philibert de RAMBUTEAU (Source : Histoire abrégée du département de S&L par M. Thouny, 1890, BnF/Gallica)

Homme politique et administrateur français, né à Mâcon en 1781, mort à Charnay-lès-Mâcon en 1869. Il appartenait à une famille noble de Bourgogne ; son mariage avec la fille du comte de Narbonne, qui avait été ministre au commencement de la Révolution, facilita son entrée à la cour impériale. En 1809, il fut nommé chambellan de Napoléon 1er. Chargé d'une mission en Westphalie, il fut ensuite nommé préfet du Simplon, puis, en 1814, préfet de la Loire. Au moment de l'invasion des armées alliées, Rambuteau organisa la résistance dans son département ; il activa la fabrication des armes dans la manufacture de Saint-Etienne, et forma quatre bataillons de garde nationale mobile. La ville de Roanne, parfaitement défendue, ne capitula qu'en avril, après Paris, Lyon et Toulouse. La belle conduite du préfet de la Loire lui valut une grande popularité. La Restauration n'osa pas le destituer. Pendant les Cent-Jours, Rambuteau fut nommé député de la Loire, puis chargé par Napoléon d'administrer les départements de l'Allier et de l'Aude, avec des pouvoirs extraordinaires. Après Waterloo, il fut destitué par la seconde Restauration. Rentré dans la vie privée, il s'occupa d'agriculture. En 1827, il fut nommé représentant à la chambre des députés par les électeurs de l'arrondissement de Mâcon. Il fit partie de l'opposition libérale, et signa l'adresse des 221. Il prit part à tous les événements qui amenèrent la révolution de Juillet, la chute de la monarchie autoritaire et l'établissement du gouvernement de Louis-Philippe auquel il se dévoua.
En 1833, Rambuteau fut nommé préfet de la Seine ; il conserva ces importantes fonctions jusqu'à la révolution de février. Dans cette situation, il fit preuve de qualités éminentes. Sous son administration, la ville de Paris subit des transformations importantes : le système d'égouts fut amélioré et remanié, les boulevards extérieurs percés, les quais, les boulevards, les principales places plantés d'arbres. Plusieurs quartiers malsains furent aérés par le percement de rues nouvelles aux environs des Halles et de l'Hôtel de-Ville ; un grand nombre d'édifices furent construits, restaurés ou achevés : l'arc de triomphe de l'Étoile, la Madeleine, le Conservatoire des Arts et Métiers, l'hôpital Lariboisière, la prison de Mazas. La plupart des transformations opérées par Rambuteau furent, à l'époque, vivement critiquées. Aujourd'hui, on rend justice aux efforts d'une administration qui a produit de tels résultats sans surcharger outre mesure les contribuables.
Un des quartiers neufs de la ville de Mâcon porte le nom de quartier Rambuteau.

Illustrations : Armorial général de Bourgogne d'Henry Personne (1863), Armorial général de France, vol. 6, duché de Bourgogne de Charles d'Hozier (BnF/Gallica), Fonds Frécon.

Armoiries de Charles d'Hozier

Famille Barthelot (Grand Armorial)

Famille Barthelot de Rambuteau (fonds Frécon)
gif