Généalogie de la Maison de Drée
Source : Dictionnaire de la noblesse, tome 7, par de La Chenaye-Desbois et Badier (BnF/Gallica et Google Livres)
DRÉE (DE), au Duché de Bourgogne :
Maison qui a pris son nom d'un ancien Château, aujourd'hui presque démoli, & de la Terre de Drée au Bailliage de Semur-en-Auxois, Prévôté de Pouilly. Cette Terre, aujourd'hui démembrée, & peut-être réduite à peu de chose, n'appartient plus depuis longtemps à la Maison de Drée ; mais par les Lettres Patentes du mois de Mars 1767, enregistrées au Parlement de Paris le Ier Septembre suivant, la Terre, Seigneurie & Comté de la Bazolle & dépendances en Mâconnais, a été érigée en Marquisat sous le nom de Drée en faveur d'ÉTIENNE, Comte de DRÉE, & de ses descendants.
Un ALBERT DE DRÉE, suivant l'Histoire générale & particulière de Bourgogne, & suivant le titre de fondation de l'Abbaye de la Bussière, au Bailliage d'Arnay-le-Duc, de l'an 1131, signa comme témoin à la donation que Garnier de Sombernon fit à l'Ordre de Cîteaux, de tout le territoire des trois Vallées & de ses dépendances.
Une GUYOTTE DE DRÉE fut Abbesse de l'Abbaye Royale de Saint-Andoche d'Autun, et y fonda deux anniversaires.
BERNUIN DE DRÉE fut présent en 1152 à la vente que fit Guy Gaurel à l'Abbaye de Saint-Seine, & suivant un extrait du Cartulaire de la même Abbaye, il y fit la même année une donation de la troisième partie de la dîme de Turlé, avec garantie contre quiconque voudrait en disputer la possession, & ce en présence de Manassès, Evêque de Langres, de sa femme, de JEAN, son fils, de la femme de JEAN, de DODON, son autre fils, & de ses filles.
Un dénombrement de 1332 fait mention de JEAN, Seigneur de DRÉE & de Grosbois, duquel Jean de Fontet, Damoiseau, reprend de fief pour ce qu'il possède audit lieu.
Palliot, tome II, pages 73 & 84, parle de ROBERT DE DRÉE, homme d'armes de la montre d'Eudes de Mussy, qui se fit le jeudi après Noël 1358, & de celle de Jean de Châtel, qui se fit à Châtillon le 30 Juin 1359.
Suivant un acte en latin du samedi après la fête de Saint Pierre & Saint Paul 1394, passé entre Josserand de Varenne, Écuyer, d'une part, & Philiberte de Varenne, sa sœur, femme de noble homme GUILLAUME DE DRÉE, Écuyer, par lui autorisée, lesdits Josserand & Philiberte de Varenne, enfants de feu Hugues de Varenne, Écuyer, & de noble Dame Hugues de Soffre, transigèrent de leur succession.
Mais on ne peut remonter la filiation de cette Maison qu'à PIERRE DE DRÉE, Damoiseau, Seigneur de Gissey-le-Vieux, qui est dit dans un titre original latin, en parchemin, fils de noble GUILLAUME DE DRÉE, Seigneur de Voiseny, décédé en 1412.
I. Ce PIERRE DE DRÉE épousa par contrat du 25 octobre 1424, Jeannette de Salins, fille de Jean de Salins, Chevalier, Seigneur de Rans & de Corabeuf, & de Jeanne de Domey, en présence de Messires Jean Peal d'Oié, Chevalier, Seigneur de Corbeton ; Renaud d'Orge, Écuyer ; & JEAN DE DRÉE, aussi écuyer, qui furent témoins. PIERRE DE DRÉE & GUILLAUME, Seigneur de Colombier, suivant un titre latin du lundi après la Quasimodo de 1428, portèrent leurs plaintes devant Philibert de Saint-Léger, Chevalier, Conseiller, Chambellan du Roi & son Bailli de Saint-Gengoux, au sujet d'entreprises, faites sur leurs Terres de Varenne, de Saint-Loup-de-Varenne & de Luz, qu'ils disaient posséder de toute ancienneté en haute, moyenne & basse Justice, contre Jean de Vaux, Damoiseau, Châtelain de feu Messire de Toulongeon, Chevalier, Maréchal de Bourgogne, & ce contre leurs droits & sauvegarde du Prince. Par mandement du Bailli de Chalon du 10 Novembre 1447, & du 4 Octobre 1448, PIERRE DE DRÉE fut poursuivi à la requête des Religieux du Monastère de Chalon, au sujet d'une fondation & des sommes qui étaient dues par GUILLAUME DE DRÉE & Philiberte de Varenne, ses père & mère. Ce PIERRE DE DRÉE, Écuyer, Seigneur de Gissey-le-Vieux & Varenne en partie, fournit au Duc de Bourgogne, le 14 Novembre 1448, une reprise de fief & de dénombrement. Il y eut, à sa requête du 3 Avril 1456, une commission émanée du Bailli & Maître des Foires de Chalon, pour permettre une information contre les usurpateurs d'une Chapelle située dans la Paroisse de Varenne. PIERRE épousa (en présence de Messires Jean Péal d'Oié, Chevalier Seigneur de Corbeton ; Renaud d'Orge, Écuyer ; & JEAN DE DRÉE, aussi Écuyer, qui furent témoins), par contrat du 25 Octobre 1424, Jeannette de Salins, fille de Jean, Chevalier, Seigneur de Rans & de Corabeuf, & de Jeanne de Domey. Il eut de son mariage :
1. GUILLAUME, qui suit ;
2. ANTOINE, Écuyer, qui fit mention, dans son testament du 13 Octobre 1470, de Demoiselle Hielienol de... sa femme, & légua 30 livres à chacune de ses trois sœurs, LOUISE, AMYOTTE & CLAUDE DE DRÉE, & institua héritier universel noble homme GUILLAUME, son frère germain. Il est à présumer que c'est cet ANTOINE DE DRÉE qui, suivant un vieux mémoire généalogique de cette Maison, fut Chambellan du Duc de Bourgogne.
3. ANNETTE, femme de Claude de Salornay, le jeune. C'est ce qui paraît par une transaction du 20 Février 1462, entre Claude de Salornay, le jeune, & GUILLAUME & ANTOINE, ses beaux-frères. Il est fait mention dans cet acte de leur sœur CLAUDE & de noble Demoiselle CYPRIENNE DE DRÉE, leur tante.
4. CLAUDE, mariée à Louis de Marmont, Écuyer. Ceci est prouvé par une transaction du 14 Janvier 1465 entre CLAUDE DE DRÉE, sa femme, d'une part, & GUILLAUME DE DRÉE, Écuyer, Seigneur de Gissey, se faisant fort pour ANTOINE DE DRÉE, aussi Écuyer, d'autre part, son frère ;
5. LOUISE ;
6. Et AMYOTTE, qui épousa N... de Salornay, dont Philibert de Salornay, Écuyer, Seigneur de Serrières en Mâconnais.
II. GUILLAUME DE DRÉE, Écuyer, Seigneur de Gissey, épousa Jeanne de Saint-Julien-de-Baleure, fille de Messire Claude de Saint-Julien-de-Baleure, Chevalier de l'Ordre d'Orléans, qu'il laissa veuve & enceinte d'un posthume avec deux fils, ainsi qu'il paraît par l'acte de tutelle du 5 Juin 1471, des enfants mineurs de feu GUILLAUME DE DRÉE, où sont dits présents les parents qui suivent : Demoiselle Jeanne de Salins, veuve de feu PIERRE DE DRÉE, nobles Seigneurs Messires Guy Poinceot, Chevalier, Seigneur d'Eguilly ; Jean de Villasans, Pierre de Sennecey, Étienne de Salins, Chevalier ; religieuse personne Messire REGNIER DE DRÉE, Prieur de Saint-Étienne de Beaune ; Jean, Seigneur de Cornon ; Jean de la Tourm, Gabriel de Saint-Julien, Seigneur de Baleure ; Claude de Cornon, & Louis de Marmont, Écuyer. Ladite Jeanne de Saint-Julien fut élue Tutrice, & Guy Poinceot & Étienne de Salins, Chevaliers, furent créés Curateurs comme plus proches parents. Jeanne de Saint-Julien se maria en secondes noces, le 6 Juin 1471, avec Claude de Cornon, Écuyer, fils de noble homme Jean de Cornon, & d'Alinot de Genost. GUILLAUME DE DRÉE laissa :
1. GUYARD, qui suit ;
2. Et JEAN, rapporté après son frère aîné.
III. GUYARD DE DRÉE, Seigneur d'Aisy, obtint, le 17 Décembre 1493, une mainlevée de choses féodales saisies sur lui à la requête de noble & puissante Dame Eléonore de Courcelles, veuve de Messire Jean de Coligny, Chevalier, Seigneur de Châtillon & de Dammarie en Puisaye, & il justifia par titres qu'il était fils de feu GUILLAUME DE DRÉE, Écuyer, & que ce GUILLAUME était fils de PIERRE DE DRÉE, aussi Écuyer. Le même acte contient la reprise de fief des bois de Drée & Champoyage Bousteau, sis en la Paroisse & haute Justice de Dammarie. Ce GUYARD DE DRÉE passa, le 12 Avril 1499, & le 20 Février 1510, un contrat de constitution de rente annuelle de 13 francs & 4 gros pour le capital de 200 livres, passé au profit de la Cathédrale d'Autun. Il obtint du Roi FRANÇOIS Ier des Lettres-Patentes du 23 Avril 1515, qui lui permirent l'érection d'un signe patibulaire sur une de ses Terres. Le même GUYARD DE DRÉE, & Jacquette Riboteau, sa femme, firent un règlement le 23 Avril, dans lequel ils disent n'avoir point d'enfants de leur mariage, mais qu'il en existe de leur premier, savoir de celui de GUYARD DE DRÉE avec Marguerite de Lantarges, sa première femme, JACQUELINE DE DRÉE, femme de Messire Louis de Clugny, Seigneur de Conforgien & de Beurey, Baugnay; & du premier mariage de la Demoiselle Riboteau, noble homme Messire Michel Sieler, Seigneur de Povisson, Chanoine de Langres, & Demoiselle Françoise Sieler, femme de noble homme Jean de Rollin, Seigneur de Chaseul. A la suite de cet acte est une ratification de JACQUETTE DE DRÉE, fille de GUYARD DE DRÉE, & femme de Messire Louis de Clugny, Chevalier, Seigneur de Conforgien, du 20 Juin 1626.
Ce que nous venons de rapporter est en partie tiré d'un inventaire par extrait des titres originaux concernant la Maison de DRÉE, trouvés chez M. le Marquis de Clugny, & suivant d'autres Mémoires.
III. JEAN DE DRÉE, Seigneur de Gissey, etc., frère puîné de GUYARD. On conserve dans la famille une quittance finale, passée devant Ganthy, Notaire Royal, le 27 Avril 1494, par noble Seigneur Philibert de Salornay, Écuyer, Seigneur de Serrières en Mâconnais, à noble Seigneur JEAN DE DRÉE, Seigneur de Gissey-le-Vieux, son cousin germain, de la somme de 17 francs & demi, dus en reste par ledit JEAN DE DRÉE à Dame AMYOTTE DE DRÉE, sa tante, mère dudit de Salornay, ou à cause de certains deniers donnés à ladite AMYOTTE, par testament de noble ANTOINE DE DRÉE, Écuyer, frère de ladite AMYOTTE, & oncle dudit JEAN. Les qualités sont dans cet acte telles & les mêmes qu'elles font énoncées ci-dessus. On y voit que les qualités de Noble, Écuyer & Seigneur, sont données non seulement à JEAN DE DRÉE, mais encore à ANTOINE DE DRÉE, son oncle paternel. JEAN DE DRÉE épousa Christine de Mandelot, fille de N... de Mandelot, Seigneur de Cussy-la-Colonne, ainsi qu'il est dit dans Baleure, page 328, & en eut : PHILIBERT, qui suit. C'est ce qui paraît par une donation passée devant Girard Augier, Notaire Royal, & faite par Christine de Mandelot le 13 Mars 1521, en faveur de noble Seigneur PHILIBERT DE DRÉE, son fils, & de feu noble Seigneur JEAN DE DRÉE, son premier mari.
IV. PHILIBERT DE DRÉE, Seigneur de Gissey, de la Serrée, Remilly, Pantière, etc., transigea avec noble Seigneur Gaspard de Toisy, Seigneur de Lantilly en Nivernois, son frère utérin, sur la succession de noble Demoiselle Christine de Mandelot, leur mère. Il épousa, 1° par contrat du 17 Juin 1522, passé devant Lapiat, Notaire Royal à Saint-Gengoux, Philiberte du Bois, fille unique de feu noble Guy du Bois, Seigneur de la Serrée, qui testa en faveur de sa fille le 8 Septembre 1510, & de Claude de Chavanes ; & 2° Anne de Saulx, Dame de Beve, veuve de Simon de Vaudrey, Chevalier, Seigneur de Mons au Comté de Bourgogne. Il testa le 21 Août 1545, & donna à Anne de Saulx, sa seconde femme, la Terre de Toisy ; à ANTOINE DE DRÉE, son fils du premier lit, qui suit, les Terres de la Serrée & de Pantière ; à GUILLAUME DE DRÉE, son fils du second lit, celles de Gissey, Beve & Remilly. Il est dit dans le P. Anselme, Histoire des Grands-Officiers de la Couronne, que ce GUILLAUME DE DRÉE épousa, en 1513, Antoinette de Rochechouart.
V. ANTOINE DE DRÉE, Écuyer, Seigneur de la Serrée. On voit par un vieux Mémoire qu'ANTOINE DE DRÉE mourut âgé de 30 ans environ, & cela par la comparaison de la date d'un acte fait par Claire de Vaudrey, sa veuve. Il avait épousé, par contrat passé le 17 Novembre 1540, devant Gelyot, Notaire, Claire de Vaudrey, fille & héritière de Simon de Vaudrey, au Comté de Bourgogne, & d'Anne de Saulx, & en eut :
VI. GUILLAUME DE DRÉE, qui eut plusieurs emplois & commissions de distinction & de confiance, tant aux États-Généraux de Bourgogne, qu'aux États particuliers du Mâconnais. Il eut une commission de Capitaine de 100 Arquebusiers à cheval, datée du 18 Avril 1576, signée FRANÇOIS, fils & frère du Roi, & plus bas, de Boudeville. La Province de Bourgogne, suivant un passeport en parchemin du 27 Juillet 1579, le députa à l'assemblée générale tenue à Montauban. Dans des Lettres-Patentes en parchemin de HENRI III, en son Conseil, du 17 Novembre 1582, signées Bruchet, GUILLAUME DE DRÉE est qualifié Chevalier de son Ordre. Il obtint, le 31 Juillet 1595, du Roi HENRI IV, une gratification de 400 écus, pour ses recommandables services. Par une délibération des États de la Province de Bourgogne, du 18 Août 1614, il fut député pour dresser & présenter les Mémoires aux États-Généraux de France, qui devaient s'assembler à Sens le 10 Septembre suivant. Dans son testament du Ier Janvier 1604, il est qualifié noble & puissant Seigneur Messire GUILLAUME DE DRÉE, Seigneur de la Serrée, Meyre, la Bescherie & Saint-Martin, Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, & Capitaine de 100 hommes d'armes de ses ordonnances. Il avait épousé, par contrat passé devant le Bagne, Notaire Royal au Comté de Charolais, le 4 Juin 1579, Claride de Gelan, Dame de Sousterrain, Meyre, la Bescherie en Bresse, fille de feu Denis de Gelan, Baron de Thénissey, de Rochefort, Mogens & Esseroi, & de Françoise de Damas, dont :
VII. SALOMON DE DRÉE, élu par la Noblesse des États de la Province, & choisi par délibération des États-Généraux de 1622, pour régler les différends entre les Gentilshommes. Par lettres de HENRI, Prince DE BOURBON, des 25 Juillet & 6 Août 1635, il eut commission de reconnaître les Nobles qui se présentèrent pour être reçus aux États ; fut aussi chargé de la conduite & du Commandement de la Noblesse du Mâconnais au ban & arrière-ban. Il testa en 1653, & avait épousé, par contrat du 24 Octobre 1603, passé devant Prevôt, Notaire Royal à Cluny, Antoinette de Thiard, fille de feu noble Seigneur Eléonor de Thiard, Gouverneur de Verdun, Seigneur de Bissy, Bragny & de Charnay, & de Marguerite de Busseuil. Il en eut :
VIII. CHARLES DE DRÉE, Seigneur de Saint-Marcellin, etc., Triennal de la Noblesse des États de Bourgogne, qui obtint de M. Bouchu, Intendant & Commissaire, ès années 1666 & 1669, une Ordonnance, pour jouir, lui & sa postérité, de tous les droits & immunités de l'ancienne Noblesse du Royaume. Il eut un autre renvoi de M. Ferrand, Intendant & Commissaire, dans les mêmes cas & termes, le 17 Octobre 1698. Les Élus des États-Généraux de Bourgogne l'invitèrent, par une lettre du 19 Avril 1645, de s'y trouver, en qualité de Député des États de la dernière Triennalité. Il épousa, par contrat du 15 Décembre 1643, passé devant Benoît, Notaire Royal en Forez, Françoise de Foudras, fille de Christophe, Chevalier, Seigneur de Contenson, Souternon, etc., & de Marguerite d'Albon. De ce mariage vinrent :
1. & 2. SALOMON & GASPARD, morts Capitaines de Cavalerie au Régiment de Condé ;
3. RENÉ, qui suit ;
4. & 5. HILAIRE & RAYMOND, Ecclésiastiques ;
6. CLAUDE, reçu Chevalier de Malte, suivant la lettre du Grand-Maître, du 10 Janvier 1671. Il quitta la Croix pour se marier, & fut tué à la bataille d'Hochstett ;
Et MARIE, HENRIETTE, MARGUERITE, PÉRONNE & ELISABETH, mortes sans alliance ou postérité.
IX. RENÉ DE DRÉE, Chevalier, Seigneur de la Serrée, Saint-Marcellin, etc., fit ses preuves pour entrer dans l'Ordre de Malte, les 4 & 5 Juin 1652 ; il fut Elu de la Noblesse, & eut le malheur de se noyer en 1708, dans la rivière de Loire, en faisant une tournée par députation des États-Généraux de Bourgogne [1]. Il avait épousé, après la mort de ses frères aînés, par contrat du 12 Juin 1681, Jeanne de Damas, fille de Pierre, Chevalier, Seigneur de Barnay, Verpré, & d'Anne Gambin, & en eut :
1. & 2. SALOMON & PAUL, morts au berceau ;
3. FRANÇOIS, Enseigne des vaisseaux du Roi, tué dans un combat naval, donné près de la Havane en 1711 ;
4. & 5. GILBERT & ANTOINE, qui embrassèrent l'état Ecclésiastique ;
6. ÉTIENNE, qui suit ;
7. ANTOINE, appelé le Chevalier de Drée, Maréchal des Camps & Armées du Roi, son Lieutenant à Metz, & Commandeur de l'Ordre de Saint-Louis ;
8. Autre ANTOINE, appelé le Baron de Drée, Capitaine des vaisseaux du Roi, qui, lors de la prise de Mahon, y fut établi Commandant de la Marine ;
Et quatre filles, Religieuses.
X. ÉTIENNE, Comte DE DRÉE, fait héritier universel de Gilbert, Comte de Damas, Lieutenant-Général des Armées du Roi, son oncle maternel, épousa, par contrat du 18 Juillet 1724, passé devant Brunet, Notaire Royal d'Issy-L'Evêque, Jeanne de Siry, fille de François, Écuyer, Seigneur de Serandé & de la Faye, & de Claude Gevalois, dont :
1. GILBERT, qui suit ;
2. CLAUDINE, mariée avec le Marquis de Saint-Amour ;
3. Et GILBERTE, épouse de Claude-Marie, Marquis de Damas du Rousset.
XI. GILBERT, Marquis de DRÉE, né le 22 Novembre 1725, ci-devant Lieutenant au Régiment des Gardes-Françaises, Chevalier de Saint-Louis du 15 Juillet 1746, a été émancipé par le Comte de DRÉE, son père, de l'autorité du Juge Royal de Châteauneuf, le 23 Novembre 1750. Il possède une Terre en toute Justice, dont le terrier en latin a été renouvelé en 1463, au profit de GUILLAUME DE DRÉE, son quart aïeul, & de Jeanne de Saint-Julien de Baleure, sa femme, par-devant Naturette, Notaire Royal. Il y est dit « Vir Nobilis GUILLELMUS DE DRÉE, Dominus de Gissey, de Fraigniis, de Colomberio ». GILBERT DE DRÉE avait épousé, par contrat passé le 8 Juillet 1755, Valentine-Adrienne-Elisabeth de Lâtre de Neuville, fille de Charles-Valentin de Lâtre, Comte de Neuville, & de Marie Bochart de Champigny, dont :
1. ÉTIENNE-MARIE, né le 25 Février 1760 ;
2. THÉODORE-CHARLES-ADRIEN, né le 24 Juin 1761 ;
3. ANTOINE-GILBERT, mort au berceau ;
4. Autre ANTOINE-GILBERT, né le Ier Décembre 1770, reçu Chevalier de Malte de minorité, par Brevet du Grand-Maître, du 11 Janvier 1772 ;
5. GILBERTE-LOUISE-MADELEINE, née le 17 Septembre 1762 ;
6. ANNE-MARIE DE DRÉE, morte au berceau.
Les alliances de cette Maison sont avec celles de Salornay, Clugny, Courcelles, Pourlant, Blé d'Uxelles, Saint-Amour, Fuissé, Malain, Digoine du Palais, Gaspard, Saint-Amour, Damas, Foudras, Albon, Thiard de Bissy, Busseuil, Montagny, Galles, Saint-Chaumont, Gelan, Rochechouart, Montgommery, Gorrevod de Pont-de-Vaux, Choiseul, Dio, du Bois, Saulx, Vergy, Damas-Thianges, Maillet, Semur, Senneterre, la Tour de Vinay, la Guiche, Monteynard, Montmorin, St.-Julien de Baleure, Salins, Rochebaron, etc.
Les armes : de gueules, à cinq molettes d'éperon merlettes d'argent posées 2, 2 & 1.
Compléments :
[1] Né le 9 janvier 1649, se noya accidentellement dans l'Arconce, à Pont-à-Mailly, en 1708 : Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône.