Le Charolais et le Brionnais et leurs hauts lieux
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L'expression « haut lieu » n'indique pas forcément une montagne, un sommet, une éminence. C'est tout endroit, tout site, tout lieu-dit capable de rappeler de grandes choses, de susciter de beaux gestes, de provoquer des actions qui élèvent et ennoblissent.
Un « haut lieu » ! c'est, entre mille autres, ce paysage charolais devant lequel nous nous arrêtâmes subitement, au cours d'une de nos randonnées, tellement il nous bouleversa et s'empara de nos pensées.
La route filait, à flanc de coteau, entre de grands arbres dont les pieds trempaient dans des étangs glauques, mystérieux, peuplés de nénuphars et d'oiseaux étranges. À droite : de vieilles maisons montaient une garde vigilante et, à la façon hautaine et noble dont elles dominaient les alentours, on sentait qu’il s'était passé là de grandes choses. Le sol même, par ses bouleversements, attestait qu'on s'y était battu.
On se trouvait là en pleine atmosphère de batailles et de légendes.
Si tant est qu'un coin de cette terre émeuve à ce point, je me demande comment le touriste foulant pour la première fois le sol du Charolais et du Brionnais peut résister à son emprise, car il est peu de régions en France d'où se dégagent tant de souvenirs, peu de contrées où fleurissent encore, avec tant de vie, d'aussi belles pages de notre Histoire, d’aussi nombreuses et naïves légendes.
Chacun de ces bourgs, chacun de ces hameaux a son château, son église, son oratoire, ses blocs mégalithiques. Partout, le passé chante en sourdine. Si ses montagnettes dépassent à peine les vallées proches, elles sont couronnées de ruines, témoins silencieux des fastes et des gestes d'autrefois. Partout, on est en plein mystère. On vit là plus intensivement, plus spirituellement qu'ailleurs, car chaque source, chaque futaie, chaque pont, chaque manoir, chaque fontaine attire le voyageur en quête d'impressions rares et lui parle des temps révolus.
Aussi, le Charolais et le Brionnais sont, par excellence, la terre des « hauts lieux ».
Et pour mieux nous faire comprendre leur âme, ils nous offrent leurs sites, leurs monuments qui, en nous détachant des contingences de la vie moderne, prennent et enserrent ceux qui aiment le passé et qui ont un idéal.
Nous ne connaissons pas d'endroit plus propre à de saines méditations que le sommet de la montagne de Suin (593 mètres). Il n'est pas d'autre coin, dans la région, d'où l'on jouisse d'un panorama aussi vaste, aussi varié, aussi reposant. On dit qu'à l'aurore des temps les dieux y sont descendus, au milieu de leurs tonnerres et qu'ils ont laissé des traces de leur passage sur les rochers muets qui parsèment sa crête, que la Vierge y est passée, au cours de sa randonnée légendaire à travers le monde. Si son sol est plus aride qu'alentour, n'est-ce pas parce qu'il a été ravagé par le feu du ciel, à l'époque où les divinités s'y livraient bataille ? Son état chaotique actuel incite à penser qu'il s'y est produit des bouleversements gigantesques. De par sa situation unique, c'était le point, par excellence, recherché par les hordes guerrières qui s'y réfugiaient comme dans une citadelle imprenable. Les Druides y célébrèrent leurs fêtes, leurs sacrifices. Plus près de nous, un château y fut élevé et des maisons construites dans son voisinage. Les fouilles entreprises ne laissent aucun doute à ce sujet. Puis, en plein moyen âge (XIe siècle) les moines, sans doute, y édifièrent l'église qui existe encore. Quelques habitations modestes l'entourent et c'est sous leurs toits que s'y abritent les quelques familles qui composent son bourg. Au sommet du rocher, le plus haut, se dresse une très belle statue de la Vierge étendant les bras comme pour bénir l'immense étendue qui se déroule à ses pieds.
C'est un mélange d'histoire, d'épopées, de ruines, de mysticisme et de modernisme rustique. La vie actuelle y est plus rude qu'ailleurs ; malgré cela, l'hospitalité de ses habitants est légendaire, leurs mœurs sont simples et patriarcales. Les vieux chantres du lutrin mangent encore le pain bénit à l'instant précis de la Communion du prêtre.
On est là en plein mystère. Toutes les légendes de la contrée montent vers vous et vous assaillent. Les vents qui soufflent sur son faîte apportent, avec leurs rumeurs, la lumière radieuse de Paris, capitale de la France et du monde, les chansons de la mer océane, chemin mouvant et fluide sur lequel, demain, nos voiles reprendront leur marche, les rafales du mistral, parfumé de tous les arômes et de toutes les senteurs des fleurs et des fruits de notre Empire, les angoisses de l'Europe et de nos amis tout proches qui attendent l’heure des demains pacificateurs.
Entrer dans les détails de l’histoire et de son passé serait un travail trop long pour les limites assignées à cette étude, mais il nous semble que Suin présente toutes les caractéristiques qui lui permettent de figurer au premier plan des « hauts lieux » du Charolais et du Brionnais.
Et son emplacement idéal où rien ne vient gêner la vue parait tout indiqué pour les vastes rassemblements que se proposent de faire les groupements qui ont entrepris la tache de refaire la vie et la mentalité des jours à venir.
Quel beau spectacle que celui de nombreux drapeaux, fanions, bannières, oriflammes assemblés sur son faîte, entre la terre et le ciel, claquant et frémissant dans l'immensité reposante qui l'entoure et la baigne !
Certes, il est en Charolais et en Brionnais d'autres points plus élevés, puisque Mont-Saint-Vincent a 603 mètres et Dun-le-Roi 708 mètres ; mais aucun ne se prête comme Suin à des manifestations susceptibles de remplir l'âme d'idéal en l'élevant et en l'ennoblissant.
Mont-Saint-Vincent, avec son bourg aux vieilles maisons, son église du XIe siècle, vraiment remarquable avec son chœur grec, ne manque pas de caractère, ni de grandeur, pas plus, du reste, que Dun avec ses pierres tombales, sa chapelle, ses fraîches frondaisons mais, dans l'un comme dans l'autre de ses sites, la vue est bornée, gênée et le panorama en est diminué d'autant.
La terre charolaise et la terre brionnaise, toutes pétries d'histoire et de religion, gardent encore une mentalité particulière, bien qu'entourées de tous côtés par d'autres terres aux avant-gardes des idées qu'hier il était convenu d'appeler nouvelles.
Le Charolais et le Brionnais resteront longtemps encore ce qu'ils sont, et cela tant que l'ombre de leurs châteaux, de leurs églises s'étendra sur eux, tant que la voix de leurs cloches les bercera de leurs chansons apaisantes, tant que la splendeur de leurs sites en fera une des régions les plus belles et les plus variées du centre de la France.
C'est par centaines et par centaines que s'y dressent les tours, les hôtels, les castels. En cet instant, il nous semble les revoir tous, fiers de leurs ruines ou de leur robustesse, tout chargés de leur passé et de leur histoire :
Le château de Châteauneuf, avec Robert, comte de Charolais ; la tour de Mont-Voisin, à Collonges-en-Charolais ; le château d'Amanzé, dont il ne reste que des ruines, les deux vieux châteaux ayant été démolis en 1789 ; celui d'Anzy-le-Duc qui fut la résidence des Prieurs ; ceux de Saint-Bonnet-de-Joux, du XVIe (restauré) et de Champvigy, à Saint-Bonnet-de-Vieille-Vigne, du XIIIe ; de Champlecy, que d'Artagnan habita durant quelques années ; de Charolles, avec ses tours, qui fut autrefois la propriété des comtes du Charolais ; de Curbigny, qui fut bâti à Drée par le duc de Lesdiguières, au XVIe ; de Dyo, à l'ancien bourg ; d'Iguerande, au Troncy (XVe) ; Lugny-lès-Charolles (XVIIIe) ; Mailly, au Palais ; Martigny-le-Comte, à Commune, autrefois à la famille de Cossé-Brissac (XIIe et XIIIe) ; Melay, à Maulévrier (XVIe) et à Bagneux ; de Mornay (vestiges de l'ancien château d'Avaise) ; d'Oyé (XVe) ; de Daron (XIVe et XVe) ; de Chaumont (1766) ; du Bourg (1779) ; de Poisson (XVe), à Moulin-l'Arconce, ancienne résidence des seigneurs de Busseuil et de Vauban ; de Sarry (Vieux manoir) ; de Sivignon de Tancon, de Varennes-Reuillon (XIVe) ; de Viry, à Saillant ; de Saint-Yan, à Selore, à la famille d'Antioche ; de Saint-André-le-Désert, à la famille de Bussy-Rabutin ; les vieilles tours de l'ancien château seigneurial de Semur-en-Brionnais.
Et c'est le tour des églises ! Petites et modestes, grandioses et riches, elles ont toutes été édifiées dans un but pieux conséquence d'un vœu, remerciements pour une grâce obtenue, succès d'une croisade. Manants, seigneurs et moines présidèrent ou contribuèrent à leur construction. Avec leurs clochers elles soulèvent les âmes ; elles sont le trait d'union entre la terre et le ciel et les paratonnerres mystiques, protecteurs de la région, sur le terrain spirituel. Romanes, ogivales ou gothiques, elles sont toutes patinées par les prières des générations qui se sont succédé sous leurs voûtes et les vraies gardiennes des grandes traditions. Dans bien des bourgs, elles abritent les petits cimetières qui reposent à leurs pieds.
Saluons leur long et édifiant cortège !
Parmi les plus anciennes citons celles de Baugy (XIe) ; Baron (romane) ; Anzy-le-Duc (IXe) ; Le Bois-Sainte-Marie (XIIe) (M. H.) ; Champlecy (XIe) ; Châteauneuf (fin du XIIe) (M. H.) ; Chiddes (XIIe) ; Collonges-en-Charolais (romane très ancienne) ; Curbigny (XIe) ; Saint-Germain-des-Bois (romane) ; l'Hôpital le Mercier (XVe) ; Iguerande (romane de style pur du XIIe) ; Saint-Julien-de-Jonzy (roman-byzantin, clocher du XIIe) ; Saint-Laurent-en-Brionnais, dont le clocher de style gothique est classé dans les monuments historique ; Ligny-en-Brionnais (gothique ogivale du XIIIe) ; Marcigny (roman du XIVe) ; Saint-Martin-du-Lac (romane, dont le clocher séparé semble être une tour romaine) ; Melay, avec son clocher du XIIIe ; Mussy-sous-Dun (romane avec son clocher du XIIe) ; Ouroux-sous-le-Bois-Sainte-Marie, avec la tour de son clocher du XIIIe ; Oyé, avec son clocher du XIe ; Saint-Romain-sous-Gourdon (très ancienne) ; Saint-Romain-sous-Versigny (roman penché du XIe) ; Semur-en-Brionnais (roman, byzantin du XIe) (M. H.) ; Vareilles, du XIIIe avec beau clocher ; Varenne-l'Arconce (romano-byzantin du XIe, M. H.) ; Vauban, dont une partie est du XIe ; Vendenesse-lès-Charolles, dont le chœur est très ancien ; Vindecy (romane avec chapelle ogivale de la fin du XVe) ; Viry (romane du XIe avec chœur gothique du XIe et de beaux vitraux).
Songeons aux mystérieux concerts qui s'élèvent de leurs clochers quand leurs cloches sonnent ensemble et à toute volée, lors des grandes solennités ou aux heures tristes ou joyeuses de la vie nationale. Songeons que celle de Saint-Germain-des-Bois date de 1051, et celle de Chiddes de 1108 ! Que de choses elles pourraient conter, que de beaux livres elles pourraient écrire !
Et c'est au tour des monastères et des abbayes. À Charolles, à Marcigny, ils abritaient de nombreux ordres et confréries ; à Ligny-en-Brionnais, l'abbaye de Saint-Rigaud fut très importante au moyen-âge ; celle d'Arnay-le-Duc rayonnait sur une grande partie de la région brionnaise.
Nous avons dit plus haut que le nombre et la beauté de leurs sites faisaient du Charolais et du Brionnais une des régions les plus belles et les plus variées du centre de la France. Tout un volume ne suffirait pas à en dire la majesté, la splendeur et la grâce (1). Sous un ciel dont la lumière est douce, sans contrastes frappants, chacun a ses signes, son caractère propre, mais tous sont à retenir et à visiter. Quel beau voyage que celui à entreprendre à travers ces beautés !
(1) En raison des circonstances actuelles, cette étude ne s'étend qu'à la partie du Charolais et du Brionnais comprise dans la zone non occupée.
À la Corne d'Artus, les Blancs se réunissent pour les fêtes de la Vierge, autour du confessionnal des Blancs ; à Montvalet, ils viennent prier auprès de la claire fontaine dont les eaux sont souveraines contre la fièvre ; à Epinassy, on voit encore l'emplacement de l'ancienne commanderie des Templiers, qui assuraient jadis la police des routes, pratiquaient l'hospitalité, la charité et la sagesse ; à Hautecour, c'est la maison natale de la Sainte Visitandine, sœur Marguerite-Marie Alacoque ; à Bourg-le-Comte, ce sont les restes d'une voie romaine ; à Baron, c'est le splendide panorama que l'on découvre de Sur-le-Clou ; à Saint-Germain-des-Bois, la vue est si belle que pendant la Révolution cette commune s'appelait Bellevue-les-Bois ; à Saint-Martin-de-Salencey, c'est la montagne de Sainte-Colombe (561 mètres) avec son camp romain, son ancien télégraphe aérien, sa pierre branlante dans les bois au canton de la Verrière, ses nombreuses antiquités ; à Mont-Saint-Vincent, point central du département, c'est une vue unique sur 13 départements ; il en est de même au sommet de la montagne de Dun-le-Roi (708 mètres) ; à Charolles, de son beau jardin en terrasse, le coup d'œil est vraiment ravissant ; à La Clayette, le superbe château qui se mire dans un étang compose un tableau du plus bel effet.
Et maintenant que s'achèvent cette trop sèche énumération et ce rapide voyage au pays des « hauts lieux » du Charolais et du Brionnais, énumération dans laquelle se sont bien involontairement glissés des oublis et des erreurs, nous voudrions voir compléter par des personnalité compétentes les renseignements malheureusement incomplets que nous avons donnés. Nous voudrions que les instituteurs, les présidents de sociétés ou de groupements, chaque fois que les circonstances le permettent, y conduisent leurs élèves ou leurs membres et commentent sur place une page de l'histoire locale.
Ce serait la meilleure façon, en faisant connaître les lieux où souffle l'esprit, de faire aimer la France.
Antoine Rigaud.
[Source : Journal La Croix du 20 octobre 1941]
La butte de Suin, la petite perle du Charolais [Source : Le JSL du 28.08.2023, article rédigé par Mathéa Mierdl]
Suin, commune des monts du Charolais, est un village peu connu. À vingt minutes à l’est de Charolles, ce petit coin à beaucoup à offrir à ses visiteurs. Patrimoine culturel, voies vertes, vue à couper le souffle sont au rendez-vous.
Village de 200 hectares dont un tiers de forêt au cœur du Charolais, la commune de Suin accueille 280 habitants. Si le Charolais-Brionnais est connu pour produire du bétail gras, la production en viande réalisée à Suin concerne le bétail maigre. Avec les 14 exploitations agricoles du village, il s’agit de l’activité principale des habitants.
Des marques du passé
Au-delà de la vie agricole, Suin a connu une histoire forte. Lors de la Seconde Guerre mondiale, deux tours d’observation ont été construites par les Allemands sur la butte, dont il reste des vestiges. Grâce à elles, les soldats pouvaient avoir une vue à 360° sur les alentours. Les faits de résistances ayant eu lieu à Suin ont laissé une marque indélébile. Quelques pas au-dessus de la mairie, un monument de commémoration au maire de l’époque, Jean-François Cretenet, fusillé avec sa famille devant l’église pour fait de résistance, après que sa maison a été brûlée.
Un peu plus haut, le plateau offrant une vue sur tout le Charolais, à 593 mètres d’altitude. « Ici on a vu sur tous les alentours. Là, le site d’Artus, plus à droite les écuries du château de Chaumont, et puis l’ensemble du site clunisien en général », détaille le maire de Suin, Jean-Claude Michel. Le plateau est également le point de départ de plusieurs sentiers de randonnée.
La Vierge de Fourvière
En montant la butte, les visiteurs longent la ligne de partage des eaux, matérialisée par une ligne de pierres peintes en bleu. Au sommet de la butte, une représentation phare de la religion, la Vierge. Celle-ci mesure 4 mètres de haut et pèse 2,5 tonnes. Il s’agit d’une réplique de celle de Fourvière. Elle a été acquise à Lyon en 1883 et installée sur son socle l’année d’après.
À droite de la Vierge, en haut d’un escalier étroit d’une vingtaine de marches, la table d’orientation de la butte de Suin. Le rebord est cartographié indiquant les monts que l’on peut observer au loin. « L’histoire raconte que par temps clair, on découvre 52 clochers environnants », poursuit Jean-Claude Michel. Lorsque les visiteurs redescendent la butte, ils arrivent au niveau de l’église, dont le clocher est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. L’église Notre-Dame-de-l’Ascension est un monument datant du XIIe siècle. Elle illustre parfaitement l’art roman. La nef particulièrement grande car elle accueillait les habitants de Sivignon. Ce lieu de culte donne encore quelques messes dans l’année. La prochaine se tiendra le 15 août. Depuis plusieurs années, l’église accueille des concerts, notamment lors du festival Musique en Charolais-Brionnais.
Que faire à Suin et aux alentours
À Suin, la vie associative est forte et dynamique. Le foyer rural est au cœur des événements associatifs. Il organise la marche des chèvres qui réunit plus de 800 personnes. Régulièrement, des expositions sont installées dans la salle communale. Il organise également la Nuit des étoiles.
Suin est l’une des étapes du festival Musique en Charolais-Brionnais. Le 6 août à 12 heures, l’église Notre-Dame-de l’Assomption accueillera le public pour assister au concert Cellissimo. Une promenade pour découvrir les paysages et roches de Suin est également organisée à 10 heures.
Il est possible de s’essayer à l’escalade sur le site de la butte de Suin.
À Bergesserin, à 15 minutes en voiture de Suin. Petits et grands peuvent s’exercer à l’accrobranche au centre Acro’Bath qui vous accueille d’avril à novembre.
Chaque année, 10 et 15 000 personnes passent par Suin. « Le site est propre et accueillant » d’après les retours des visiteurs transmis au maire. Pour accueillir les visiteurs, Suin dispose d’un gîte d’étape dont le projet est de se transformer en gîte rural. Dans le bourg, un bar éphémère, Le Petit Suin est ouvert de mai à octobre.