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La famille de Busseul

Armoiries de la famille

Tombe des de Busseul à Saint-Christophe-en-Brionnais Anne Henriette de Busseul Henriette de Busseul

Sources : Tombe des de Busseul à St-Christophe-en-Brionnais et Armorial général de France, Charles d'Hozier, volume 6, duché de Bourgogne

info Généalogie de la famille de Busseul d'après le Grand Armorial de France

info Une famille du Charolais-Brionnais, extrait de « Un nom, un village, si Vauban m'était conté » pdf

info Sépulture de Anne Henriette de Busseul à Vauban le 8 mars 1752 (photo de Jean Sailley)

info Testament de Marc-Antoine Busseul (Insinuations laïques du bailliage de Mâcon, AD71, B1359, 1658, vue 19/155)

info BUSSEUL (de)

Maison illustre dès le règne de l'empereur Othon et de Hugues Capet, ainsi qu'il ressort des cartulaires des prieurés de Paray et de Marcigny et qu'il est rappelé dans les lettres patentes d'érection de St-Sernin en Mâconnais en comté de Vauban (avril 1725) en faveur d'Antoine Le Prêtre de Vauban, mari d'Anne-Henriette de Busseul, héritière du comté de St-Sernin.

Au Xe siècle, les Busseul étaient établis en Charolais où César de Busseul, ambassadeur de l'empereur Othon auprès du duc de Bourgogne, possédait les terres de Vervicon et de Moulin sur l'Arconce. Le dossier Chérin concernant la maison de Busseul et déposé à la bibliothèque nationale de Paris, département des manuscrits, remonte à Geoffroy de Busseul, chevalier, vivant en 1281, mais une note du même Chérin, insérée en tête de la généalogie de Busseul, possédée par la famille, témoigne que des titres tirés de l'abbaye de Cluny établissent l'existence et l'illustration du nom de Busseul depuis 1039 et la qualité de chevalier attribué dès lors aux membres de cette maison. Les titres des cartulaires de Marcigny remontent encore plus haut.

Les Busseul ont joui d'une grande faveur à la cour des ducs de Bourgogne. Guy de Busseul portait la bannière du comte de Nevers à la bataille de Nicopolis en 1396, deux autres Busseul périrent à Nancy en 1477 aux côtés de Charles le Téméraire.

Pendant tout le XIVe et le XVe siècle, on les voit nombreux occuper les premières charges auprès de ces princes, entre autres celles d'écuyer, de chambellan, de premier écuyer tranchant, d'échanson, de premier maître d'hôtel, de capitaine châtelain, de bailli du Mâconnais, d'Autun et de Montcenis, de membre du conseil permanent de Bourgogne et de gouverneur du Charolais. Le portrait de Marguerite de Busseul, dame de Thyard et de Bissy, qui périt en 1592 pendant les guerres de religion en défendant la place de Verdun-sur-Saône (Verdun-sur-le-Doubs), est au musée de Versailles parmi ceux des héroïnes. Elle était la femme d'Héliodore de Bissy, gouverneur de Verdun, et fille de Charles de Busseul, chev. Sgr de Saint-Sernin, Germolles et Courcelles, et d'Antoinette de Gorrevod. Les Busseul ont fourni des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de Malte, de l'ordre du roi, des chanoines comtes de Lyon et de Saint-Pierre de Mâcon, un page de la reine Anne d'Autriche, une demoiselle d'honneur de la princesse de Conti, des officiers généraux chevaliers de Saint-Louis et commandeur de l'ordre de Saint-Louis, etc. Ils ont eu les titres de baron et de comte, possédé des fiefs nombreux et considérables et contracté des alliances avec les premières maisons de Bourgogne et de France, entre autres avec celles de Clugny, d'Amanzé, de Gorrevod, ducs de Pont-d'Ain, princes du Saint-Empire, de Thyard, de Rabutin, Palatin de Dyo, de Digoine, de Choiseul de Traves, de Véré, princes du Saint-Empire, etc.

Antonin-Louis, vicomte de Busseul, lieutenant général des armées du roi en 1814, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, décédé à Paray-le-Monial en 1851, eut pour fils Antoine-Henri, comte de Busseul, colonel de cavalerie qui donna sa démission en 1830, âgé seulement de quarante-deux ans, il mourut en 1842 au château de Saint-Christophe-en-Brionnais, laissant six filles : les comtesses Onffroy de Verez, de Monspey, Alfred et Sylvain de Laforest-Divonne et les baronnes Amédée et Albert de Fournas et un fils Antoine-Olivier, comte de Busseul, chevalier de Malte, lieutenant, de 1842 à 1844, au 4e régiment de chevau-légers, dit de Windisch-Graetz en Autriche ; il mourut au château de Pouzols (Aude) en 1877. De son second mariage avec Thérèse de Kellersperg, sœur du baron Ernest de Kellersperg, gouverneur civil de Milan, puis de la Bohême, il eut trois filles dont une seule subsiste, Marguerite de Busseul, chanoinesse du chapitre noble de Brunn en Moravie et qui réside à Gratz (Styrie).

Antoine-Henri, comte de Busseul, né en Autriche en 1847, du premier mariage d'Antoine-Olivier, comte de Busseul, avec Marie de Buchsmann, lieutenant de hussards hongrois, officier de honwed, a donné sa démission et a épousé Bertha de Baur. Ils habitent en Transylvanie près d'Hermanstadt, et ont deux enfants : un fils Raoul de Busseul né en 1876 et une fille Céline de Busseul.

Les archives, très anciennes et très complètes de la maison de Busseul, sont entre les mains du comte Henri de Busseul. On peut consulter : Saint-Julien de Baleurre (Lyon 1558), les archives de Marcigny, Paray-le-Monial et Cluny, le journal de Philippe le Bon, le Laboureur, Courte-Épée (Courtépée), le Cartulaire du chapitre de Saint-Pierre de Mâcon, les Tablettes historiques de Bourgogne pour l'année 1750, page 52, etc., et pour l'année 1756, p. 21.

Armes : Fascé d'or et de sable de six pièces qui sont les armes de Saxe ancien ; au canton dextre à l'aigle éployée de sable qui est de l'empire.

Devise : Dieu et mon Busseul.

Supports : Deux dragons d'or armés et lampassés de gueules.

Cimier : Un casque d'argent à onze grilles d'or posé de front et surmonté d'une couronne de comte ; au-dessus de la couronne, une colombe éployée d'argent.

Source : Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française, tome 2, par Camille-Philippe Dayre de Mailhol (1896).

info BUSSEUL (de)

Armes : Fascé d'or et de sable de six pièces. Couronne : de Marquis.

La famille de Busseul, éteinte en France dans les dernières années du XIXe siècle, appartenait à l'ancienne noblesse de Bourgogne. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse qu'un de ses membres fit en 1768 pour être admis à l'École militaire. On en trouvera aussi dans les manuscrits de Chérin une généalogie complète. On trouvera enfin dans ce dernier recueil un rapport que Chérin fit en 1771 sur la famille de Busseul dont il avait été chargé d'examiner les titres. Ce rapport commence en ces termes : « La maison de Busseul, une des plus considérables de Bourgogne par son ancienneté, par les charges qu'elle a occupées à la Cour des ducs de Bourgogne, par ses alliances, porte pour armes : fascé d'or et de sable de six pièces. Elle a pris son nom d'une terre située en Charolais. Le premier sujet qu'on puisse lui attribuer est Hugues de Busseul qui souscrivit une donation faite à l'abbaye de Cluny en 1039. On trouve ensuite Artaud, chevalier, Sgr de Busseul, témoin d'une autre donation faite au même monastère vers l'an 1066, et Girardin de Busseul, damoiseau, Sgr de Busseul en 1266, qui paraît être le même qu'un Girardin de Busseul, damoiseau, nommé dans un acte de 1288. Dans le même temps vivaient Guigues de Busseul, chanoine comte de Lyon dont il mourut doyen en 1317, et Geoffroy de Busseul, chevalier. Dès le commencement du siècle suivant cette maison était partagée en deux branches principales. Celle qui paraît être l'aînée était connue sous la dénomination de seigneurs de Busseul et de Moulin ; après avoir rempli les premières places de la maison des ducs de Bourgogne, telles que celles de chambellan, de premier maître d'hôtel, de premier panetier, de premier échanson, donné un chevalier à l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem dès avant 1412 et formé des alliances avec les maisons de Tenarre, de Dio, de Montpeyroux, de l'Aubépin, de Chigy et de Thoisy, elle s'est éteinte en 1612 en la personne de Charles de Busseul qui était en même temps chanoine de l'église Saint-Pierre de Mâcon et comte et grand custode de celle de Lyon. La seconde, qui fait le sujet de ce mémoire, a pour auteur Jean de Busseul, chevalier, Sgr de Saint-Sernin, en Brionnais, qui testa en 1336 et mourut peu après laissant de Jeanne de Marcilly, entre autres enfants, Jean de Busseul, Sgr de Saint-Sernin, lequel épousa en 1338 Marguerite d'Amanzé, fille de Jean, chevalier, Sgr d'Amanzé, et paraît être le même que Jean de Busseul, damoiseau, Sgr de la même terre de Saint-Sernin, vivant en 1404 et père de Guillaume, qualifié aussi damoiseau, et d'Antoine, alors chevalier de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il est probable qu'il eut pour troisième fils Jacques, qui suit, depuis lequel la filiation de cette branche est clairement établie ; mais, on l'avoue, elle n'est que probable. Jacques de Busseul, damoiseau, Sgr de Saint-Sernin, épousa Marie de Chevriers et mourut avant le 3 juillet 1451 père, entre autres enfants, de Raoul de Busseul, Sgr de Saint-Sernin, écuyer tranchant de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, dès 1426, qui continua la descendance. »

La famille de Busseul fut maintenue dans sa noblesse lors des diverses recherches ordonnées par Louis XIV. Claude-Louise de Busseul de Saint-Sernin, née en 1702, plus tard demoiselle d'honneur de la princesse de Conti, fit en 1712 des preuves de noblesse pour être admise à Saint-Cyr. Antoine-Léonor de Busseul, chevalier de Saint-Louis, épousa d'abord en 1739 Eléonor de la Valade, puis le 23 avril 1766 Antoinette de la Porte. Il avait eu de cette dernière plusieurs fils naturels qui furent légitimés par le mariage de leurs parents et dont l'un, Antoine-Louis, né en 1756 à Saint-Lautham, au diocèse de Besançon, fit en 1768 des preuves de noblesse pour être admis à l'École militaire. Il avait eu de sa première union un fils, Henri-François-Eléonor, connu sous le titre de comte de Busseul, qui épousa le 16 mars 1766 Anne-Simone de Scorrailles et qui fit à son tour en 1780 des preuves de noblesse pour obtenir l'admission parmi les pages du Roi de son fils, Antoine-Louis, né en 1767.

Marie-Anne-Simone de Scorrailles, comtesse de Busseul, dame de Gissy, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Autun ; le comte de Busseul prit part cette même année à celles tenues à Charolles.

La famille de Busseul a fourni, en dehors des personnages mentionnés plus haut, des officiers de mérite dont un lieutenant-général des armées du Roi, des chanoines comtes de Lyon, etc.

Elle était représentée au milieu du XIXe siècle par deux branches, l'une demeurée française, l'autre fixée en Autriche. La première de ces branches s'est éteinte en la personne de cinq sœurs qui se marièrent dans les familles de Monspey, de la Forest de Divonne et de Fournas. La branche autrichienne subsiste peut-être ; un de ses représentants, le comte Olivier de Busseul, officier au service d'Autriche, épousa à Gratz en 1845 Mlle Marie de Bachmann.

Principales alliances : de Sercey 1513, de Faverges, de Gorrevod 1559, d'Amanzé, de Thiard, de Dio 1695, de Scorrailles 1766, de Grolée, de Tonnerre, de Thoisy 1434, de l'Aubespine 1598, le Prestre de Vauban 1699, de Damas 1500, de Monspey 1850, de la Forest de Divonne 1841, 1843, de Digoine, de Fougières, de Fournas de Fabrezan vers 1855, etc.

Source : Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, par Gustave Chaix d'Est-Ange, tome 8, BUS-CAS (1909).

L'ancienne paroisse de Busseul près de Poisson sur la carte de Cassini

Ancienne paroisse de Busseul

info BUSSEUL, autrefois commune, a été réuni à Poisson, par ordonnance du 4 décembre 1831.

Le bourg avait, alors, perdu toute importance, réduit à quelques fermes seulement. Ancien fief du Mâconnais, il avait pourtant donné son nom à une famille réputée, celle des de Busseul, connue dès le début du XIIe siècle :

"Artaud de Busseul signe, en 1110, une charte pour Cluny", écrit Courtépée, qui cite encore "Girard, bienfaiteur de cette abbaye, où il fut inhumé ; Hugues (qui) fit des dons au prieur de Marcigny en 1160, et se fit moine à Cluny ; Godin, chevalier, seigneur de St-Sernin, en 1287 ; Jean, gouverneur de Montcenis, 1382 ; Jean, capitaine du château de Sanvigne, en 1401, bailli d'Autun en 1420 ; Charles, chevalier des Ordres, bailli de Mâcon."

Les seigneurs de Busseul avaient formé deux branches, l'aînée, celle de Moulin-l'Arconce (commune de Poisson, mais en Charolais), la cadette, celle de St-Sernin-Vauban (en Mâconnais) qui devint, par héritage, l'une des plus riches du pays.

Au XVIIIe siècle, le seigneur de Busseul, M. de Vauban, résidait dans son château de Moulin-l'Arconce, dont les ruines sont encore imposantes aujourd'hui (commune de Poisson) ; le château des seigneurs de Busseul (sur l'ancienne commune) était complètement ruiné à l'époque, et son emplacement en terre labourable, n'était plus marqué que par ses anciens fossés.

La petite paroisse de Busseul a possédé, également, une "chapelle rurale de N.D. en bas du presbytère qui était l'ancienne église paroissiale avec deux chapelains réduits à un, fondée en 1427 par Jacques de Busseul, seigneur de Moulin (l'Arconce)". Cette chapelle n'existe plus aujourd'hui. "L'ancienne chapelle de St-Georges-de-L'Isle au-delà de l'Arconce", citée par Courtépée, semble également avoir été détruite (figure sur la carte de Cassini).

L'ancien château des seigneurs de Busseul n'existe plus aujourd'hui ; le manoir actuel, probablement édifié sur un emplacement voisin sinon au même endroit, dans la première moitié du XIXe siècle, se compose d'un bâtiment quadrangulaire dont la façade principale regardant la vallée de l'Arconce, est flanquée, à gauche, d'une aile en légère saillie et formant retour d'équerre sur la face opposée ; ce pavillon est couvert d'une toiture à la Mansart ; l'autre extrémité du logis est flanquée de deux tours inégales, quadrangulaires, en saillie (toitures à quatre pans).

De la toiture du logis principal pointent trois lucarnes (façade Est) et une lucarne de même type (Nord).

A l'angle Nord-Est du manoir et à l'extérieur, carrefour aménagé avec croix de pierre (moderne), et chapelle-oratoire, vraisemblablement installée dans un pigeonnier carré ; la chapelle est largement ouverte par une grande en plein cintre regardant la vallée ; à l'intérieur, au-dessus de l'autel, plaque gravée d'un verset de Bible. Cet aménagement paraît très récent ; il a peut-être été réalisé par une famille protestante. Une ancienne statue de pierre de Notre-Dame, qui appartenait sans doute à l'ancienne chapelle de Busseul, n'a pas trouvé place dans cet oratoire moderne ; elle serait conservée dans l'un des deux musées de Charolles.

- COURTÉPÉE, Description du duché de Bourgogne, t. III, p. 27-28.
- LEX (L.), Les anciens fiefs du Mâconnais.
- RAMEAU (Mgr), Les familles nobles du Mâconnais : de Busseul, p. 57 et suiv.
- Annuaire de Saône-et-Loire de 1856.

Source : Fiche de repérage établie en 1972 par Mme Oursel, manoir de Busseul, commune de Poisson (AD71).

info Description de la paroisse de Busseul en 1666 (Déclarations des biens et dettes des communautés du bailliage de Charolles, AD21, C2884, p. 351/513 : Henry François de Busseul Sgr de Saint-Sernin et Sgr de Molin ou Mollin).

info Description de la paroisse de Poisson en 1666 (idem, p. 435/513).

info Compléments :

- AD42, B 922 (1701-1702) : Ordonnance de mise en possession de la terre, seigneurie et château de Saint-Sornin, au pays Mâconnais, pour messire Antoine Le Prêtre de Vauban, chevalier, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, brigadier des armées du Roi, directeur général des fortifications de la province d'Artois, et dame Anne-Henriette de Busseul, son épouse.
- AD42, B 1299 (1669) : Ordonnances permettant d'informer : au sujet d'injures et menaces proférées par le nommé Lavaraine, marchand, de Charlieu, contre Louis de Saint-Sernin, chevalier de Busseul, enseigne dans la compagnie du sieur de Rougefert, capitaine au régiment d'Enghien, et ses soldats ; contre le nomme Petit, maître magnin, de Charlieu, qui aurait gravement injurié et menacé de tuer d'un coup de son mousqueton honorables et discrètes personnes Louis de Busseul, écuyer, seigneur de la Baty, Pontus de Foudras, écuyer, seigneur de Mornand, et sieur Philippe Denoaillières, maître chirurgien et apothicaire, de la ville de Charlieu, qui s'étaient réunis au logis où pend pour enseigne Le Griffon, pour souper ensemble.
- Dossier sur Anne Henriette de Busseul, archives privées du château de Moleron à Vaudebarrier.

Paroisse de Busseul en 1666 Château de Moulin-l'Arconce Manoir de Busseul Marguerite de Busseul Portrait de Marguerite de Busseul

Busseul en 1666, château de Moulin-l'Arconce, manoir de Busseul du XIXe siècle et portraits de Marguerite de Busseul - Cliquez pour agrandir
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