
Le parler du Charolais-Brionnais
Le language à Mussy-sous-Dun, d'après les notes de Jean Nesly instituteur à Mussy-sous-Dun dans les années 1870-1900 et auteur d'un livre sur la commune : Cliquez ici pour télécharger sa monographie 
Le patois charolais, que reste-t-il de ce vocable pittoresque. 
Les anciens se souviennent du temps où le patois charolais servait de moyen de communication usuel. « Je sais encore quelques 
mots de ce dialecte, mais je n'ai plus guère l'occasion de m'en servir. En ville, en effet, le parler charolais a disparu et les jeunes ne connaissent 
plus les tournures de cette langue si savoureuse et imagée. C'était la langue de la campagne profonde. L'école a tout nivelé, punissant quelquefois ceux 
qui employaient des tournures considérées comme incorrectes dans le français classique ». Il est coutumier, aujourd'hui encore, d'entendre des expressions 
comme « Il ne faut pas les y crier dessus ». L'emploi abusif du « y » à la fois comme pronom et adverbe est toujours très répandu dans les villages. 
On dit encore « J'y sais pas » pour « Je ne sais pas ». Ainsi, la ville et les gens instruits ont purgé leur langue, tandis que les gens simples gardent 
quelques vestiges de ces vocables pittoresques. L'administration y est aussi pour quelque chose dans cette uniformisation du langage. Il n'existe pas, 
semble-t-il, d'association pour la défense du parler charolais comme il en existe pour l'alsacien ou le breton. « Si tu veux coloniser un peuple, apprend 
lui ta langue » dit-on. Le Charolais-Brionnais aurait-il moins résisté au pouvoir central que d'autres régions ? Article paru dans le JSL 11.07.2005.
Plus qu'un patois, le parler 
Charolais Brionnais est une véritable langue. Selon M. Rossi, professeur de faculté, qui depuis des années se penche sur notre langue maternelle, le 
parler du Charolais-Brionnais est une véritable langue. Une langue avec des contraintes constantes c'est-à-dire des règles de grammaire, les personnes 
du verbe, la fonction des mots, le nombre sont marqués par de signes précis. Les parlers Charolais et Brionnais résistent à la francisation. Loin d'être 
le plus répandu, le francien, dialecte de l'Ile-de-France, donna naissance au français à la cour des rois capétiens. Au Moyen-Âge, une grande partie 
de la population française ne parle pas le français. Mais, à partir du XVIIe siècle, les écrivains provincialistes cessent d'écrire dans leurs dialectes 
respectifs. Seuls les gens du peuple continuent d'employer les patois dans leur conversation quotidienne. L'urbanisation et la scolarisation ont failli 
sonner le glas des patois qui, au début du XXe siècle, étaient encore pratiqués par la moitié des Français. Il est heureux de constater que les dialectes 
les plus anciens, les plus conservateurs, ceux qui possèdent une structure grammaticale et phonétique particulière, ont résisté à ce coup de boutoir. 
Le parler charolais a opposé et oppose encore une résistance tenace à la francisation. Les habitants ont bien conservé leurs habitudes terriennes. La vitalité de 
leur folklore, attestée par la troupe «  Les Gas du Tsarolais » démontre leur attachement à leur terroir et à leur langue. Charolles, Perrecy-les-Forges, 
Bois-Sainte-Marie constituent les bastions du « Tsarola » et le Brionnais se parle encore dans tout l'archiprêté de Semur-en-Brionnais. Les 
communes où se parle encore le parler charolais : Charolles, Baron, Viry, Fontenay, Champlecy, Changy, Lugny-lès-Charolles, Vendenesse-lès-Charolles, 
Vaudebarrier, Marcilly-la-Gueurce, Ozolles, Curbigny, Saint-Germain-en-Brionnais, Dyo, Varenne-Saint-Germain, Vitry-en-Charolais, Paray-le-Monial, Volesvres 
(qui se situent à la limite des parlers de la Dheune-Bourbince et de ceux du Bourbonnais), Iguerande, Fleury-la-Montagne, Coublanc, Chauffailles (qui 
se situent à la limite des parlers du Brionnais et ceux de la Loire), Mornay, Chiddes, Pressy-sous-Dondin, Sivignon, Suin, Vérosvres, Beaubery, Saint-Bonnet-de-Vieille-Vigne, 
Martigny-le-Comte, Grandvaux, Saint-Aubin-en-Charolais, Colombier-en-Brionnais, Ouroux-sous-le-Bois-Sainte-Marie, Bois-Sainte-Marie, Gibles, La Guiche, Le 
Rousset, Marizy, Pouilloux, Ballore, Hautefond, Dompierre-les-Ormes, Trivy, Montmelard. Pouilloux, Palinges, Génelard, Ciry-le-Noble se situent à la limite 
des parlers charolais et de ceux de la Dheune-Bourbince. Buffières, Saint-André-le-Désert, Saint-Martin-de-Salencey, Chevagny-sur-Guye, se situent à la limite des parlers 
charolais et de ceux du Mâconnais et du Clunysois. Les communes où se parlent encore le parler brionnais : Saint-Yan, l'Hôpital-le-Mercier, Versaugues, 
Poisson, Nochize, Saint-Didier-en-Brionnais, Oyé, Sarry, Saint-Christophe-en-Brionnais, Mailly, Saint-Julien-de-Jonzy, Varenne-l'Arconce, Briant, Sainte-Foy, Ligny-en-Brionnais, 
Saint-Bonnet-de-Cray, Marcigny, Anzy-le-Duc, Artaix, Baugy, Bourg-le-Comte, Céron, Chambilly, Chenay-le-Châtel, Melay, Montceaux-l'Etoile, Saint-Martin-du-Lac, 
Vindecy, Mussy-sous-Dun, Tancon, Chassigny-sous-Dun, Anglure-sous-Dun, Saint-Edmond, Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, Saint-Martin-de-Lixy, Saint-Igny-de-Roche, 
Saint-Julien-de-Civry, Prizy, La Chapelle-sous-Dun, Saint-Racho, Varennes-sous-Dun, Vauban, Saint-Laurent-en-Brionnais, Beaudemont, Vareilles, Amanzé, Châtenay, 
Saint-Symphorien-des-Bois. Caractéristiques principales des parlers brionnais et charolais : si l'on excepte le charolais du sud-ouest de Charolles (brionnais), 
il existe deux patois charolais : le charolais de la région de Charolles et le charolais des régions de Beaubery et d'Ozolles. Dans une communication 
de l'A.B.S.S., Gabriel Roberjon a montré qu'il existe des différences phonétiques entre les deux parlers, en particulier en ce qui concerne les alternances 
vocaliques : 'Beaucoup de 'o ' de la région de Charolles deviennent 'ou', ou bien 'u' dans la région de Beaubery. Les terminaisons -ère à Charolles 
deviennent : -ire à Beaubery. Exemple : barrière, barrire ; pané, pani ; srizé, srisi ; Caractéristiques phonétiques sous la dépendance du français populaire 
: - caducité de l''e' dit muet (e moyen) dans le corps des mots et dans les syllabes finales muettes, exemple : ts'min, tab', liv' ; - réduction des groupes 
de consonnes par assimilation : KT devient K, exemple : insecte, insèque ; architecte, artsitèque. ST devient SS, exemple : indigeste, indigesse ; grotesque, 
grotesse ; - métathèse des liquides L et R, exemple : personnes, preussonne ; leçon, eulçon ; - dissimilation des liquides L et R, exemple : corridor, 
colidor ; cérébral, célébral ; alcool, arcool. Caractéristiques phonétiques sous la dépendance de l'ancien français : - maintien des affriquées (semi-occlusives) 
médiévales, exemple coucher, coutsi (ch-ts) ; manger, mandzi (j-dz) ; - conservation de la nasalisation médiévale, exemple : année, an-née ; - chute de la consonne 
finale avec allongement de la voyelle précédente, exemple : sac, sâ ; fil-fî ; - vocalisation du son médiéval al, au. Exemple : mal, mau ; jal, jau. Caractéristiques 
phonétiques sous la dépendance du dialecte : - palatisation, exemple : veau, viau ; peau, piau ; blanche, byintse ; place, pièce ; - désinence en 'i' pour 
les verbes et les mots en -ier, exemple : coucher, coutsi ; manger, mandzi ; pommier, pommi ; cerisier, tsrizi ; - réduction de la diphtonque -ié à -i 
(ouest charolais) et à -é (est charolais), exemple : barrière, barrire, barrère ; - différenciation de -ei en -oi derrière une consonne labiale, exemple : 
peine, poine ; - réduction de la diphtonque -oi à -a avec chute du 'r' final, exemple : noir, na ; moi, ma ; - réduction de la diphtonie oi à o, exemple 
: bois, bô. - changement d'aperture vocalique, ou devient o, exemple : toute, tote ; toujours, todzo. è devient a : pierre, piarre ; - assourdissement à 
la chute des protoniques, exemples : poisson, p'chon ; moisson, m'chon ; moissonner, m'chonni ; malade, m'lède ; noyé, né ; poirier, pri ; derrière, dri. Article 
paru dans le JSL 11.07.2005.
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