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Hameaux et moulins de Saint-Igny-de-Roche

Moulin d'Arfeuille à Saint-Igny-de-Roche

Arfeuille

Situation : à Arfeuille, au Nord-Est du chef-lieu ; à l'Est de la RD 83 ; section A 308 du cadastre du XIXe siècle.

Historique et description succincts : Cette parcelle n'a été bâtie que tardivement. Sous la dénomination de « terre », elle est possédée jusqu'en 1846 par Pierre Roche (qui est également propriétaire de A 303 = maison, et de A 304 dit « la Saigne de la maison »). Entre 1846 et 1882 figure, dans la matrice cadastrale de Saint-Igny , pour le même numéro de section A 308, les noms de Joseph Démurger, puis de Jean-Marie Lamure ; à partir de 1903, celui de Lamure-Verchère domicilié à Arfeuille.

Benoît Démurger, fils de Jean-Marie et de Michelle Chassy (mariage célébré à Saint-Igny le 6 février 1807) décéda célibataire et propriétaire à Arfeuille le 26 juillet 1870, à l'âge de 57 ans. Joseph Démurger, son frère, âgé de 61 ans, est témoin de l'acte d'état civil avec Jean-Marie Lamure, âgé de 35 ans, propriétaire et cultivateur à Arfeuille, neveu par alliance du défunt.

Le domaine voisin de la croix routière du hameau, grosse maison, plus ancien, semble avoir appartenu à Antoine Mondelin, domicilié à Arfeuille en 1829.

Le domaine, solidement construit en moellons de grès est constitué par un logis élevé sur trois niveaux (rez-de-chaussée, étage et étage sous comble - les percements sont tous rectangulaires) sous toiture plate à quatre pans. Il est flanqué, en oblique, par un beau corps de bâtiment élevé sensiblement â la même hauteur, mais couvert d'un toit à deux rampants, dont le côté Nord-Est longe la route, tandis que la façade opposée, sur cour, se raccorde en formant un angle obtus avec la façade principale du logis ; une grande porte charretière sous linteau droit est creusée à droite de la jonction logis-dépendances, soulignée, ainsi que le percement rectangulaire qui la surmonte par un arc de décharge en segment de cercle. Petit bâtiment de dépendance secondaire fermant la cour au Sud-Est, de faible hauteur.

Le Poirier

Domaine rural en quadrilatère ; section B 266 à 272 du cadastre du XIXe siècle (B 270).

Historique : Jean Buchet en est propriétaire au moment de la levée cadastrale de la commune de Saint-Igny, jusqu'en 1867. A Jean Lachassagne, domicilié à Maizilly-Jarnasse (1867-1870) succédèrent Jean Labrosse-Auberger, domicilié à Chauffailles et Jean Labrosse-Lamarche, domicilié au Poirier, qui acquittent les taxes afférentes au domaine en 1879-1880 et 1882-1883.

La combe qui s'allonge dans un axe Sud-Nord, à l'Est du chef-lieu, et qui va du Poirier en rejoignant les Dés, le Montet, Les Lards, les Combes, a conservé un bel habitat rural et montagnard dispersé.

Les Thomachots

Au Sud de la commune ; tènement B 172 à 181 (B 173, B 177).

Historique : Le tènement B 172 à 181 était la propriété, en 1829, de la veuve d'Antoine Fleury, laquelle légua tous ses biens immobiliers à l'Hospice de Roanne.

Antoine Fleury, né à Saint-Igny-de-Roche vers 1750 de Pierre Fleury, notaire royal et d'Anne Boisseaud, décéda le 12 octobre 1819 à l'âge de 69 ans - l'acte d'état civil, en date du 14, a pour témoin Antoine Fleury, docteur en médecine à Saint-Igny, son fils, âgé de 28 ans, Pierre Démurger étant maire de la commune. Lui-même notaire à Saint-Igny, Antoine Fleury avait été l'époux de Marie-Denise-Elisabeth Augros. René, leur fils aîné, frère d'Antoine, était décédé le 21 mai 1741 et avait été inhumé « le jour après », dans l'église de Saint-Igny-de-Roche, « en présence de Jean Lacoste et de Claude Lacoste ». L'enfant, baptisé le 29 janvier 1741 par le curé Rondas, avait eu pour parrain René Chabrier, notaire royal à Charlieu et pour marraine Antoinette Delacoste ; étaient également présents plusieurs notaires royaux parmi lesquels, Antoine, Claude Destre, Claude Gendran (?) (Archives de Saône-et-Loire, B 1546). Marie-Anne Fleury, sœur de René et d'Antoine épousa le 24 février 1772, à Saint-Igny, Claude Verchère, marchand à Tancon (Ibidem).

Quant aux époux Antoine Fleury-Augros, ils n'avaient de postérité connue, à l'exception d'Antoine, « médecin », qu'une fille prénommée Jeanne-Marie-Madeleine, qui décéda à Saint-Igny, âgée de 23 ans, le 13 février 1811, ce qui pourrait expliquer le legs fait par Mme veuve Fleury à l'hospice de Roanne. Mme veuve Fleury-Augros décéda à Saint-Igny le 9 mai 1836, à l'âge de 73 ans.

(1) Un tènement voisin, B 145 à 148, aux Thomachots était, en 1829, la propriété de Jean « Tomachot ».

Description : Le domaine des Thomachots se compose essentiellement, aujourd'hui, d'un logis moderne et d'un ensemble de dépendances antérieur au relevé cadastral de 1829. Le logis en équerre, aux murs crépis, aux toitures de tuiles mécaniques, est flanqué à l'angle d'une tourelle carrée coiffée d'un toit pyramidal. A l'entrée du domaine, le bâtiment d'exploitation rurale, élevé sur deux niveaux, édifié en moellons apparents de grès, est prolongé en avant-corps, par un séchoir à deux niveaux ; rez-de-chaussée sur cave, et étage ouvert protégé par une toiture plate formant auvent, auquel on accède par un emmarchement extérieur parallèle au mur de façade principal. Tous les percements sont rectangulaires.

En dehors du domaine fermé, puits public proche de la croix des Thomachots.

Les Trêves : ensemble rural méridional

Situation : au Sud-Sud-Est du chef-lieu ; au Sud de la croix de carrefour datée de 1821 ; côté Ouest de la route.

Historique : Trois domaines se partageaient la partie méridionale du hameau des Trêves en 1829, sous les numéros de parcelles cadastrales B 310 à 312, B 306 à 309 et B 313-314. La veuve de Jean-Pierre Desmurger était propriétaire du premier transmis à ses héritiers qui le conservèrent jusqu'en 1898 ; parmi ceux ci, Pierre Desmurger acquitte les taxes afférentes au domaine pour l'année 1854-1855. Michel Ponnot, domicilié à Chauffailles est inscrit dans la matrice cadastrale après la famille Desmurger ; sa veuve, née Aulas, en 1909.

Le second domaine a été possédé par Jean Desmurger et par ses héritiers tout au long du siècle dernier. Jean Desmurger décéda aux Trêves le 21 juillet 1866, propriétaire, célibataire, âgé de 77 ans ; il était fils de Benoit et de Pierrette Goutard. Pierre Desmurger, son frère, alors âgé de 79 ans, est témoin de l'acte de décès, avec Jean Desmurger, âgé de 34 ans, neveu du défunt ; tous deux propriétaires domiciliés au bourg. Jean Desmurger aîné, domicilié au bourg, acquitte les taxes foncières afférentes au domaine pour l'année 1867-1868 ; le nom de Julien Clément Desmurger, Directeur d'usine à Thisy (Rhône) est porté dans la matrice cadastrale de Saint-Igny-de-Roche à partir de 1906.

Le troisième domaine était la propriété de Pierre-Marie Buchet qui l'occupait en 1829.

Description : Cet ensemble rural, bien disposé sur un replat avant la plongée de la route en direction des Croses, est aujourd'hui constitué de deux logis principaux dont le pan Nord a été prolongé pour couvrir une extension postérieure au logis primitif.

- l'un, reconstruit dans la seconde moitié du XIXe siècle, se présente sous la forme d'un bâtiment quadrangulaire, élevé sur trois niveaux (rez-de-chaussée et étages) sous toiture plate à quatre pans ; les percements réguliers sont tous rectangulaires ;

- le second immeuble, en avant du premier est plus ancien ; sous un pignon dont l'angle est très ouvert, la façade méridionale, très large, est entaillée par un redent prononcé ; à sa gauche, et occupant plus de la moitié du pan de façade, la partie habitable est éclairée par deux ouvertures côte à côte ; une fenêtre un peu plus haut placée, à gauche, et une fenêtre de même type à l'étage (creusée à peu près à l'aplomb du pignon de toiture) ; tous ces percements sont à linteaux cintrés. Le mur à droite du redent est aveugle. Dans le redent lui-même s'ouvrent, sur chaque pan, des percements avec linteaux en arc segmentaire. Les deux pans de la toiture très enveloppante ont été refaits en tuiles mécaniques.

Entre les deux logis recensés, beau bâtiment de dépendances en bordure de route, appareillé de moellons de grés.

Les Trêves : autre domaine rural

Situation : au Sud du précédent, du même côté Ouest de la route ; parcelle cadastrale B 304 (tellement B 299 à 305).

Historique et description succincts : Ce domaine a été possédé, dès le relevé cadastral de la commune de Saint-Igny, et pendant la plus grande partie du XIXe siècle par Jean-Marie Dumoulin, domicilié à St-Igny-de-Vers (Rhône) ; la petite maison de la veuve de Pierre Thomachot et le jardin attenant le jouxtaient, au Sud.

Le logis d'habitation de cet ensemble rural est, ici, perpendiculaire à la route ; ouvert sur une cour intérieure, il est flanqué, à son extrémité Sud-Ouest, par un bâtiment de dépendances, plus bas, creusé d'une belle porte charretière en anse de panier, dont l'arc est extradossé de moellons réguliers ; l'angle de raccord logis-grange est supérieur à 45°.

Le logis rural d'habitation s'élève sur deux niveaux creusés, en façade principale, d'une porte de rez-de-chaussée dont le linteau est en segment de cercle, encadrée, de chaque côté, par une fenêtre rectangulaire (plus petite à droite) ; les deux fenêtres rectangulaires de l'étage sont protégées par l'avancée du toit formant auvent. Des bâtiments secondaires ferment le quadrilatère irrégulier de la cour, au Sud.

Domaine Godin

Situation : au Sud-Ouest du hameau des Tronchères ; section B 586 à 601 du cadastre du XIXe siècle.

Historique et description succincts : Constitué de bois, terres, pâtures, s'étendant jusqu'au ruisseau de l'Aron, et englobant « le grand pré », « la terre des Tronchères », le « pasquier des bœufs », le domaine primitif avec logis d'habitation (B 599) et jardin (B 598) relevé au cadastre de 1829, appartenait à cette date à Pierre Aulas ; il deviendra indivis à partir de 1854. Etienne Aulas en acquitte, pour partie, les redevances foncières pour l'année 1854-1855. Claude Poyet, domicilié à Vertpré, à partir de 1859 ; c'est à cette date qu'est portée une construction nouvelle sur la parcelle B 600.

Pierre Aulas (+ 25 février 1852), fils de Gabriel, époux de Jeanne Sambardier (+ 2 avril 1858) eut pour fils Etienne (né le 28 juillet 1817 à Chauffailles) qui épousa à Saint-Igny Marie-Anne Déverchère, née le 8 août 1815 de Gilbert et de Jeanne-Marie Thomachot (voir : Bourg, domaine A 528) et Antoine (né le 22 janvier 1830) qui prit pour épouse (11 juillet 1859) Marie-Julie Ray née le 11 mars 1836 à Saint-Igny de Georges Ray, notaire, et de Jeanne-Marie-Philiberte Farges, domiciliés aux Tronchères, donc voisins de Pierre Aulas dont le père, Gabriel Aulas, époux d'Anne Audin (ou Odin), était décédé le 30 août 1832, âgé de 84 ans ; Pierre Aulas fils avait été témoin de l'acte d'état civil avec Antoine Vadon, propriétaire, 35 ans ; Nicolas-Aimé Bordet, notaire, 30 ans ; Pierre Chollier étant en 1832 maire de Saint-Igny.

Le domaine actuel semble avoir conservé un corps de logis ancien sous haute toiture aiguë à quatre pans, dont le côté Est est prolongé, dans le même axe, par une aile basse, et la façade méridionale flanquée, à son extrémité Sud-Ouest, par un bâtiment en équerre de moindre hauteur, également, que le logis principal.

Ancien domaine Farges, puis Ray

Les Tronchères : domaine en quadrilatère, à l'extrémité Nord-Ouest du hameau ; section B 620 (tènement B 617 à 627) du cadastre du XIXe siècle.

Historique : La veuve de Claude-Marie Farges, née Claudine-Marie Denis (voir : Commune de Tancon ; maison Farges), domiciliée à Tancon, est propriétaire de ce domaine rural jusqu'en 1847 ; une construction nouvelle y est portée, dans la matrice cadastrale, pour l'année 1843.

Allié à la famille Farges, Georges Ray, né à Ligny-en-Brionnais le 13 août 1807 de Grégoire Ray et d'Elisabeth Fongy, propriétaire à Saint-Igny-de-Roche, ancien notaire, décéda aux Tronchères le 7 février 1872, à l'âge de 63 ans ; Louis-Henri et François, ses fils, âgés respectivement, de 29 et de 27 ans en 1872, sont témoins de l'acte d'état civil. Claude-Marie-Auguste, autre fils des époux Ray-Farges, était, lui, décédé avant son père, et à l'âge de 33 ans, le 5 février 1870. Georges Ray avait épousé le 25 septembre 1833, à Tancon (1), Jeanne-Marie-Philiberte Farges, fille de Claude-Marie, décédé notaire à Saint-Igny le 13 avril 1828, et de Claudine-Marie Denis ci-dessus mentionnée : c'est à ce titre qu'il avait possédé le domaine des Tronchères un peu isolé au Nord du hameau ; lequel devint indivis entre Lucile, Louis, François, Sophie et Elisabeth Ray-Farges qui en acquittèrent les redevances foncières pour l'année 1882-1883. Sophie Farges, domiciliée à Tancon, sœur de Jeanne-Marie-Philiberte, en avait été propriétaire, pour partie, entre 1847 et 1879.

(1) Témoins du mariage Ray-Farges de 1833 : Claude Déverchère, 44 ans, propriétaire à Tancon ; Mathieu Gay, maître-jardinier à Charlieu ; Grégoire Ray, 34 ans, propriétaire à Ligny ; Jean Pourrat, « étudiant ecclésiastique attaché au diocèse d'Autun », 27 ans, résidant à Tancon ; Nicolas-Aimé Bordet, notaire demeurant à Saint-Igny-de-Roche, 32 ans.

Description succincte : Le logis principal, sur cour intérieure, est disposé dans un axe perpendiculaire à la route de desserte Nord-Sud du hameau. Edifié en rectangle long, et élevé sur deux niveaux (rez-de-chaussée et étage), il est creusé, sur sa façade méridionale, de percements réguliers à linteaux cintrés ; la façade Nord, donnant directement sur un pré est peu éclairée ; on y remarque un oculus ovale. La cour intérieure du domaine est délimitée, en partie, sur ses faces Ouest et Nord, par de petites construction annexes basses.

Les Tronchères : habitat implanté au centre du hameau ; parcelles principales B 670 et 669

Anciens domaines Chollier et Vadon

Historique et description succincte : Pierre Chollier, qui fut maire de Saint-Igny, est propriétaire jusqu'en 1836 de la parcelle cadastrale B 670, à l'extrémité de l'impasse qui, du chemin de desserte du hameau, s'ouvre vers le Nord-Est.

Un Pierre Chollier décéda le 7 mai 1833, propriétaire, âgé de 73 ans ; Pierre Chollier, son fils, âgé de 46 ans « environ » est, avec Jean Buchet, âgé de 45 ans, témoin de l'acte d'état civil.

Les parcelles cadastrales les plus proches du domaine Chollier, et contiguës, avec logis construit sur B 669 sont, au moment du relevé cadastral de la commune de Saint-Igny, la propriété de Pierre Vadon. Epoux de Jeanne-Marie Chollier, il eut pour fils Antoine, décédé le 13 avril 1877 aux Tronchères, âgé de 80 ans, veuf de Pierrette Buchet, dont les deux fils Jean-Marie (34 ans), propriétaire aux Tronchères, et Jean (27 ans), propriétaire à Arfeuilles sont témoins de l'acte de décès. Tous les biens possédés aux Tronchères par Antoine Vadon entre 1837 et 1874 seront transmis à Jean-Marie Vadon fils, lequel est inscrit dans la matrice cadastrale du XIXe siècle de la commune de Saint-Igny-de-Roche comme étant propriétaire des parcelles suivantes : B 668 à 671 (à partir de 1874) ; B 672-673 ( à partir de 1885) ; B 674p « Verchère de la dame » (1892) ; B 665 (1899), soit de toutes les parcelles donnant sur l'impasse du hameau, du côté Nord (l'ancien domaine Pierre Chollier, compris), à l'exception de la petite propriété Vaginay (B 666-667) faisant face au petit immeuble B 630, en vis-à-vis du carrefour. L'immeuble au fond de l'impasse est une construction de 1855 ; les immeubles un peu en avant ont été remodelés à partir de 1874.

L'immeuble au fond de l'impasse (B 670 de l'ancien cadastre) qui peut être daté de 1855, est un logis quadrangulaire élevé sur trois niveaux creusés de percements rectangulaires ; il domine les constructions plus récentes (à partir de 1874), sans style défini, qui bordent l'impasse jusqu'à la route de desserte.

Les Tronchères : milieu du hameau

Section B 630 ; 666-667 du cadastre du XIXe siècle.

Claude Vaginay, fils de Jean et de Jeanne-Marie Chassignol, ancien maire de Saint-Igny, résida aux Tronchères où il décéda le 18 février 1862. il était également propriétaire à la Verchère (A 712) et aux Croses (B 216). Jean-Marie Vaginay, son frère, et légataire universel, décéda lui aussi aux Tronchères le 29 mai 1868, veuf de Claudine Copier (décédée le 24 octobre 1853), et âgé de 72 ans ; il laissait parmi sa postérité connue, un fils prénommé Benoît, qui hérita du domaine, et quatre filles : Marguerite, épouse d'Etienne Pelosse, propriétaire cultivateur à Belmont (Loire) qui, avec son mari, racheta pour 4000 francs, la rente annuelle et perpétuelle de 200 francs que Claude Vaginay avait constituée au Bureau de bienfaisance ; Jeanne-Marie, épouse de Claude Cannet, propriétaire tuilier à Saint-Maurice-lès-Châteauneuf ; Louise-Marie, née le 19 janvier 1846, épouse de Jean-Nicolas Auclerc, de Coublanc (mariage célébré à Saint-Igny le 29 août 1868) ; et Antoinette-Marie.

Moulin d'Arfeuille

Situation : Section A 215 (tènement A 213-218).

Historique : Le moulin et ses dépendances sont jusqu'en 1833 la propriété de Jean Gay, meunier à Arfeuille ; il demeurera ensuite la propriété de la famille Crétin.

Benoît Crétin, ancien maire, fait reconstruire le moulin vers 1843 ; Claude, fils de Benoît, acquitte les taxes afférentes au domaine pour l'année 1870-1871 ; celui-ci est, en 1901, propriété indivise entre Benoît Crétin, meunier à Arfeuille, époux d'une demoiselle Vadon, Victorine Crétin, épouse d'Honoré Destre, domicilié à Saint-Igny, et Marie Crétin, épouse Beluze. Une mutation réalisée en 1902 fait passer le tènement A 213 à 218 au seul nom de Benoît Cretin-Vadon, meunier à Arfeuille.

Benoît Crétin, ancien maire précité, né à Saint-Igny de Pierre et de Benoîte Berthier, décéda dans sa commune d'origine le 2 février 1878, rentier, âgé de 82 ans ; Claude Crétin, fils, propriétaire-cultivateur, âgé de 56 ans, et Benoît Crétin, cultivateur âgé de 22 ans, petit-fils du défunt sont témoins de l'acte d'état civil qui précise encore que Benoît Crétin (le défunt) était fils de Pierre et de Benoîte Berthier, et avait épousé Claudine Dubuis-Bonnefond. Celle-ci, née de Pierre et de Louise Chassignolle, décéda à Saint-Igny, rentière, et âgée de 87 ans le 1er février 1888 ; les mêmes Claude et Benoît Crétin, ses fils et petits-fils, sont témoins de l'acte d'état civil.

Description : L'emplacement approximatif du moulin d'Arfeuille, mû par les eaux du Botoret, est aujourd'hui marqué par une enfilade de trois bâtiments inégaux, visible de la RD 83, en décrochement de toitures.

Moulin des Vernes (photo p. 24-26/26)

Situation : au Sud-Ouest du bourg ; sur le cours du ruisseau de l'Aron ; section B 755 du cadastre du XIXe siècle.

Historique : Le moulin, qui n'existe plus aujourd'hui (B 755), environné par les prés dits « du moulin » (B 754, B 756) était en 1829 la propriété de Benoit Thomassery ; porté « démoli » dans la matrice cadastrale en 1843, il avait été reconstruit entre 1843 et 1856. A partir de cette dernière date, sa propriété se partage entre la famille Thomassery représentée par Claude, et François Chetaille, domicilié au Perret (commune de Coublanc). Jean-Claude Thomasserie acquittait pour l'année 1861-1862 les taxes afférentes à la propriété ; Louis Thomasserie est, en 1907, meunier au moulin des Vernes.

Benoit Thomassery, meunier à Saint-Igny, né à Chevelinge (Loire) le 30 octobre 1784 d'Antoine, meunier à Chevelinge et de Claudine Acary, prit pour épouse le 3 mars 1821 (Saint-Igny) Marie Vaginay, née le 15 août 1790 de Jean, cultivateur à Saint-Igny, et de Jeanne-Marie Chassignolle. Claude Thomasserie, fils des époux Thomassery-Vaginay, né le 15 novembre 1824, meunier comme son père, est âgé de 34 ans en 1858 à la date du décès (5 mai) de Jeanne-Marie Morin, son épouse, née à Gible de Pierre et de Marie Marin, décédée trois jours après son enfant nouveau-né, prénommé Claude (2 mai) qui ne vécut que 12 jours.

Jean-Claude Thomassery, époux d'Antoinette Garnier, propriétaire, exerçait encore la profession de meunier en 1892, lors du mariage célébré le 29 mai, à Saint-Igny, d'Etienne fils, âgé de 32 ans, tisseur, avec Claudine-Marie Vadon, âgée de 26 ans, fille de Pierre et de Jeanne-Marie Desseaux, tisseuse, elle aussi.

Un Etienne Thomassery épousa le 13 juin 1892, à Saint-Igny-de-Roche Claudine-Marie Vadon.

Description du site : Le moulin des Vernes n'existe plus, mais, dans son site agreste et pastoral, se remarquent un pont et un lavoir-abri.

- le pont permet à la route secondaire issue du hameau des Verchères, au Nord du chef-lieu, et se dirigeant, au Sud-Ouest, sur le hameau de Foron (commune de Coublanc) de franchir le ruisseau de l'Aron ; son arche unique, en plein cintre, est extradossée par des moellons verticaux ; le parapet, massif, est constitué de blocs horizontaux.

- le lavoir, à l'entrée Nord du pont, est perpendiculaire à la route sur la droite ; le bassin rectangulaire très allongé borde le cours du ruisseau ; il est protégé par un toit à deux rampants de tuiles mécaniques appuyé, d'un côté, contre la maçonnerie du pont, de l'autre, sur une poutraison à claire-voie, ainsi que par deux pilastres médians. A l'extrémité Ouest du lavoir, une passerelle pour piétons relie les deux berges du cours d'eau ; les rambardes sont à claire-voie, faites de trois alignements parallèles de planches maintenues par des poteaux porteurs de fer.

Source : AD71, Inventaire du patrimoine, Saint-Igny-de-Roche, Généralités, 26 pages.

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