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Fief et château de Montrouan à Gibles

Château de Montrouan à Gibles

Château de Montrouan - Cliquez pour agrandir

Source

Archives départementales de Saône-et-Loire (AD71)
Fiche de repérage établie le 7 avril 1970 par Mme Oursel, chargée de mission
Commune : Gibles
Situation : Montrouan
Monument : Château
Situation exacte : à 3 km NNE du chef-lieu
Dates de construction et principaux remaniements : XIXe s.
Propriétaire : Colonie de vacances de Villefranche-sur-Saône.
Destination actuelle : Privée
État de conservation : Satisfaisant
Protection : M.H. (Inv. Suppl. ou Cl.)

Historique

Le fief de Montrouan appartenait aux Chevalier, famille originaire de La Clayette, qui succédèrent à Jean Granjean, seigneur de Montrouan en 1635, avocat en l'Élection.

En 1676, Jacques Chevalier est seigneur (B 546). Jacques Chevalier fonda, en 1680, une chapelle de Notre-Dame de Bon secours, St-Jacques et St-François, jouxtant l'église des Minimes (H 350) (ms. Rameau).

En 1740, est cité François Chevalier (B 1485), père de Claude, représenté aux États du Mâconnais, en 1789, par le marquis d'Anglure (E 545). Ce même François Chevalier, acquit, en 1754, Valetine, de Pierre-Marie de Naturel, chevalier de St-Louis, capitaine au Régiment Royal Lorraine, seigneur de Valetine, le Pas et le Verdier.

En 1747, inhumation à Gibles d’Aimé Chevalier de Montrouan, cornette dans le régiment de la Reine (B 1485) ; en 1767 est cité Claude Chevalier (Ibid. 544).

Après la Révolution, le château a été la propriété de la famille de Daron ; après être passé entre diverses mains, accueille aujourd'hui une colonie de vacances.

Une petite chapelle (1) dédiée à la Sainte Vierge, est édifiée, non loin du château moderne, sur la colline boisée qui a peut-être été l'emplacement primitif du château de Montrouan.

(1) La cloche du petit édifice religieux a été volée, il y a quatre ou cinq ans, au moment de Pâques.

Description

Le château actuel de Montrouan comporte deux corps de logis qui correspondent peut-être à deux campagnes d'édification, mais dont la construction ne remonte pas à une époque antérieure au XIXe siècle.

Le logis principal se compose d'un bâtiment rectangulaire, accosté, à l'Ouest, de deux tours carrées de façade, et d'un avant-corps médian qui correspond au vestibule d'entrée. Au Midi de cet ensemble a été adjointe une construction rectangulaire, plus haute d'un étage, en saillie sur la façade orientale du château, et donnant sur un grand parc naturel, dont un bel étang occupe l’extrémité.

Cette façade méridionale a été aménagée en fonction du site qui, au-delà de l'étang (étang de Polcy), se prolonge en un fort beau panorama jusqu'au village de Montmelard et à la montagne Saint-Cyr ; l'unique étage débouche sur une terrasse, et le rez-de-chaussée, auquel on accède par un perron à double pente, s'ouvre sur le parc par de grandes baies ; petit pignon triangulaire percé d'un oculus, à la partie inférieure de la haute toiture à quatre pans.

Une conciergerie prolonge, au Nord, l'aile principale du château.

Documentation

- Annuaire de Saône-et-Loire de 1900, p. 216.
- AD71, série B : 544, 546, 1185, 1485 ; H 350, E 545.
- Ms. Rameau, Fiefs, p. 248.

Compléments

- B. 1089 (1623-1635) : Lettres de provisions pour Jean Grandjean, seigneur de Montrouan, juge royal en la châtellenie du Bois-Sainte-Marie.
- B. 2184 (1654-1656) : Contrat de mariage de Claude Polette, avocat en parlement, avec Gabrielle, fille de Jacques Grandjean de Montrouan, avocat en parlement, juge et châtelain royal du Bois-Sainte-Marie.
- B. 2187 (1661-1664) : Contrat de mariage de Joseph Marque, seigneur des Coindry, avec Claudine Grandjean de Montrouan, veuve de Claude Loreton, avocat en parlement.
- B. 636 (1711-1715) : Procédure civile pour Jacques Chevalier, écuyer, seigneur de Montrouan.
- B. 1485 : le 12 janvier 1740, baptême de Claude, fils de François Chevalier, seigneur de Montrouan ; le 20 février 1747, sépulture d'Aimé Chevalier de Montrouan, cornette dans le régiment de la Reine dragons.
- B. 544 (1767) : Cause civile pour François Guyon, écuyer, prévôt de la maréchaussée du Charollais, contre François Chevalier, seigneur de Montrouan.
- Ce château a été complètement reconstruit en 1829 par la famille De Daron. Il a appartenu aux familles De Daron, Thuillier, Bourgeon, puis acheté en 1980 par Gilbert Gruel. Il abrite maintenant, pendant la saison d’été, un camping et un vignoble de 2,5 ha (Le JSL 07/07/2014).
- Courtépée évoque le fief de Montronant (Mons Rotundus) appartenant à Cl. Chevalier, gendarme de la Garde. Cette graphie est reprise par Frère Maxime Dubois en 1904.
- Montrouan est dérivé de roue et signifie montagne ronde en forme de roue (Mario Rossi, Les Noms de lieux du Brionnais-Charolais).

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