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Châteauneuf et le château du Banchet

(Châteauneuf-en-Brionnais ou Châteauneuf-sur-Sornin)

Claude Peguin, avocat en parlement

Histoire :

Les premiers seigneurs de Châteauneuf descendraient des Le Blanc, en possession de la vicomte de Mâcon dès le début de la féodalité ; Hugues Le Blanc, frère d'Arthaud de Néronde (l'un des principaux bienfaiteurs de l'abbaye de Saint-Rigaud) hérita des seigneuries de Châteauneuf, de Dun et de Charlieu ; il fut, semble-t-il, le premier à porter le surnom de Le Blanc que garda sa descendance.

Les Le Blanc devinrent vassaux du sire de Beaujeu, après qu'Archimbaud III, le fondateur de l'hôpital d'Aigueperse, désireux de partir en Terre Sainte, eut engagé plusieurs de ses terres, dont celle de Châteauneuf. Les sires de Beaujeu, maîtres de la forteresse de Châteauneuf, y tenaient garnison ; c'est peut-être de cette époque que date l'ancien château du Banchet.

Châteauneuf devint châtellenie royale, vraisemblablement en même temps que Charlieu, en 1181, sous Philippe Auguste, et chef-lieu de Châtellenie à partir de 1239, lorsque le comté de Mâcon passa entre les mains du roi de France (cédé à Louis IX par Jean de Braine), relevant du bailliage et présidial de Mâcon ; la châtellenie s'étoffa peu à peu, jusqu'à englober les bourgs et villages de Coublanc, Saint-Igny-de-Roche, Ligny, Tancon, Saint-Laurent-en-Brionnais, Fleury-la-Montagne, Chauffailles, Chassigny-sous-Dun, Saint-Martin-de-Lixy, Saint-Maurice-les-Châteauneuf, Baudemont, Vauban et Azolette, outre le bourg de Châteauneuf.

En 1248, saint Louis visite son comté de Mâcon, et loge, assure-t-on, au château du Banchet ; c'est à cette occasion qu'il se serait montré au peuple depuis l'une des croisées de la salle de Justice du bourg, celle qui, justement, fut conservée lors de l'aménagement de la sacristie, en 1889. Louis IX donnait à son frère, Robert, le comté de Charolles ; les fortifications de la ville furent réparées et renforcées ; les habitants donnèrent à l'une des tours d'enceinte le nom même de Robert, et Châteauneuf devint une place forte relativement importante.

Les seigneurs qui succédèrent aux Le Blanc furent, semble-t-il, les seigneurs de la famille de Châteauneuf, citée en 1269 dans une charte de la Maison de Bourbon, en la personne de Ponce de Châteauneuf.

Au début du XlVe siècle (1304), la terre de Châteauneuf passa entre les mains du duc Amédée de Savoie ; les sires de Beaujeu en furent possesseurs, pour la deuxième fois, en 1349 ; d'une façon générale, son histoire suit celle du comté de Mâcon qui allait redevenir châtellenie royale à la mort du Téméraire, en 1477. Auparavant, en 1419 ou 1420, les Armagnacs, sous les ordres du seigneur de La Fayette, s'emparaient de la forteresse de Châteauneuf qu'ils pillèrent et détruisirent de fond en comble, saccage réitéré par les Ecorcheurs vingt-cinq ans plus tard.

La citadelle ne fut jamais relevée de ses ruines, mais une nouvelle construction fut édifiée un peu plus bas, à la hauteur de l'église (le château actuel), vraisemblablement après que Louis XI eut cédé, à titre d'engagement, le domaine du Banchet à la famille Perière. Une jolie porte sculptée est encore ornée, aujourd'hui, de leur écusson qui est : « de... au chevron de... accompagné de deux roses de... en chef, et de trois losanges accointés de... en pointe ».

En 1519, la famille Perière a disparu. Le domaine est engagé au nom de Gérard (ou Girard) de La Madeleine, issu d'une famille originaire de l'Auxois, et qui épouse Claude ou Claudine de Damas, fille de Jeannin de Damas et de Huguette de Ragny ; François 1er lui fait cession de « tout ce qui compte et appartient au Roy... en la châtellenie de Châteauneuf », en particulier, des villages de Vareilles, Saint-Laurent, Curbigny (Archives de Saône-et-Loire. J 283 : lettre de mars 1543 ; copie de 1766).

C'est après la mort de Gérard et le remariage de Claudine, son épouse, avec Humbert de la Platière, et après que fut érigée en marquisat la terre de Ragny au profit de leur fils, François (23 août 1543 -+ 1626), époux de Catherine de Marcilly, que les La Madeleine écartelèrent leur blason, de Damas et de Ragny qui est : « de gueules à trois bandes d'argent » : l'écusson se voit encore dans l'église de Châteauneuf, encastré dans les murs des collatéraux Nord et Sud.

François de La Madeleine et Catherine de Marcilly eurent trois fils, dont Léonard, baron de Châteauneuf, marquis de Ragny, qui devint l'époux d'Hippolyte de Gondy, fille d'Albert, duc de Retz, pair et maréchal de France. Devenue veuve, cette dame transmit ses biens à sa fille, Anne, seconde épouse de François de Bonne de Créquy, fait duc de Lesdiguières en 1626 (Claude, frère d'Anne décéda sans postérité en 1631).

C'est aux termes de transactions passées le 19 juillet 1704 par-devant Le Tourneur et Lange le jeune, notaires à Paris, entre Paule-Françoise-Marguerite de Gondy de Retz, duchesse douairière de Lesdiguières, veuve de François-Emmanuel de Bonne de Créquy, duc de Lesdiguières, pair de France, gouverneur et lieutenant général pour le roy de la province de Dauphiné, et héritière universelle de Jean-François-Paul de Créquy, duc de Lesdiguières, pair de France, son fils défunt, que Louis de Lorraine, comte d'Armagnac, chevalier des ordres du Roi, pair et grand écuyer de France, grand sénéchal héréditaire de Bourgogne, etc.. et Catherine de Neuville, son épouse, reçurent, « par forme de partage et par manière d'accommodements de famille » : 1) la terre et seigneurie de la Bazolle ; 2) la terre et châtellenie du Bois-Sainte-Marie ; 3) les terres et seigneuries, châtellenie de Châteauneuf et du Banchet, situées en Mâconnais et partie en Lyonnais, sous certaines charges et conditions, Louis de Lorraine et son épouse reprirent de fief pour ces terres et seigneuries le 19 décembre 1704 (1). A son tour, Charlotte de Lorraine, princesse d'Armagnac, encore appelée Mademoiselle d'Armagnac, reprenait de fief « lesdites terres à elle échues par le testament de dame Catherine de Neuville, comtesse d'Armagnac, sa mère, épouse de Messire Louis de Lorraine, comte d'Armagnac », le 20 décembre 1728.

(1) Catherine de Neuville, dont le mariage avec Louis de Lorraine fut célébré à Paris le 7 octobre 1660, était fille de Nicolas, duc de Villeroy, pair et maréchal de France, et de Marguerite de Créquy ; elle décéda le 15 décembre 1707 à l'âge de 68 ans. (Testament : Insinuations du bailliage de Semur-en-Brionnais, AD71, 1724-1727, B 2202/1 (5), vues 82-84/104)

Claude Peguin, avocat en Parlement, résidant au Charme (paroisse de Saint-Maurice), occupait depuis 1692 la charge de capitaine-châtelain de la châtellenie de Châteauneuf, et de juge-civil et criminel des terres et juridictions de Châteauneuf et du Banchet, assisté de Gabriel Dessuire, notaire royal à Châteauneuf. Claude Peguin fut remplacé en 1722 par René Chabrier, assisté de Claude Boisseaud lequel, devenu notaire royal à Châteauneuf, épousa Anne de La Coste, fille de François, notaire à Tancon, et procureur fiscal à Châteauneuf.

C'est le 3 mars 1748 que Charlotte de Lorraine, princesse d'Armagnac et baronne de Châteauneuf, engagiste des châtellenies royales de Châteauneuf et de Bois-Sainte-Marie, vendit et céda tout ce qu'elle possédait en Mâconnais, Lyonnais et Beaujolais à messire Etienne, comte de Drée, chevalier, seigneur de Vertpré, Barnay, Moulin-le-Bost, Viry... Parmi ces biens patrimoniaux se trouvait comprise la seigneurie du Banchet et, au nombre des engagements, la châtellenie de Châteauneuf.

Le comte de Drée se proposa, dans le cours de cette même année 1748, de fixer sa résidence au château du Banchet, ou de Châteauneuf et, en conséquence, il fit entreprendre « les réparations qu'il crut nécessaire pour se faire un logement commode » (ibidem. J 283).

C'est au cours de celles-ci que furent découvertes des pièces et médailles d'or dont le montant fut évalué à 6000 livres ; cette découverte, dans la « salle du trésor », donnant sur la terrasse méridionale, est à l'origine de la levée, en 1752, d'un plan du château et de ses abords (0,60 m x 0, 45 m dont les Archives de Saône-et-Loire ne possèdent, malheureusement, qu'une copie (Série J 283).

Le comte de Drée fit donation à Gilbert, son fils, à l'occasion de son mariage avec Valentine-Adrienne-Elizabeth de Neuville (contrat de mariage du 8 juillet 1755, reçu Me Bronod, notaire à Paris) des « terres, seigneuries, châtellenie du Bois-Sainte-Marie, Baudemont, La Bazolle, Vertpré, Barnay, Vanoise ou St-Martin-de-Lixy, Château-Neuf, Le Banchet et Moulin-le-Bost » pour lesquels il reprit de fief le 9 janvier 1758 (L. Lex, Les fiefs du Mâconnais, p. 78).

De Gilbert de Drée, qualifié de marquis vers 1756, et de Mme Delatre Neuville, son épouse, procède Etienne qui fut aux Etats du Mâconnais en 1789 ; arrêté, conduit à Paris, ses biens confisquée en messidor an II, il fut remis en liberté le 12 brumaire de la même année et se retira à Belley jusqu'à ce que le séquestre fût levé sur ses biens. Il avait épousé en premières noces Marie-Charlotte Clermont Montoizon (décédée le 16 janvier 1790) ; il se remaria avec Alexandrine-Louise-Polixène Gratet Dolomieu en l'an 5 (publications du mariage faites à Châteauneuf le 12 vendémiaire ; mariage célébré à Dolomieu).

Le second fils de son second mariage, Gilbert-Auguste, devint possesseur du domaine du Banchet, à l'occasion de son mariage avec Melle du Rozier de Magneux (acte de cession en date du 15 décembre 1820. C'est à Châteauneuf, et au château que naquit, le 9 décembre 1830, Marie-Charlotte (est témoin de l'acte d'état civil Michel Monin, huissier royal demeurant au château, âgé de 42 ans).

Mais c'est Louise-Léontine (baptisée le 6 janvier 1826 à Châteauneuf) qui, par son mariage avec Henri-Charles, comte de Meffray de Sézargues, permit à ce dernier de devenir possesseur des propriétés de son beau-père à Châteauneuf, par acte en date du 18 décembre 1848. Le comte de Meffray s'en dessaisit d'ailleurs assez vite, dès 1835 (acte Rochon du 12 novembre) au profit de Victor-Emmanuel d'Assier de Valenches, époux de Cécile-Julie-Henriette Emery ; lequel remit en vente les propriétés huit ans plus tard, rachetées par le banquier Jeannez d'Ouches, de Roanne (acte Dumond, 16 mai 1863). Un nouvel acte de vente signé par-devant Me Mestrallet, notaire à Lyon, le 22 octobre 1872 allait faire d'André-Paul Gensoul le nouveau propriétaire du château et de toutes ses nombreuses dépendances : biens aujourd'hui conservés par cette famille.

Lors de la naissance au château de Châteauneuf, le 10 octobre 1877, de Charles-Louis-Joseph, André-Paul Gensoul, son père est âgé de 41 ans ; né à Lyon le 15 février 1836, de Joseph et de Mme A.M. Malmazet, il est dit ingénieur civil, ancien membre du Conseil général de Saône-et-Loire, domicilié alternativement à Châteauneuf et à Lyon, 42, vue Vaubecour ; il avait épousé le 23 juin 1864 Delphine-Marie-Alix Bolot, fille de Charles-Henri et de Clémentine Dufournel. Charles-Louis-Joseph Gensoul épousa à Châteauneuf le 9-7-1907 Marie-Thérèse-Françoise Olphe Gaillard, et décéda à Lyon le 19 avril 1961. Il transmit l'héritage à André-Paul Gensoul à partir de 1922 (matrices cadastrales de 1910). Les noms d'Alexis et de Patrice Gensoul figurent sur l'Annuaire des P. et T. pour l'année 1992.

(1) M. Alexis Gensoul, ancien maire de Châteauneuf, vient de décéder le 21 septembre 1991 ; ses funérailles ont eu lieu à Lyon (église Saint-Martin d'Ainay le 25 septembre ; le faire-part rappelle le souvenir de Mme Gabrielle Gensoul, née Amaudric du Chaffaut, son épouse, décédée le 20 janvier 1991.

M. Jeannez avait réalisé quelques aménagements au château et fait réparer sa façade. M. Gensoul compléta ces travaux de restauration avant la fin du siècle dernier, et selon les conseils de l'architecte Rotival, de Charolles. De façon plus générale et pour le plus grand bien des ressortissants de la commune, M. André-Paul Gensoul, devenu maire de Châteauneuf dès 1881, et sa descendance, n'ont cessé d'œuvrer pour maintenir à la commune le renom qu'elle porte aujourd'hui.

Note : Armes de la famille Gensoul : « d'azur au dextrochère d'argent tenant une pensée (quintefeuille) au naturel, au chef cousu de gueules, chargé de deux colombes essorantes d'argent se becquetant »

(1) Témoins de l'acte de naissance de Charles-Louis-Joseph Gensoul, le 10 octobre 1877 : Charles-César Bolot, 32 ans, propriétaire domicilié à Lyon, 32, avenue de Noailles, oncle de l'enfant ; Benoît Renon, 56 ans, docteur en médecine domicilié à Saint-Maurice-lès-Châteauneuf. Le mariage de Paule-Marie-Clotilde Gensoul avec Joseph-Antoine-Emile Ferrari, fut célébré à Châteauneuf le 16 octobre 1893.

Description du Château (Photos pages 14-28/28)

Situation exacte : Au Sud de l'église romane, Section A 140 du cadastre de 1830 environ (tènement A 138 à A 170).
Dates de construction et principaux remaniements : ruines de l'ancienne forteresse : XIIIe siècle ; château actuel : XVIe siècle et remaniements postérieurs.
Propriétaire : famille Gensoul ; Destination actuelle : privée ; État de conservation : très bon.

Sur la colline qui domine l'église de Châteauneuf se voit encore « une partie de la muraille de l'immense donjon hexagonal qui dominait l'église et le bourg. Cette tour qui avait plusieurs étages était occupée par des salles d'armes percées de larges meurtrières ..., des créneaux énormes en couronnaient la plate-forme... ; on découvre les vestiges de son enceinte et de plusieurs autres tours, mais en un tel état de ruines qu'il est impossible d'en rien reconstituer » (abbé L. Pagani).

Plus rien n'est apparent, aujourd'hui, de ces ruines que l'on devine à l'état d'éboulis sous la terre et la végétation qui les recouvrent. Mais il subsiste, au pied du tertre, une citerne couverte et voûtée qui devait alimenter la forteresse.

Le château actuel comprend un logis rectangulaire flanqué de deux tours en saillie, l'une ronde, l'autre carrée, de part et d'autre de la façade principale, qui, édifiée sur un soubassement en terrasse, donne au Midi.

Un bâtiment en équerre, de toiture moins élevée, ferme la cour d'honneur à l'Est ; une tourelle d'escalier, polygonale, occupe, vue de l'entrée, l'extrémité Nord-Est du logis principal, tandis qu'une grosse tour ronde crénelée s'appuie, en saillie, à l'angle Nord-Ouest.

Deux portes sculptées, de style flamboyant, l'une ornée de l'écusson des La Madeleine (d'hermines à trois bandes de gueules, chargées de neuf coquilles d'or) accompagné, à la retombée inférieure des gâbles latéraux, des armoiries des Perière et vraisemblablement de celles de la famille de Ragny, l'autre aux armes des Gensoul (d'azur au dextrochère d'argent, tenant une pensée (quintefeuille) au naturel, au chef cousu de gueules, chargé de deux colombes essorantes d'argent se becquetant), donnent accès à la tourelle et au rez-de-chaussée du bâtiment principal. La seconde porte a, sans doute, été remaniée à la fin du XIXe siècle, au moment de la restauration du château entreprise par son propriétaire. Une autre porte, en accolade et timbrée de l'écusson de La Madeleine, s'ouvre au rez-de-chaussée de l'aile en équerre, sur la cour d'honneur.

Le logis principal du château est couvert d'une toiture à quatre pans aigus, aérée par de très petites lucarnes à sa base (cinq sur la façade méridionale) ; la tour ronde qui le flanque est coiffée d'une poivrière et la tour opposée, d'un toit pyramidal.

On accède à la cour d'honneur par un portail plein cintre en arc segmentaire, inscrit dans un massif quadrangulaire surmonté d'un crénelage.

Dépendances du château :

1. Ancienne « écurie », en bordure du chemin qui conduit à l'église, du côté Sud, et contre laquelle prend appui, en équerre, le portail voisin de la façade Ouest de l'église.

Le bâtiment de la période classique est légèrement barlong, sous toiture très aiguë, débordante, et presque pyramidale, de petites tuiles plates, de laquelle pointent, à l'Est, une lucarne basse, à fronton rectangulaire et petit toit à deux rampants et, un peu au-dessus, mais légèrement décalé vers la droite, une lucarne plus petite en triangle. Trois fenêtres au linteau en arc segmentaire creusent, du même coté, l'étage supérieur de l'immeuble qui longe la ruelle de l'église par sa face Nord, tandis que les faces Ouest et Sud, dans le périmètre du château, sont enrobées dans des constructions adventices ; le pan Ouest est pourvu d'un saillant dans la partie haute duquel a été creusé une baie à croisées qui monte jusqu'au rebord du toit ; contre la face Sud l'adjonction d'un bâtiment bas, accolé, laisse visible la fenêtre rectangulaire qui éclaire l'étage sous le comble ; de ce même côté le pan de toiture aigu est aéré par deux très petites lucarnes dont le toit à trois pans forme auvent ; deux cheminées d'inégales hauteurs les encadrent.

Le mur qui délimite le domaine du château, immédiatement à l'Est de la porterie, est contrebuté par trois contreforts de faible hauteur, mais fortement talutés. Une grange basse, à belle charpente apparente, que sépare de l'ancienne écurie une petite courette triangulaire, s'ouvre un peu plus bas, en bordure du chemin montant.

2. Tour du guet encore appelée « pavillon et escalier pour descendre de la citadelle au château » (plan de 1752).

La tourelle quadrangulaire ponctue l'extrémité Ouest de l'ancienne place d'armes ; elle est coiffée d'une toiture pyramidale en pavillon, couverte de petites tuiles plates d'où pointe, au Midi, une lucarne protégée par un toit débordant à deux pentes ; grande fenêtre rectangulaire au haut du fût, sous la lucarne ; traces de deux fenêtres de même type, côte à côte, sur le pan Nord-Ouest et, du même côté, dans la partie basse, jour quadrangulaire ; l'arête Ouest de la tourelle, entre les deux faces décrites ci-dessus, est appareillée de belles pierres d'angle entrecroisées.

3. Colombier, au Sud-Ouest du château et de la « grange nouvellement bâtie par mr de drez » (plan de 1752). Il se présente sous la forme d'une tour cylindrique coiffée d'une poivrière ; grande porte rectangulaire au Sud.

Documentation :

- Archives de Saône-et-Loire : J 283 (Brionnais, région de Châteauneuf-sur-Sornin. Pièces concernant Châteauneuf, Saint-Martin-de-Lixy, La Bazolle. Établissement de foires à Châteauneuf (1595) ; extrait du testament de dame Hippolyte de Gondy, pour la fondation d'une maison de charité (1643) ; plan du château du Banchet (don A. Molin, 1980, 7 photocopies des originaux vendus (?) par le libraire Saint-Hélion. XVIe-XVIIe s.) ; Etat civil de la commune de Châteauneuf ; Relevé cadastral de la commune de Châteauneuf au XIXe siècle, et matrices correspondantes.

- Abbé L. Pagani, Essai historique sur Châteauneuf en Brionnais, Lyon, Imp. Alexandre Rey, 4, rue Gentil, 1896.

Source : Fiche Monument établie par Mme A.M. Oursel en 1992, AD71, Inventaire du patrimoine, Châteauneuf, Château, 28 pages.

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