Cartes interactives de la maladie Covid-19 et histoire de pandémies
Fig. 1 - Propagation de la pandémie de coronavirus en 2019-2020 à partir de la ville de Wuhan en Chine
Cliquez sur la carte pour accéder à une infographie, puis sur l'un des marqueurs
Voir ici une animation sur la propagation depuis 2019
Fig. 2 - Progression mondiale du coronavirus SARS-CoV-2 depuis le 22/01/2020 jusqu'au 10/03/2023
Source : Université Johns Hopkins - Cliquez pour agrandir
Fig. 3 - Décès cumulés (échelle lin-log) - Cliquez pour agrandir
Fig. 4 - Nombre de décès par jour (échelle lin-log) - Cliquez pour agrandir
Fig. 5 - Nombre de décès par jour en Chine (Hubei) et France
Fig. 6 - Nombre quotidien de personnes nouvellement hospitalisées pour Covid-19, nombre de personnes en soins intensifs ou en réanimation, nombre de décès quotidiens et taux de positivité (tests PCR+antigéniques, tests PCR sujets à caution avant le 05/12/2020) [cf. Dr Stéphane Gayet, Atlantico 10/08/2020]
Fig. 7 - Nombre de décès toutes causes en France (Source : INSEE)
Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, le nombre de décès est supérieur de 8,5 % à celui de 2019 et de 9 % à celui de 2018.
Fig. 8 - Nombre de décès toutes causes par million d'habitants dans 5 départements dont le Haut-Rhin, département le premier touché par l'épidémie de Covid-19 lors de l'acte I en 2020.
Fig. 9 - Cours de l'action du laboratoire pharmaceutique américain Gilead fabricant de l'antiviral remdesivir (2340 $ les 6 ampoules pour un traitement de 5 jours). Le 29 avril, publication dans The Lancet, le lendemain l'action culmine à 84 $. L'action chute à 69,5 $ le 31 juillet suite à 3 publications la veille dans The BMJ ( Pub-1 | Pub-2 | Pub-3 ) où d'après un panel d'experts la preuve formelle de l'efficacité du remdesivir n'est pas encore établie. Chute historique après la publication de l'OMS le 15 octobre 2020.
• Chronique de la Grande Guerre de la quinine et de ses dérivés : Articles, vidéos et analyses d'experts sur la pandémie de Covid-19
• Illustrations de la Covid-19 : Entre science, corruption et humour
Quelques articles de journaux sur une autre grande pandémie : La grippe espagnole ou influenza de 1918-1919 due à un nouveau virus (de type A H1N1) et responsable de 50 millions de morts dans le monde :
• HYGIÈNE PUBLIQUE - Mesures urgentes contre la grippe (Le Journal du 19 octobre 1918)
« Les pouvoirs publics ne semblent pas avoir entrepris contre la grippe — dont les méfaits vont en augmentant — une lutte pratique sérieuse. Tout s’est à peu près borné à des affiches et à des circulaires.
Il y a pourtant des mesures urgentes à prendre. On nous permettra d'en indiquer ici quelques-unes.
Préventivement, d’abord, il importe : d'ordonner immédiatement la désinfection rigoureuse des lieux de rassemblement : salles de spectacle, cinémas, écoles, bureaux de poste, restaurants, voitures des transports en commun ; d’interdire le balayage à sec tant sur les voies publiques que dans les appartements ; de mettre à la disposition du public les quantités nécessaires de désinfectants énergiques : formol, hypochlorites, phénols, réquisitionnés à l’heure actuelle pour diverses fabrications de guerre ; de prendre tous arrangements utiles pour supprimer les attentes sous le froid mortel de la foule désireuse de se procurer des pommes de terre ou du chocolat ; d’organiser dans les mairies ou dans les écoles des distributions de boissons chaudes ; d’appliquer rigoureusement les règlements interdisant de cracher à terre ; d'intensifier la surveillance médicale de la population scolaire...
Tout cela peut être fait par de simples arrêtés préfectoraux et par des ordres rapides et précis donnés aux fonctionnaires.
Ensuite, pour que les personnes atteintes puissent être soignées convenablement, il faut : augmenter très largement le nombre des médecins militaires autorisés à se rendre au domicile des malades : créer pour eux des permanences comme il est fait en cas de raid aérien ; leur donner droit de réquisition des taxis à toute heure ; laisser ouvertes toute la nuit les pharmacies des dispensaires municipaux et des hôpitaux en les autorisant à vendre au public ; d’approvisionner enfin les pharmacies privées en médicaments indispensables, particulièrement en sels de quinine, qui font, à l'heure actuelle, à peu près complètement défaut...
Enfin il est une mesure, prise au début de la guerre pour lutter contre l'alcoolisme, qui doit être provisoirement rapportée, ou considérablement adoucie : celle qui interdit d’acheter moins de deux litres à la fois de spiritueux, rhum ou cognac.
Les grogs alcoolisés constituent un excellent préservatif contre les atteintes de la grippe : toutes facilités doivent être données, pendant l’épidémie, de s'en procurer en quantités raisonnables.
Tel est à peu près le tir de barrage soutenu et nourri qu'il faut déclencher contre l’épidémie. Si malgré cela le mal va grandissant, il faudra sans hésiter aller aux remèdes plus énergiques encore : licenciement des écoles, interdiction des rassemblements, cordon sanitaire aux frontières et dans les ports.
L'heure n'est pas aux demi-précautions. »
• Pour éviter la grippe la quinine paraît efficace (Le Matin du 22 octobre 1918)
« Une enquête du Matin prouve que les paludéens qui usent régulièrement de ce médicament sont moins atteints que les autres.
La valeur curative de la quinine contre la grippe est incontestable et incontestée. On s'est demandé aussi si ce médicament n’aurait pas également une action préventive contre elle.
L’idée nous est venue que les circonstances actuelles permettraient de se faire une opinion nette sur ce point controversé : il suffirait pour cela, étant donné qu'aujourd’hui un assez grand nombre de soldats atteints de paludisme, et qui prennent régulièrement de la quinine, sont groupés en divers points du territoire, de comparer les atteintes de la grippe parmi les paludéens et parmi les corps de troupes placés dans des conditions analogues.
Nous avons soumis ce projet à M. Mourier, sous-secrétaire d’État du service de santé, qui toujours accueillant pour les idées capables de donner un résultat utile, a sur la demande du Matin procédé à une enquête sur la proportion des grippés parmi les groupes de paludéens et les autres corps de troupes du territoire.
Les résultats scientifiques obtenus ne sauraient en détail trouver place ici. Nous n’en voulons retenir que la conclusion qui peut se résumer ainsi :
Dans le mois d’août, le nombre des décès attribués à la grippe n’a été en moyenne que de 1 pour 3279 parmi les paludéens, et de 1 pour 2161 (donc nettement supérieur) parmi les corps de troupes sur lesquels a porté l’enquête. En septembre le résultat obtenu a été dans le même sens avec cette différence que les ravages de la grippe avaient alors beaucoup augmenté : 1 décès sur 425 parmi les paludéens [0,24 %], contre 1 sur 297 parmi les corps de troupes [0,34 %].
Quelle que soit la prudence avec laquelle il faut, toujours manier les résultats des statistiques, et la difficulté de les interpréter, à cause des conditions hétérogènes des cas examinés, une chose parait nettement résulter de cette enquête : c’est que l’absorption de quinine parait avoir une action, préventive difficilement contestable. Ce résultat est d’autant plus frappant que les paludéens sont des malades débilités [d'extrême faiblesse] et qui par ailleurs sembleraient devoir offrir un terrain plus propice au virus grippal.
Un autre résultat se dégage de ces chiffres : c’est que les corps de troupes paraissent beaucoup plus (au moins trois fois plus) touchés par la grippe que les populations civiles. Cela tient évidemment d’une part à ce que les soldats sont réunis en agglomérations favorables à la contagion, d’autre part à ce que leur âge (comme on le constate aussi parmi les grippés civils), est celui où la grippe est le plus redoutable. »
• La quinine, le prophylactique de la grippe d’autrefois et d’aujourd'hui (Le Journal de Seine-et-Marne du 11 mars 1939)
« C'est un fait bien connu que, dans le monde entier, la quinine est l’arme fondamentale de la lutte préventive et curative du paludisme, mais, par contre, c'est un fait plus ou moins ignoré que la quinine est en même temps un prophylactique efficace contre la grippe.
II semble que son action spécifique dans le paludisme fasse oublier ses précieuses propriétés dans bien d'autres cas.
Pourtant, en lisant ce qui précède, bien des gens se rappelleront qu'autrefois on avait facilement recours aux pilules de quinine, et cela, avec le plus grand succès, au moment où la grippe menace, c’est-à-dire à l’approche de l'hiver.
Depuis ce temps-là, la quinine a été supplantée partiellement par d'autres remèdes, mais elle n’a pas été véritablement remplacée.
Dès 1907, le Dr Kabow exprima l’opinion personnelle que la quinine administrée à doses faibles et répétées s'est toujours montrée le moyen préventif le plus sûr contre la grippe.
La guerre mondiale, qui a été l’occasion de plusieurs épidémies très graves de grippe, a donné aux médecins la possibilité d’éprouver sur une grande échelle l'action prophylactique de la quinine contre la grippe. C'est ainsi qu’en 1918, le Professeur Laubenheimer, de Francfort-sur-Main, a constaté que dans un camp de prisonniers de guerre, une section comprenant 1000 personnes a été épargnée par la grippe parce qu’on leur avait distribué 0 gr. 25 de quinine par jour tandis que dans 9 autres sections avoisinantes, où il n'avait pas été distribué de quinine, la maladie sévit très rigoureusement parmi les prisonniers.
Pendant les années d’après-guerre, la confiance des médecins dans ce remède éprouvé s'est renouvelée de plus en plus et dans ces dernières années, nombre d'articles ont paru dans les journaux médicaux pour citer des observations probantes de l’efficacité de la quinine.
Lorsqu'au commencement de 1933, une épidémie de grippe menaça Berlin, l’autorité bien connue du Professeur [Oscar] Spitta, qui lui-même était extraordinairement fort sensible à l'infection grippale, a recommandé de prendre pendant les mois où la grippe est à craindre, une petite quantité quotidienne de quinine comme préventif. Le Professeur Spitta s'est soumis, ainsi que son entourage, à ce régime qui lui a permis de demeurer indemne de la grippe depuis 15 ans.
Tout ceci confirme bien le proverbe : « Rien de nouveau sous le soleil ». Les médecins d’aujourd'hui retrouvent en quelque sorte le vieux médicament éprouvé de temps immémorial (*).
D'après l'ensemble des observations faites à ce sujet, on peut admettre qu’une quantité quotidienne de 0 gr. 20 à 0 gr. 30 de quinine protège efficacement contre la grippe. »
(*) La chloroquine (Nivaquine) et l'hydroxychloroquine (Plaquenil® de Sanofi) sont des analogues synthétiques de la quinine utilisées pour le traitement du lupus érythémateux et de la polyarthrite rhumatoïde, en plus de leur utilisation antipaludique. Une étude clinique a montré en mars 2020 des résultats prometteurs de l'hydroxychloroquine associée à un antibiotique, l'azithromycine (Zithromax de Pfizer), dans la réduction de la charge virale du SRAS-CoV-2 chez les patients atteints de Covid-19 et traités dès les premiers symptômes (Travaux de l'équipe du Pr Didier Raoult à l'IHU Marseille).
La quinine est extraite de l’écorce du quinquina - Cliquez pour agrandir
Wellcome Collection (CC BY 4.0)
"Soldat, prends chaque jour ta quinine" - Cliquez pour agrandir
Chromolithographie d'Albert Guillaume, Wellcome Collection (CC BY 4.0)
La ronde des médecins et des potards - Cliquez pour agrandir
Quinine et antipyrine défient la mort durant la pandémie de grippe russe de 1889-1890 (environ 40 000 morts en France au début de 1890)
Revue Le Grelot du 12.01.1890, Wellcome Collection
Les Pieds nickelés font de la science... et une étude "foireuse" avec les big data de la société Surgisphere.
À propos de la publication du Lancet du 22 mai 2020 puis rétractée le 5 juin voulant démontrer l'effet délétère de l'hydroxychloroquine. Entre ces deux dates il y a eu 53 000 morts de Covid-19 dans le monde (Voir le tweet du Pr Raoult du 5 juin).
Les Pieds nickelés à Chicago, siège de la société Surgisphere au cœur du LancetGate*.
Album de René Marcel Pellarin alias René Pellos, tome 31, 1957. De gauche à droite Filochard, Croquignol et Ribouldingue.
Cette société est également à l'origine de l'utilisation de l'ivermectine en Amérique latine.