Élie Hanouille, émule de Pégoud, aux concours d'aviation de La Clayette les 7, 8 et 9 avril et Charlieu les 20, 21 et 22 juillet 1912
Mort d'Élie Hanouille en 1914 :
Source : La Presse, 18 mars 1914 (Numéro 7915).
Un « looper » se tue. C'est le monoplaniste Hanouille.
Saint-Sébastien, Espagne, 16 mars - L'aviateur Hanouille, exécutant un vol au dessus de la baie, est tombé à l'eau et s'est noyé. L'accident s'est produit au moment d'exécuter le looping à cent mètres de hauteur au-dessus de la baie, à une très grande vitesse. La cause a été la rupture du gouvernail de profondeur. L'appareil tomba, les roues en l'air. Un Espagnol se jeta à la mer et nagea jusqu'à l'appareil sous lequel il trouva le corps de l'aviateur ; mais quand il voulut le saisir, le courant l'emporta. Le frère de l'aviateur, pour le sauver, se jeta également à la mer, mais il faillit se noyer et fut retiré à moitié asphyxié. On croit que l'aviateur est mort, d'un coup qu'il aurait reçu en tombant. On observa cependant qu'au moment de l'accident il réussit à se dégager des courroies d'attache. Élie Hanouille avait obtenu son brevet de pilote en Belgique en 1911. Puis il vint en France et gagna le Jeton d'Or, rente de vingt francs par jour, offert par Anzani. Le 15 novembre dernier, Hanouille, imitant Pégoud, vola la tête en bas et le 16 novembre il bouclait la boucle. Depuis cette époque, le brave pilote exhibitionnait pour le compte de Blériot.
[Dans sa Chronique des Sports du 18 mars, le journaliste de l'Humanité, évoquant la mort d'Hanouille, réclame moins d'acrobates car, dit-il, « l'avenir de l'aviation est dans le tourisme et non dans ces sauts périlleux. »]
Mort des aviateurs Abel Grazzioli en 1915 et Marius Lacrouze en 1917 :
Monoplans Blériot et moteurs Anzani :