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Rapport de l'enquête sur Chassigny-sous-Dun en 1666 par l'intendant de Bourgogne Claude Bouchu

Source : AD21, C 2889, p. 157-159/549

Chassigny-sous-Dun en 1666


Voici la transcription du rapport en 14 points et 4 pages de la visite de la paroisse de Chassigny :

I.
Le nom de la paroisse, des fiefs, hameaux et métairies qui en dépendent.

La dite paroisse se nomme Chassigny sous d'Un, composée de neuf petits hameaux, sans comprendre le Château qui est proche l'Eglise,
La maison du Sr Antoine de Aulas, et un fief acheté de la maison de St Sornin, lequel fief se nomme du Bief.


II.
De quel évêché,
De quel bailliage,
De quel grenier à sel,
De quelle récepte.

De l'Evêché de Mâcon,
Du Bailliage et élection de Mâcon,
Du Grenier à sel de la Clayette,
De la Récepte de Mâcon.


III.
Qui en sont les seigneurs,
Leurs noms,
Qualités,
Facultés,
Mœurs,
Et employs.

Dame Marguerite de la Rivière veuve en première noce d'Antoine de Revigny, et en seconde de Guichard de la Salle Seigneur de Pellicieux en Forez qui a un château audit Chassigny.


IV.
De qui elle relève,
En quelle justice elle est,
Sous quel titre, de simple seigneurie, baronnie, ou autre.

C'est une simple seigneurie,
Relève du Roi.


V.
Quel est le revenu,
En quoi il consiste,
La situation,
L'étendue du finage,
Le commerce qui s'y fait, ou peut faire,
S'il y a une rivière, son nom, un pont, un passage.

Le revenu de la seigneurie est de 15 à 1600 livres,
Il consiste en cens, servis, dîmes et domaines,
Cette paroisse est située dans un penchant et petites montagnes, les hameaux assez écartés, le surplus dans les vallons,
L'étendue du finage est de demi lieue de long et un quart de lieue de large. Ceux qui ont du bétail s'occupent au labourage et les autres habitants font des toiles et travaillent à la journée,
Il y a deux petites rivières qui rendent et rapportent de grandes froidures en leurs étiages, y étant des planches pour passer,
Elles ne peuvent êtres navigables,
Il n'y a point de pont, ce n'est pas un passage.


VI.
Si c'est pays de forêts,
De plaine,
De froment, de seigle, d'avoine,
De vigne,
De prés,
Que vaut l'arpent de terre,
L'arpent de vigne,
L'arpent de bois,
La soiture de prés.

Il y a une petite forêt d'hautes futaies et des taillis appartenant au seigneur dudit lieu,
C'est un lieu assez montueux, le dessus pour la plus part inculte,
C'est un pays de seigle où il ne se sème que peu de froment pur,
Il n'y a point de vignes,
Il y a des prés dans la plaine le long de la rivière,
L'arpent de terre vaut 5 à 6 livres ès montagnes et aux bons endroits et médiocres peut valoir 30 livres,
Le peu de bois vaut (-),
La soiture de pré ès endroits médiocres peut valoir 20 livres et aux bons le double.


VII.
Le nombre des habitants de la paroisse, des fiefs, hameaux et métairies qui en dépendent,
S'ils sont estimés riches ou pauvres.

Il y a 72 habitants (*) y compris les veuves et journaliers,
Ils ne sont pas riches.


VIII.
A quelle somme la paroisse, fiefs et hameaux qui en dépendent sont imposés,
Si c'est par des commissions séparées,
S'il ne se fait d'imposition que pour les deniers du Roy.

Ils ont été imposés l'année dernière 1665 à la somme de 618 livres par une seule commission des Elus de Mâconnais.


IX.
S'il y a des péages,
Octrois,
Et Charges ordinaires.

Il n'y a point de péage ni d'octroi,
Leurs charges ordinaires sont les tailles, les servis dus sur les héritages que chacun possède, les dîmes, les droits d'aides et nouveaux droits qui sont à grande charge.


X.
S'il y a des dettes et de la quantité d'icelles.

Ils ne doivent rien en corps de communauté mais beaucoup en leur particulier.


XI.
S'il y a des communaux,
La quantité et qualité,
S'il y en a d'usurpés ou d'aliénés,
La quantité et qualité,
A qui,
Pour quel prix,
Et depuis quel temps.

Il n'y a aucuns communaux ni d'usurpés ni d'aliénés.


XII.
De quel revenu est la cure,
Qui en est le collateur,
Si le curé s'acquitte de son devoir.

Le revenu de la cure n'est qu'une pension (portion ?) congrue,
L'évêque de Mâcon en est le collateur,
Le curé s'acquitte de son devoir.


XIII.
A qui la dîme ("dixme") de la paroisse appartient,
Sur quoi elle se lève,
De combien,
Ce qu'elle est affermée ou estimée.

La dîme appartient pour une partie au curé de Chassigny,
Elle se lève pour le seigle et chanvre de 20 la 21ème, le froment de 21 la 22ème et vaut cent livres, et se lève une grande partie sur le territoire de Mussie,
A la Dame de Chassigny appartient un dîme qui s'élève de 22 la 23ème du seigle,
Elle se lève de 13 la 14 du froment et s'admodie 180 livres,
Le surplus appartient au Sr de Montperroux qui se lève comme celui de Chassigny,
Elle peut valoir 90 livres.


XIV.
S'il y a quelque bénéfice dans l'étendue de la paroisse ou proche d'icelle : comme abbaye, prieuré, chapelle,
De quel ordre,
S'il y a des religieux ou non,
Le nombre d'iceux,
S'ils sont réformés,
Si le service s'y fait bien,
En quel état sont les bâtiments,
De quel revenu est le bénéfice,
Qui en est le collateur,
Qui en est le possesseur,
Sa vie, sa santé, son âge, ses mœurs.

Il n'y a aucun bénéfice dans l'étendue de la paroisse.


(*) à prendre au sens de "feu". Soit environ 300-350 habitants, un feu était composé de 4-5 personnes. La population avait doublée en 1793 (725 habitants).

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