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La chapelle du hameau des Trêves et le presbytère

La chapelle du hameau des Trêves

Situation exacte : aux Trêves ; et près de l'ancien logis presbytéral.
Date de construction : avant 1828.

La chapelle du hameau des Trêves, édifiée avant 1828 par l'abbé François-Louis Monteret, curé de Saint-Igny-de-Roche depuis 1782 est un petit édifice de plan rectangulaire, à chevet plat, protégé par un toit aigu à deux pans, couvert de petites tuiles plates. Un très bref emmarchement en saillie, de deux degrés usés par les pas des fidèles, précède la porte d'entrée à encadrement rectangulaire redenté, que couronne un larmier horizontal fortement saillant et mouluré, surmonté d'un oculus circulaire.

A l'intérieur de la chapelle, plafond surbaissé au-dessus de la nef et chœur voûté d'arêtes. L'édifice est éclairé par deux fenêtres en plein cintre, à droite, et par une fenêtre de même forme, mais plus petite, dans le chœur, à gauche.

Le mobilier est essentiellement constitué par un autel de bois menuisé (v. 1830), à gradin et tabernacle encadré par deux colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens, dont la porte, à double encadrement torsadé et orné est sculptée, en bas relief, du Christ tenant de ses deux mains et de biais, une croix à très longue hampe. Petit crucifix XVIIIe siècle. Bénitier de pierre ocre.

Dans le dallage est incorporé la dalle tombale du prêtre constructeur et donateur de la chapelle (en haut de la nef, du côté gauche) :

ICI REPOSE LOUIS FRANÇOIS MONTERET PENDANT 47 ANS CURE DE ST IGNY DE ROCHE NE A CHARLIEU LE 23 AOUST 1755 MORT LE II AOUST 1828 REQUISCAT IN PACE (sic)

Source : AD71, Inventaire du patrimoine, Saint-Igny-de-Roche, Chapelle, 3 pages, photo p. 3.


Le presbytère

Situation exacte : Aux Trêves ; section B 279 du cadastre de 1829 (B 289 = jardin ; B281 = terre de la cure ; B278 = pré de la cure).
Dates de construction et principaux remaniements : XVIIe-XIXe s.

Selon une notice recueillie par l'abbé Paul Muguet dans son ouvrage intitulé « Recherches historiques sur la persécution religieuses dans le département de Saône-et-Loire pendant la Révolution : l'arrondissement de Charolles (tome 3), l'abbé François-Louis Monteret, curé de Saintigny-de-Roche depuis le 17 novembre 1782, né à Charlieu d'une famille aisée, habitait sa propre maison, car il était propriétaire d'un domaine dans cette localité. Comme sa propriété était assez distante de l'église paroissiale, il avait fait bâtir une petite chapelle près de lui, où il disait sa messe quotidienne, n'officiant à la mère église que les dimanches et fêtes. Cette disposition était adoptée, sans mot dire, par ses paroissiens qui le vénéraient et qui d'ailleurs, étaient par là affranchis des frais d'un presbytère. Cette chapelle existe encore et M. Monteret a voulu y être enterré ». Après avoir prêté serment, s'être rétracté, ce prêtre réhabilité desservait son ancienne paroisse en 1800 et il continua à y célébrer la messe bien que Saint-Igny-de-Roche ait été réuni, pour le culte, à Coublanc. Après le rétablissement de la paroisse de Saint-Igny le 18 octobre 1820, l'abbé Monteret fut reconnu légitime desservant ; il fut secondé à partir de 1826 par l'abbé Vadon, son neveu, jusqu'à la date de sa mort le 11 août 1828.

Selon l'acte d'état civil « Monsieur François Loui Montere curé de Saint Igny de Roche âge de soixante tréze ans né à Charlieu département de la Loire demeurant au dit Saint Igny de Roche » était fils des défunts Benoit Monteret et Antoinette Gacon « pendant leur vivant demeurant audit Charlieu » ; décédé en la maison curial du dit Saint Igny de Roche (1), le présent acte fut dressé sur la déclaration de Jean Buche profession de cultivateur demeurant à Saint Igny de Roche âgé de trente neuf ans qui a dit être le voisins du défunt et par Claude Charpin profession de cultivateur de domissique (sic) demeurant chez monsieur le curé âgé de cinquant cin ans. » (Pierre Démurger étant maire de la commune).

La commune de Saint-Igny-de-Roche hérita, selon toute vraisemblance de l'immeuble François-Louis Monteret, affecté au logement des prêtres desservants de la paroisse qui lui succédèrent. C'est ce qui ressort d'une fiche de renseignements statistiques en date du 15 décembre 1845, signée du maire Crétin : « Le presbitère appartient à la commune ; passablement entretenu, mais a considérablement été endommagé par l'orage de 1842. Beaucoup de murs se sont fendus par les secousses de l'ouragan ; pour les consolider il serait urgent de conforter quelques unes des fondations ; ces dépenses s'éleveroient au moins à 1200 francs » ; les ressources réunies de la commune et de la fabrique ne pouvaient faire face à cette exigence.

Au Nord des Trêves et à un kilomètre environ de l'église paroissiale, l'immeuble est aujourd'hui en bon état de conservation, mais n'est plus affecté au logement d'un prêtre desservant. La chapelle, immédiatement au Nord, est également bien entretenu et ouverte au public ; l'immeuble qui y est adossé, du côté Ouest, ancienne école de filles, devenu propriété privée a également été conservé et bien restauré.

Source : AD71, Inventaire du patrimoine, Saint-Igny-de-Roche, Presbytère, 4 pages, photo p. 4.

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