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Le hameau des Chefs

Situation : 2,500 km Est-Sud-Est du chef-lieu ; en limite communale.

Le hameau des Chefs s'étire, selon un axe Nord-Sud, le long de l'ancienne route de La Clayette à Charlieu doublée, depuis le début du XIXe siècle par la nouvelle route qui sert de limite communale entre Chassigny-sous-Dun et Mussy-sous-Dun. Le noyau le plus ancien de l'habitat étant situé au centre du hameau.

Ce tènement principal, cadastré B 477 à 491 était, en 1829 (levée cadastrale), la propriété de Claude-Marie Merlin, domicilié aux Verchères (commune de Chassigny). Implanté à l'Ouest et en bordure de l'ancienne route, il était augmenté de belles parcelles de prairies. Une scission s'opéra à partir de 1842, date à laquelle s'inscrivent, sur les matrices cadastrales, les noms de deux nouveaux propriétaires : Benoît Léchère et Jean-Pierre Bruyas. Le premier, domicilié à Mars (Loire) est pourvu des parcelles B 477 à 479, B 487-488 et 490 englobant un bâtiment de dépendances implanté à l'Ouest de la maison de maître aujourd'hui bien conservée ; ce patrimoine deviendra la propriété de Benoît Ducarre, domicilié au Pont-Chevalier (commune de Mussy-sous-Dun), en 1854 puis, à partir de 1905, celle de Marc Morier, époux Ducarre, domicilié à Melay.

Jean-Pierre Bruyas, chevalier de la Légion d'honneur, domicilié à Lyon (également propriétaire au Mont-Rond, sur la commune de Chassigny, et en Ragot sur la commune de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf), sera, lui, en possession de la plus grande partie de l'ancien tènement de Claude-Marie Merlin englobant le beau logis à toiture à la Mansart (B485) et la ferme implantée au carrefour Nord-Ouest (B 489), sans omettre les parcelles de prairies avoisinantes (B 477, 480-481 (avec le pré de la maison), ... B 498-499, B 501, B 507 appelé « la Mareillance » . Tous biens passés, par mutation, en 1874 à Jean-Marie Duvernay cadet, domicilié aux Verchères ; puis, en 1884, à Pierre Duvernay-Dury, domicilié aux Chefs (1).

Le propriétaire initial du domaine principal des Chefs en 1829, lors du relevé cadastral de la commune de Chassigny-sous-Dun, Claude-Marie Merlin, fut maire de Chassigny de 1816 et 1826 ; son mandat communal s'insère entre ceux de Francois-Elie Monchanin et de M. Sarton du Jonchay. De son épouse Philiberte Augay il eut Claude-Marie décédé le 21 octobre 1822 à l'âge de 3 ans ; Jean-Baptiste, décédé le 18 juillet 1836, âgé de 22 ans, aux Verchères, domicile de ses père et mère où se trouvait implantés, au bords du Sornin une « manufacture » (A 329) et un moulin avec huilerie (A 326 bis).

D'autres membres de la famille Merlin avaient résidé dans la commune de Chassigny, et plus précisément aux Chefs : Benoît-Marie, « laboureur et propriétaire au village des Chefs », époux de Catherine Vernay, d'où procèdent Marceline, décédée le 28 juin an 5 â l'âge de 16 ans ; Hélène, née le 20 juillet 1791, à Chassigny, qui épousa le 1er avril 1813, dans sa commune d'origine Louis Sandrier, fils de Jean et Marie-Jeanne Cadet, âgé de 37 ans, né à Evry-les-Châteaux (Seine-et-Marne), propriétaire à Châtel-Montagne (Allier) ; célébration marquée, dans la commune de Chassigny par la qualité des témoins : Claude Millet, desservant, âgé de 55 ans, et trois notaires : Cosme Guilloud, notaire impérial à La Clayette, 54 ans ; André Lacouture, notaire à Arfeuille (Allier), 54 ans ; Jacques Billaud, notaire à Châtel-Montagne, 68 ans (2).

(1) Propriétés Duvernay-Dury, aux Chefs : B 481p, 482 à 487 englobant le logis de maître à toiture à la Mansart ; B 489, 491 ; 498-499.

(2) En 1843 le nom de la famille Claude-Marie Merlin, domiciliée aux Verchères, n'est plus inscrit sur les matrices cadastrales, ni sur les actes d'état civil de la commune de Chassigny. Jean-Pierre Auclair, né à Saint-Maurice-lès-Châteauneuf des époux Benoit Auclair-Augagneur est porté, en 1861 comme étant propriétaire et meunier aux Verchères (acte de décès de son fils, Antoine, âgé de 12 ans) ; époux de Françoise Duvernay, il décéda lui-même le 18 avril 1867, âgé de 56 ans.


A une époque beaucoup plus ancienne sont citées Claude Merlin, curé de Chassigny (1560-1580) et Philippe Merlin pourvu de la cure en 1621.

De l'autre côté de l'ancienne route de La Clayette à Charlieu, au Nord-Est du logis à toiture à la Mansart, trois petits domaines implantés côte à côte et très imbriqués, portant les parcelles cadastrales B 492, 493 et 494 ont été la propriété respective de Benoît Verchère, Jean Laroche et Philibert Laroche ; tandis qu'à l'entrée méridionale de ces parcelles, l'espace avec mare, était propriété indivise pour 4/6e, 1/6e et 1/6e des trois propriétaires précités. De nouvelles constructions ayant été réalisées en 1843 sur ces ensembles parcellaires, postérieurement réunifiés, le domaine actuel a complètement perdu, en plan, sa configuration de 1829. Les parcelles issues de Jean et Philibert Laroche, transmises à Claude Laroche fils de Jean, qui en acquittait en 1865-1866 les redevances foncières, sont devenues, en totalité, la propriété d'Antoine Laroche à partir de 1892.

A l'entrée Nord du hameau des Chefs, la « terre de la croix » (tènement B 460 à 464), avec domaine très postérieur au relevé cadastral de 1829 était la propriété, à cette date, de Jean-Marie Laroche, domicilié aux Chefs.

Au Sud du hameau des Chefs, entre les deux routes (directe et plus ancienne de La Clayette à Charlieu), les parcelles B 501 « paquier à Berne » et B502 « terre à Berne », se partageaient, en 1829, entre Claude-Marie Merlin et Benoît Verchère ; Claudine Laroche, épouse de Benoît Verchère « laboureur et propriétaire au village de Chef » décédait le 6 février an 5 (acte du 18 pluviôse an 5) et à l'âge de 55 ans, au dit hameau. Le « pré Dessous » (B 504) et la « terre à Cannet » (1) (B 506) ont été transmis en 1857 à Joseph Verchère « fils de Benoît, aux Chefs », puis à Verchère Benoît, petit-fils, mineur, aux Chefs, puis à Verchère Martin Claude-Marie, également domicilié aux Chefs (1913) Sur ces terres semble avoir été implanté, à l'extrême fin du siècle dernier semble-t-il, le domaine rural dont le logis d'habitation est à peu de chose près la réplique des logis d'habitation des deux domaines voisins qui s'égrènent au Nord du hameau en remontant jusqu'à la croix routière de 1851.

(1) Les actes d'état civil de la commune de Chassigny-sous-Dun mentionnent à la date du 21 prairial an 3, la naissance de Benoît Cannet fils de Claude « meunier proprieterre est Mandeux » et de Benoîte Labrosse.

Source : AD71, Inventaire du patrimoine, Chassigny-sous-Dun, Généralités, 7 pages

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