La famille de BOISSAT (ou BOISSAC)
[Source : Armorial du Dauphiné, par G. de Rivoire de La Bâtie (1867)]
BOISSAT, et quelquefois BOISSAC.
Lieux cités : Avernais Tournin, Cuirieu, Saint-Didier de la Tour-du-Pin et Saint-Julien, en Dauphiné ; Licieu, Gage et Villeneuve-du-Plat, en Lyonnais.
Cette famille a donné plusieurs personnages distingués, entr'autres : deux vibaillis de Vienne, un académicien et un lieutenant-général.
Jean Boissat, mentionné dans un terrier de Saint-Chef, fut père de Thomas Boissat, capitaine-châtelain de la Tour-du-Pin. (Terrier de la Chartreuse de Salette).
Antoine Boissat, fils de ce dernier, fournit, le 7 août 1540, un dénombrement pour la maison-forte de Tournin, qu'il avait acquise de noble Jacques Joffrey, acquéreur lui-même, de Dlle Françoise de Meyrieu, tutrice de noble Antoine de Gourdon, pour le prix de quatre cents florins. Il laissa de N. Du Bonnet, entr'autres :
1° Pierre qui suit ;
2° Jean, auteur de la branche de Cuirieu.
Pierre de Boissat, vibailli de Vienne et savant helléniste, se distingua par son zèle pour la religion catholique en 1562 ; il eut de N. Mitalier :
Pierre de Boissat, deuxième du nom, seigneur d'Avernais, vibailli de Vienne, anobli, en 1586, par le roi Henri IV et auteur de l'Histoire des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Il épousa Marie Athiaud, ou Athéaud, dame de Licieu, de Gage et de Villeneuve du Plat, en Lyonnais.
Pierre III de Boissat, dit l'Esprit, fut membre de l'académie française en 1636 et s'allia, en 1649, à Clémence de Clermont de Chatte de Gessans, dont il n'eut qu'un fils, mort jeune.
Sa veuve se remaria au marquis de Chabo, gentilhomme savoisien.
André de Boissat, son frère aîné, fut lieutenant-général et mourut en 1664, sans avoir été marié.
Branche de Cuirieu :
Jean, fils d'Antoine Boissat, dont nous avons parlé plus haut, fut la souche de cette branche anoblie de son côté, au mois de janvier 1604, en la personne de Pierre de Boissat, seigneur de Cuirieu, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, marié à Charlotte de Villars ; son neveu, François de Boissat, seigneur de Cuirieu, était, vers 1700, capitaine au service du duc de Parme et paraît être le père de Charles de Boissat, seigneur de Cuirieu et de Saint-Didier de la Tour, maintenu dans sa noblesse en 1705, qui lui-même laissa :
François de Boissat, alias Boissac, seigneur de Cuirieu et Saint-Didier de la Tour-du-Pin, ancien président à la chambre des comptes de Dauphiné, syndic de la noblesse de l'élection de Vienne, vivant en 1770.
Son fils, Charles-Louis, marquis de Boissac, maître de camp de dragons, seigneur de Cuirieu, seigneur engagiste de Saint-Didier, etc., dont la sœur était abbesse de Laval-Bressieu, parut à l'assemblée des États généraux en 1788 et fut exécuté à Lyon en 1793.
Il ne laissa pas d'enfants de Marguerite Chapelle de Jumilhac et, par son testament, du 4 février 1793, institua pour son héritier universel, son neveu Arthur-Charles-Marie du Vivier de Veaune.
Dans les derniers temps de son existence, cette famille avait adopté l'orthographe de Boissac au lieu de Boissat, pour se distinguer sans doute des nombreuses familles bourgeoises du même nom.
De gueules à la bande d'argent, accompagnée de six besants d'or 3. 3. en orle.
Devise : Ny regret du passé, ny peur de l'avenir.
Boissat Saint-Julien écartelait au 1 et 4 de Boissat ; au 2 d'azur à une tête de lion arrachée d'or ; au chef de même chargé de trois molettes de gueules ; au 3 d'azur à trois pommes de pins renversées d'argent, qui est de Ruyns.
Boissat Cuirieu brisait d'un lambel de trois pendants d'or, au second quartier du chef.
Chorier, qui cherchait à faire remonter le plus haut possible l'origine de la famille de Boissat, dit que dans un Armorial de Gilles-le-Bouvier, héraut d'armes de Charles VII, au titre de Berry, l'écusson du sieur de Boissat, en Dauphiné, est : d'azur à trois roses de gueules grenées d'or ; au chef de même.
Chorier blasonne Boissat : De gueules à la bande d'argent accompagnée de six besants d'or, posés en cercle, 3.3. sur le tout de Boissat-l'Ancien qui est d'azur à trois roses de gueules, grenées d'or ; au chef de même.