Références historiques au Brionnais, le pagus Briennensis et le pagus Dunensis

BRIONNAIS, petit pays de Bourgogne, situé le long de la Loire, sur les confins du Bourbonnais. On assure qu'il a pris son nom de la ville de Brienne ou Brionne, détruite depuis longtemps. Aujourd'hui sa capitale est Semur-en-Brionnais. Ce pays a eu des Seigneurs particuliers, d'où il a passé dans la Maison de Luzy, des Seigneurs de Bourbon-Lancy, et ensuite dans celle de Château-Villars. Enfin il a été réuni au Duché de Bourgogne, dont il fait partie. Voyez Semur-en-Brionnais.

Source : Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Volume 1, A-B, abbé Jean-Joseph Expilly (1763).


BRIENNENSIS PAGUS (le Brionnais) est une petite contrée qui a emprunté son nom, dit-on, à une ville appelée Brienne ou Brionne, et dont on ignore l'emplacement. (Voyez les dictionnaires géographiques de Baudrant et Expilly [1]). Courtépée (« Description historique du duché de Bourgogne ») croit que ce nom vient au contraire de celui de Briant, village à deux lieues au nord de Semur, et ancien chef-lieu du Brionnais. Son opinion me parait beaucoup plus probable, car le nom de Brionnais ne me paraît pas remonter au-delà du XI° siècle : il doit probablement son origine à la féodalité. Le plus ancien document où j'ai vu ce mot est une charte de Cluny de l'an 1050 environ : un certain Artaud et sa sœur Eldeburga donnent à Cluny l'église de Varenne-l'Arconce et une partie de la forêt de la Chassagne (Cassania) situées « in episcopatu Augustodunensi, in pago Briennensi. » On voit qu'il en est de ce pagus comme de celui de Roanne, qui lui est voisin, et qui est dit également dans l'évêché de Lyon. (Voyez pagus Rodonensis dans le grand pagus Lugdunensis.) Je crois, au reste, que le Brionnais, comme le Beaujolais, ne doit sa constitution qu'à l'influence de la famille qui l'a possédé à l'époque féodale.

[1] Adrien de Valois n'en parle pas.

DUNENSIS PAGUS (le pagus de Dun) est mentionné dans le cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon, qui y place : « villa de Liciaco, cum eccl. S. Martini. » Serait-ce Saint-Martin-de-Lixy, près de Châteauneuf, en Mâconnais ? Ce petit pagus aurait donc compris des territoires situés dans le pagus Matisconensis et dans le pagus Augustodunensis, où son chef-lieu, Dun-le-Roi, se trouvait situé.

Source : Cartulaire de l'abbaye de Savigny suivi du petit cartulaire de l'abbaye d'Ainay, 2ème partie, Auguste Bernard (1853).