gif

Description des communes du Brionnais en 1856, hameaux et écarts

D'après l'ouvrage de M. Monnier (1 myriamètre = 10,000 m = 10 km)

Amanzé Anzy-le-Duc Baudemont Baugy
Bois-Ste-Marie Briant Chapelle-sous-Dun (La) Chassigny-sous-Dun
Chauffailles Clayette (La) Colombier-en-Brionnais Coublanc
Curbigny Dyo Fleury-la-Montagne Gibles
Iguerande Jonzy Ligny Matour
Montceaux-l'Étoile Montmelard Mussy-sous-Dun Oyé
Ozolles Paray-le-Monial Semur-en-Brionnais St-Bonnet-de-Cray
St-Christophe-en-Brionnais St-Didier-en-Brionnais St-Germain-des-Bois St-Igny-de-Roche
St-Julien-de-Cray St-Laurent-en-Brionnais St-Martin-du-Lac St-Maurice-lès-Châteauneuf
St-Racho St-Symphorien-des-Bois Tancon Vareilles
Varenne-l'Arconce Varennes-sous-Dun Vauban Verosvres


AMANZÉ

À 1 myr. de La Clayette ; 1 myr. 5 kil. de Charolles ; 8 myr. 3 kil. de Chalon ; 6 myr. 3 kil. de Mâcon. Hab. 543 ; maisons 134 ; mén. 136. Sup. 1129 hect. dont 442 en terres lab., 536 en prés, 66 en vignes, 41 en bois. Les principaux ruisseaux qui arrosent la commune sont le ruisseau d'Orval qui prend sa source dans la commune, au hameau du Creux-de-Vaux, et le ruisseau des Thevenins qui sépare la commune d'Amanzé de celle de Prizy. Princ. cult., froment et fèves qui se récoltent en grande quantité. Commerce d'embouche, élève du bétail. Carrières à chaux et à pierres à bâtir. 1 four à chaux, 2 moulins. Église, voc. St-Pierre-ès-Liens. 1 école communale. 1 bureau de tabac. Perception et bureau de poste, La Clayette.
Du hameau des Bassets, vue magnifique. Elle embrasse, d'un côté, les montagnes du département du Rhône, et elle s'égare à l'occident dans les vastes plaines du Bourbonnais. Amanzé a donné son nom à une ancienne maison dont plusieurs membres ont figuré honorablement dans les armées et dans les hauts emplois civils. On voyait, avant 1789, dans cette commune, un château d'une grande magnificence, qui appartenait au baron de Laqueuil, seigneur d'Amanzé. Il renfermait un petit arsenal où l'on a trouvé de vieilles armes, 400 escopettes ou fusils à mèche, quelques petites pièces de canon, une caisse d'airain garnie de peau aux deux extrémités, des casques, des cuirasses, etc.

Hameaux : les Bassets, les Bruyères, le Carrouge, la Chaume, le Creux-de-Vaux, l'Étang-de-la-Planche, St-Georges, La Grange-Plassard, les Places, Le Rocher, Rouen, la Vallée.
Écarts : Champ-Cornard, St-Embrun, Frédillière, les Thevenins, la Varenne, les Vernielles.

ANZY-LE-DUC

À 6 kil. de Marcigny ; 23 kil. de Charolles ; 9 myr. 1 kil. de Chalon, et 7 myr. 4 kil. de Mâcon. Hab. 1015 ; maisons 234 ; mén. 259. Sup. 2506 hect. dont 1370 en terres lab., 662 en prés, 60 en vignes, 294 en bois. 2 moulins sur l'Arconce ; carrières de pierres à bâtir ; fours à chaux et à tuiles. 1 bureau de tabac. Église, voc. L'Assomption de la S. V. 1 école communale. 1 sage-femme. Perception et bureau de poste, Marcigny.
Territoire coupé de petits vallons et arrosé par l'Arconce. La commune est traversée par le chemin de grande communication n° 10, de Charolles à Marcigny. Anzy est situé dans un vallon gracieux, à peu de distance des bords de la Loire C'est sans doute aux avantages de cette heureuse position et de la fertilité de son sol que ce bourg doit son importance et peut-être son origine.
Les légendes du XIe siècle rapportent qu'un riche seigneur du diocèse d'Autun, le chevalier Letbald, avait fait construire dans ce lieu une somptueuse demeure. Vers l'an 876, cet illustre personnage, revenu des vanités de ce monde, se rendit, avec son épouse Altasie, à l'abbaye de St-Martin d'Autun que deux religieux célèbres par leurs vertus et leur savoir, St Hugues ou Hugon et l'abbé Bernon (*), avaient mis en grand renom de sainteté. Là les deux époux, animés des mêmes intentions, firent don à cette abbaye de tout ce qu'ils possédaient de biens patrimoniaux au lieu d'Anzy, à l'effet d'y établir une colonie de religieux de l'ordre de St-Benoit dont elle suivait la règle, exprimant la volonté que leur manoir devint l'asile des serviteurs de Dieu et fût converti en un temple à leur usage. Le nouvel établissement fut confié à St Hugues qui en devint le premier prieur. L'habitation de Letbald fut donc transformée en église et augmentée de constructions nécessaires à la vie monastique (880). Un hospice s'y ouvrit, en outre, aux pauvres et aux voyageurs, comme dans la maison-mère. Les deux époux eurent là leur sépulture, ainsi que le prouve M. Gabriel Bulliot dans son Essai historique sur l'abbaye de St-Martin-d'Autun où il mentionné la découverte faite, il y a peu d'années, d'un tombeau à auge double au-dessous du transept nord, en dehors de l'église, et d'un fragment d inscription en caractères du XVe siècle, où se trouve le nom de Letbald.
Le cadre rétréci de cette notice ne nous permet pas de suivre cet auteur dans la relation qu'il a donné de la vie de St Hugues qui mourut vers l'an 930 et fut enterré dans sa cellule, en dehors du monastère, ni dans le récit des miracles opérés à son tombeau au temps de la révélace de ses reliques qui eut lieu en l'an 1001, et de leur translation au concile tenu à Anse en 1025, ni enfin dans les autres détails de l'existence du prieuré d'Anzy. Nous dirons seulement que ce monastère subsista jusqu'à la révolution et que le dernier prieur fut Mgr de Vichy, mort évêque d'Autun et pair de France, qui, ayant toujours conservé de rattachement pour la paroisse d'Anzy, fit, en 1824, donation d'une rente de 200 fr. aux desservants successifs de ce lieu, à charge de services religieux.
Ce prieuré était une véritable forteresse, comme tous les établissements religieux construits dans les temps de barbarie où les moines avaient peine à se défendre contre les agressions des seigneurs qui jalousaient leurs richesses, et contre le pillage des gens de guerre qui ne se faisaient pas plus scrupule de voler les biens de l'église que les chaumières et les châteaux.
Entre les deux grosses tours carrées qui en défendaient l'entrée existe une porte remarquable par les curieuses sculptures dont elle est décorée. Ces sculptures, dont M. G. Bulliot a donné la description sommaire dans l'ouvrage déjà cité, représentent, entre autres particularités, la chute d'Adam et d'Ève, l'adoration des mages, une tête monstrueuse dans laquelle des démons jettent des âmes, une scène de la psycostasie dans laquelle les âmes éprouvées, après avoir été torturées de toutes manières par les démons, paraissent arriver jusqu'à la Jérusalem céleste où elles trouvent enfin la paix et le bonheur. Cette porte, comme les deux tours, sont évidemment du XIIe siècle.
Les bâtiments de cet ancien manoir ont été vendus révolutionnairement. M. de Champagny, duc de Cadore, s'en rendit acquéreur et les a conservés jusqu'à sa mort. Ses héritiers les vendirent à M. Thomas d'Anzy qui les possède encore. Ils ont été restaurés dernièrement par M. Lamy, son gendre, dans le but d'en faire son habitation.
L'église qui en dépendait fut la principale construction de St-Martin-d'Autun, dit M. Gabriel Bulliot qui en a donné la monographie en y joignant un grand nombre de dessins. Elle était aussi la plus riche en ornements, en détails iconographiques, en symboliques images, portant tous les caractères d'une véritable basilique. Elle est, en effet, remarquable par sa grandeur, la majesté de ses proportions et le style de son architecture. Le savant abbé Cucherat pense que ce beau monument est de plus d'un siècle postérieur à la fondation du monastère et que le croisillon seul de l'église actuelle est un reste de l'édifice primitif, c'est-à-dire de la demeure de Letbald. Il asseoit son opinion à ce sujet non seulement sur ce que le caractère architectonique de cette partie diffère essentiellement de celui du reste du vaisseau, mais encore sur le peu de vraisemblance de l'érection d'un monument pareil dans les commencements toujours difficiles d'un établissement nouveau ; ajoutant que sous l'impression de la croyance où l'on était communément alors que le monde allait finir l'an 1000, croyance partagée par le saint prieur Hugues lui-même, l'abbaye de St-Martin-d'Autun ne dut pas se lancer dans des entreprises semblables à celle de l'église priorale d'Anzy. Il lui parait plus probable que cette belle construction fut exécutée avec le produit des dons que dut recevoir la communauté à la suite des miracles qui accompagnèrent et suivirent la révélace des reliques de St Hugues, en l'an 1001 de J.C.
La superbe tour octogone, qui sert de clocher, était autrefois surmontée d'une flèche que le feu du ciel incendia le 22 mai 1652. On lit dans un procès-verbal dressé à cette date que, sur quatre cloches qui garnissaient la tour, trois furent entièrement fondues, et que la quatrième, la plus grosse (celle qui existe encore), se détacha du beffroi consumé et, se frayant un passage par l'ouverture pratiquée à la voûte, tomba sur le pavé de la nef, sans éprouver aucun dommage.
Anzy souffrit beaucoup de l'invasion des Reîtres en 1576. Le prieuré, qui était une espèce de citadelle, fut pris et pillé d'abord par d'Amanzé, le 18 juin 1594 ; puis, le 5 août suivant, par le capitaine Després, qui tenait pour la Ligue. Dans la partie méridionale de la commune, il existe un chemin ferré qui tend de Semur au port de Baugy. Quelques personnes du pays l'attribuent aux Romains ; d'autres disent qu'il a été construit par les Anglais, qui, sous la conduite du prince de Galles, dit le prince Noir, firent irruption dans le Brionnais en 1364, après avoir effectué le passage de la Loire à Marcigny, et qui dévastèrent les châteaux de Semur et d'Anzy.

Hameaux : Augères-d'en-Bas, Augères-d'en-Haut, le Chambon, Chevrigny, Cray, la Mollière, le Mont, la Montrelle, Pralin, Précy-le-Bas, Précy-le-Haut, la Rue, les Tours.
Écarts : le Bois-à-la-Dame, la Bourée, Chambry, Champ-Nagu, les Châtelaines, la Corne, les Falcons, les Petits-Fous, le Lac, le Moulin-d'Anzy, Sauge, Vareille, Vassy, la Valle, la Vauvrille.

(*) Ces deux illustres moines contribuèrent plus tard à la fondation de la célèbre abbaye de Cluny.

BAUDEMONT

À 3 kil. de La Clayette ; 18 kil. de Charolles ; 8 myr. 4 kil. de Chalon ; 5 myr. 6 kil. de Mâcon. Hab. 560 ; maisons 112 ; mén. 121. -Sup. 801 hectares dont 306 en terres lab., 418 en prés, 50 en bois. Carrières de pierres à bâtir et à chaux. Carrière de gypse cristallisé, non exploitée. 4 fours à chaux, 2 moulins à blé, 2 scieries dont l'une à placage, situées, l'une sur la rivière du Sornin, l'autre sur le ruisseau de Bageole. Prod. princ., le froment. Élève du bétail. Église, voc. St-Sulpice, év. de Bourges. Perception et bureau de poste, La Clayette. Le village de Baudemont, ou plutôt Bosdemont, est situé sur un coteau. Son territoire, qui est arrosé par le Sornin et par deux autres ruisseaux, est traversé par les routes départementales de La Clayette à Charolles et de La Clayette à Marcigny, puis par l'ancienne route de La Clayette à Charlieu. Cette commune fut autrefois partagée entre deux seigneurs suzerains, la princesse d'Armagnac, qui possédait, au bourg, le château de la Garde, flanqué d'une énorme tour fortifiée, et un commandeur de Malte, qui avait, au hameau du Fay, également une tour fortifiée. Ces édifices sont détruits, et c'est à peine si aujourd'hui l'on peut distinguer les fossés dont ils étaient environnés. Église d'architecture gothique, avec quelques débris de vitraux peints. En 1825, dans des fouilles, on a trouvé le squelette d'un guerrier de haute taille. On a recueilli près de lui une fiole en verre, les restes d'un casque, un cimeterre et une agrafe d'argent qui ont été déposés à la bibliothèque de Mâcon. En 1834, on a encore découvert des vases en terre, divers objets en or et en argent, des ornements en corail et en pierreries. En 1838, on a trouvé deux médailles, l'une en or, à l'effigie de Constantius, portant au revers une victoire qui tient un bouclier autour duquel on lit : Victoria Augustorum ; l'autre, en argent, à l'effigie d'Auguste, dont le revers présente une couronne civique avec cette légende : Ob cives servatos.

Hameaux : Bard, les Belouses, la Bondure, les Crottes, les Grands-Buissons, la Sarrandière, les Theurets, les Theurots, Vaivre.
Écarts: les Échafauds, le Fay, Gottard, les Granges-de-Gothard, Merange, Merloux, au Pont, les Tonneliers.

BAUGY

À 3 kil. de Marcigny ; 2 myr. 8 kil. de Charolles ; 9 myr. 6 kil. de Chalon ; 7 myr. 9 kil. de Mâcon. Hab. 462 ; maisons 99 ; mén. 125. Sup. 1242 hect. dont 718 en terrés lab., 219 en prés, 27 en vignes, 11 en bois. 5 carrières de pierres à bâtir ou à chaux, terre à foulon, fours à chaux, 6 moulins à blé. Église, voc. St-Pons, martyr près Nice. 1 école communale de filles tenue par une institutrice religieuse. Perception et bureau de poste de Marcigny.
Situé en plaine, entre la rive droite de la Loire et la route départementale n° 15, de Digoin à Roanne. Le chemin de grande communication n° 10, de Charolles à Marcigny, correspond, par un embranchement du chemin vicinal n° 1, au port de Baugy, où existe un bac pour le passage de la Loire. Un chemin ferré ou voie romaine traverse le territoire dans la direction de l'est à l'ouest, partant du hameau de la Touche et aboutissant à celui de la Roche, en passant vis-à-vis le hameau de Bessuye et du bois Chaussin. La terre de Baugy appartenait aux comtes d'Autun, descendant de Childebrand. On voit dans un testament du comte Heccard, daté de 876, qu'il affecte le revenu de cette terre au luminaire de l'abbaye de St-Andoche d'Autun. L'église est du dixième siècle.

Hameaux : Argues, le Champêtre, Chenoux, les Plains, Reffy, la Roche.

BOIS-SAINTE-MARIE

À 8 kil. de La Clayette ; 1 myr. 7 kil. de Charolles ; 7 myr. 5 kil. de Chalon ; 4 myr. 9 kil. de Mâcon. Hab. 410 ; maisons 66 ; mén. 86. Sup. 269 hect. dont 183 en terres lab., 43 en prés, 4 en bois. 1 moulin mû par l'eau d'un étang au bas du bourg. Foires : 10 janvier, 1er avril, 31 mai, 3 août, 8 septembre, 25 novembre. Vente de bétail. 1 notaire. 1 médecin. 1 pharmacien. 1 sage-femme. 1 école communale. Église, voc. La Nativité de la S.V. Débit de tabac et de poudre.Perception de St-Symphorien-des-Bois. Bureau de poste, La Clayette.
Traversé par la route départementale n°18, de La Clayette à St-Bonnet-de-Joux. Église du XIIe siècle. Cet édifice, que le gouvernement a classé au nombre des monuments historiques, a été l'objet d'importantes restaurations, de 1849 à 1854, sous la direction de M. Millet, architecte du ministère de l'intérieur. Les sommes consacrées à ces travaux ont dépassé 53,000 fr. dont 40,000 proviennent d'allocations ministérielles. Le surplus a été fourni par les habitants, au moyen de prestations en nature.
Ce village fut autrefois un bourg assez considérable, ceint de murailles. Les comtes de Mâcon y avaient des officiers pour rendre la justice et y faisaient battre monnaie. Le roi Philippe-le-Bel échangea la châtellenie royale du Bois-Ste-Marie contre la juridiction temporelle de Lyon, avec l'archevêque de cette ville. Cette châtellenie s'étendait sur 32 villages. Les Armagnacs, sous le commandement du Dauphin, s'emparèrent, en 1420, du Bois-Ste-Marie et y causèrent de grands dommages. Cette petite place fut prise et brûlée par les calvinistes en 1567. C'est à cette époque que fut détruit son prieuré de bénédictins. La peste et la famine s'étaient jointes plusieurs fois au fléau de la guerre pour décimer et ruiner ses habitants.
Des jours plus heureux se sont levés pour le Bois-Ste-Marie. Une noble et sainte femme s'est chargée de cicatriser les plaies que lui ont faites les révolutions et la misère des temps. On l'a vue sacrifier affections de famille, amitiés illustres, fortune, talents, plaisirs, à l'accomplissement de la mission à la fois bienfaisante et moralisatrice qu'elle a entreprise. Renonçant, quoique jeune encore, comme une autre baronne de Chantal, à la brillante position qu'elle occupait dans le monde, Mme Marie-Louise-Antoinette de Rambuteau, veuve de M. Louis-Alphonse de Rocca, revint dans ses terres, après la mort de son mari, afin d'y jeter les fondements des établissements charitables dont elle avait résolu de doter son pays, et pour s'y livrer sans réserve aux généreuses inspirations d'un cœur en qui Dieu a placé une dévorante ardeur de charité. Dès l'année 1844, elle se met à l'œuvre, présidant elle-même à l'exécution de tous les travaux et portant dans la chaumière du pauvre, les secours et les consolations. A un an de là, un asile s'ouvre déjà aux jeunes filles indigentes des communes du Bois-Ste-Marie, de Gibles, Montmelard, Ozolles, Colombier et Ouroux, et une école, où ces enfants sont préparées à la première communion et reçoivent les bienfaits de l'instruction primaire, est mise en plein exercice. Mme de Rocca s'en fait elle-même la patiente institutrice. Pour se livrer à cette œuvre, elle s'est résignée à suivre les cours de la Sorbonne, et a obtenu, au concours, le brevet exigé par la loi. Pendant ce temps, l'asile élevé par ses soins sous le nom de Providence reçoit 24 jeunes filles prises dans les familles les plus indigentes des six communes appelées à jouir de ce bienfait. Ces premiers établissements formés, la fondatrice se rend à Paris, vend le mobilier de son hôtel et son argenterie, puis revient, avec le produit de ces nouvelles ressources augmentées d'un secours de 10,000 francs qu'elle a obtenu de M. de Salvandy, alors ministre de l'instruction publique, continuer le développement de son œuvre. Elle organise un service médical pour les pauvres de la contrée qui, tous les 15 jours, reçoivent des consultations gratuites et les médicaments dont ils ont besoin. A mesure qu'elle procure de nouveaux soulagements aux malheureux qui l'entourent et dont elle ne craint pas de se rendre l'humble servante en les soignant et en pansant elle-même leurs plaies, Mme de Rocca sent s'accroitre encore son désir de faire le bien. Ce n'st pas assez pour elle d'avoir ouvert un asile aux jeunes filles pauvres, elle veut aussi créer un refuge aux garçons. En 1848, un local séparé est disposé pour en recevoir vingt-cinq, recrutés, comme les filles, dans les mêmes communes et dans les mêmes conditions. Quelques mois plus tard, les bâtiments primitifs reçoivent l'adjonction d'un hôpital ouvert aux malades indigents des six paroisses, et d'une chapelle à l'usage de la nombreuse population de ces établissements.
En résumé, la Providence du Bois Ste-Marie (c'est la dénomination sous laquelle Mme de Rocca désigne sa fondation), comprend en ce moment : 1° une salle d'asile pour 70 petits enfants pauvres ; 2° un asile où 24 filles adultes sont logées, nourries, entretenues et instruites ; 3° un semblable asile pour 25 jeunes garçons placés sus la direction des Petits-Frères de Marie ; 4° un hôpital de 25 lits desservi par sept sœurs de l'ordre du saint-Sacrement et auquel sont attachés un médecin, un pharmacien et un aumônier.
Mme de Rocca y a consacré plus de 40,000 fr. de ses revenus depuis 10 ans et un capital qui ne s'élève pas à moins de 300,000 fr., non compris 55,000 fr. provenant des subventions qu'elle a obtenues de l'État. Mais il serait impossible de dire ce qu'il lui a fallu dépenser de veilles, de démarches, de sollicitude pour l'accomplissement de cette œuvre, ni la prodigieuse activité de son zèle qui lui fit entreprendre, par toutes les saisons, une multitude de voyages à Paris et que ne purent rebuter les plus rudes fatigues, ni enfin les inépuisables trésors de charité qu'elle a mis au service des malheureux et que Dieu seul peut donner.
Afin d'assurer l'existence de sa fondation, Mme de Rocca en a fait don à la congrégation du Saint-Sacrement, à qui elle a pareillement cédé des immeubles et des inscriptions de rentes produisant un revenu de plus de 16,000 fr., ainsi que des objets mobiliers pour une valeur de 20,000 fr. L'acte de cette donation, autorisée par décret impérial du 23 mars 1854, porte que ladite congrégation devra maintenir à perpétuité l'établissement de sœurs de son ordre et destiné à assurer aux six communes du Bois-Ste-Marie, de Gibles, de Montmelard, d'Ozolles, de Colombier et d'Ouroux-sous-le-Bois-Ste-Marie l'instruction gratuite des enfants pauvres et abandonnés, le soin des malades, des médicaments gratuits et des secours charitables pour toutes les misères.
Enfin, pour couronner cette série de sacrifices, Mme la comtesse de Rocca a pris l'habit des sœurs de l'ordre et dirige en ce moment, en qualité de supérieure, la maison du Bois-Ste-Marie, sous le nom religieux de sœur Marie-Louise de Chantal. Elle ne pouvait choisir pour patronne une sainte dont la vie eût plus de conformité avec la sienne. Indépendamment de ces actes de haute bienfaisance, la commune du Bois-Ste-Marie doit aux libéralités de Mme de Rocca la réparation et l'agrandissement du presbytère, un nouveau cimetière de 26 ares, des terrains qui ont servi à établir de nouveaux chemins, à élargir les anciens, à agrandir les places publiques, et divers ornements pour l'église tels que cuve baptismale, autels, chaire à prêcher, lampes, lustres et tableaux.

Hameau : Grangeries.
Écarts : la Basse-Cruzille, les Bruyères, Champ-Gilbert, la Combe, l'Étang-Roch, les Mathioux, le Moulin, le Sérail, le Torail.

BRIANT

À 7 kil. de Semur ; 2 myr. 4 kil. de Charolles ; 9 myr. 2 kil. de Chalon ; 6 myr. 9 kil. de Mâcon. Hab. 957 ; maisons 221 ; mén. 234. Sup. 1777 hect. dont 797 en terres lab., 623 en prés, 109 en vignes, 140 en bois. 2 moulins sur la Blaine. Excellents pâturages. Carrières. 1 débit de tabac. 1 école communale. 1 sage-femme. Église, voc. St-Nazaire et St-Celse, martyrs. Perc. de St-Christophe. Bureau de poste, Semur-en-Brionnais.
Petit village situé sur un coteau. L'aspect physique de cette commune présente une série de petites collines et de vallons garnis de prairies et de vignes. Les vins rouges du coteau des Effondrées et les vins blancs du Martray sont estimés. Le nom de cette commune, qui est désignée dans les anciennes chartes sous la dénomination de Branovium, Brianœum et Brienna, rappelle celui des Branovii, premiers habitants du pays dont parle César. On a trouvé aux environs plusieurs médailles et des tombeaux antiques. Des historiens prétendent néanmoins que Semur s'est élevé sur les ruines de la capitale de ce peuple. Le château et le presbytère de Briant ont été brûlés par les Reîtres, en 1576.

Hameaux : l'Aunay, Beauloup, la Beluze, Bois-Bouton, le Bois-Gruyau, Chétal, le Cray, Farges, Frontigny, les Gonnots, la Goutte, les Guichards, Marnant, la Montagne, les Raguenats, la Rivière, Rouy, les Sertines, les Terres-Dieux, Vaux.
Écarts : les Agros, la Barge, le Cul-de-la-Cray, la Font-Saugeon, les Forges, l'Horme, Mortru, la Mutine, la Noirie, la Palanteureau, les Perrières, les Picardes, la Poterne, le Rompé.

CHAPELLE-SOUS-DUN (LA)

À 4 kil. de La Clayette ; 2 myr. 3 kil. de Charolles ; 8 myr. 6 kil. de Chalon ; 5 myr. 7 kil. de Mâcon. Hab. 766 ; maisons 125 ; mén. 165. Sup. 851 hect. dont 346 en terres lab., 192 en prés, 212 en bois, 69 en terres inc. 2 mines de houille concédées, savoir : celle de La Chapelle, en 1809 ; celles des Moquets, en 1841. Ces deux concessions appartiennent aujourd'hui à MM. Platard et Cie ; M. Platard en est le régisseur. L'extraction de 1854 s'est élevée à 185,690 quint. mét. de houille. 2 machines à vapeur de la force totale de 60 chevaux. 1 moulin. 1 huilerie. 1 foulon sur le Sornin, au lieu des Moquets. 1 autre petit moulin près le hameau de Dreuillen, sur le ruisseau d'Avaise. 1 four à chaux. 1 bureau de tabac. Église, voc. l'Assomption de la S.-V. 1 école communale. 1 sage-femme. Perception et bureau de poste, La Clayette.
Le territoire de cette commune, assis partie en montagne, partie dans un vallon où coule le Sornin, est traversé par les routes départementales n° 10, d'Autun à Beaujeu, et 17, de La Clayette à Charlieu. La nouvelle église est placée entre ces deux routes, près le village de la Mine.

Hameaux : Les Bas, les Beraudières, le Bois, le Buisson, les Copetiers, les Cossonnières, Dreuillen, la Maladière, la Mine, les Places, le Vernay.
Écarts : Les Augays, le Chambert, Champ-Long, les Croix, Gothard, Engroux, les Perrières, Peziau, la Tannière, Thel.

CHASSIGNY-SOUS-DUN

À 6 kil. de Chauffailles ; 2 myr. 6 kil. de Charolles ; 8 myr. 8 kil. de Chalon ; 6 myr. de Mâcon. Hab. 1074 ; maisons 181 ; mén. 194. Sup. 1328 hect. dont 728 en terres lab., 283 en prés, 5 en vignes, 170 en bois, 21 en terres inc. 3 moulins ; terrains houillers. 1 débit de tabac. Église, voc. Saint-Symphorien, martyr à Autun. 1 bureau de bienfaisance. Perception et bureau de poste, Chauffailles.
Le territoire est traversé par les routes départementales n° 10, d'Autun à Beaujeu, et n° 17, de La Clayette à Charlieu. Il est arrosé par la rivière du Sornin et le ruisseau de Mussy. On voyait, avant la révolution, au bourg de Chassigny, un vieux château assez remarquable. L'église qui existait dans ce bourg a été démolie. Il en a été construit une tout récemment sur des dessins de M. Berthier, architecte du département, au hameau du Villard, qui est plus au centre de la commune. Cette église est composée de trois nefs, d'un chœur avec abside et de deux chapelles dans le style du 12e siècle.

Hameaux : Armont, les Bey, le Bief, les Bruyères, Charnay, les Chefs, les Chizelles, les Justices, les Maudeux, Molleron, Montceneau ou Montcheneau, les Noirards, Soudy les Verchères, le Vervier, le Villard.
Écarts : Les Champs-Villerets, les Folaines, les Mollières, Montcarreau, le Montchef, la Montinière, Montéga, le Montrond, les Nizières, Paperin, le Passot, les Pessailles, les Pins-de-Lormay, la Place, le Pont-Chevalier, les Préjerons, les Prelles, les Grandes-Terres, le Torail, les Vernes.

CHAUFFAILLES

Chef-lieu de canton. À 3 myr. 1 kil de Charolles ; 9 myr. 3 kil. de Chalon ; 6 myr. 5 kil. de Mâcon. Hab. 3826; maisons 680 ; mén. 832. Sup. 2263 hect. dont 1317 en terres lab., 386 en prés, 2 en vignes, 274 en bois, 220 en terres inc. Plusieurs usines sur la petite rivière du Bottoret. 3 moulins à blé. 3 huileries, des scieries à bois ; 2 carderies, 1 fabrique de couvertures de coton, 1 foulon ; 1 teinturerie ; 1 atelier de lissage en coton et fil, occupant 50 ouvriers ; 1 féculerie ; 1 belle blanchisserie de toile, occupant parfois jusqu'à 150 ouvriers ; 2 blanchisseries de fil ; 1 four à chaux ; 1 fabrique de tuiles et briques. 1 lithographie à l'usage du commerce. 4 entrepôts de vin ; 34 aubergistes ou cafetiers ; 1 grenette. Foires : il s'en tient une le premier jeudi de chaque mois. Il s'y fait des affaires considérables. Les marchés qui s'y tiennent le vendredi de chaque semaine sont aussi très importants. 3 débits de tabac, 1 de poudre. 1 receveur de l'enregistrement, 1 receveur des impôts indirects, 1 brigade de gendarmerie. - Église, voc. St-André, apôtre. 1 bureau de bienfaisance. Justice de paix. 1 école primaire dirigée par les Petits Frères de Marie, au nombre de 4. 3 notaires. 2 médecins. 3 sages-femmes. Chef-lieu de perception et bureau de poste.
Chauffailles est situé dans un vallon que ferment, à l'est et au sud, les montagnes du Beaujolais et qu'arrose la rivière du Bottoret. Ce bourg, qui n'était, avant la révolution, qu'une commune obscure, composée seulement de quelques maisons mal bâties, est devenu un lieu important par son industrie et son commerce. Des routes bien entretenues le mettent en communication avec toutes les villes des environs. Centre d'un commerce actif, qui s'exerce principalement sur les produits des manufactures du pays, tels que les cotons filés, les toiles de coton, calicots et escamites, qui s'exportent à Villefranche et Thizy, et aussi sur les productions du sol, ainsi que sur les porcs, le gros et le menu bétail. Le bourg de Chauffailles est également un lieu d'entrepôt pour la houille provenant des mines de La Chapelle-sous-Dun, et pour les vins du Beaujolais, du Mâconnais et de la côte de la Loire. Aussi, le roulage y est-il considérable. Nous avons signalé, au commencement de cet article, ses principaux établissements industriels. Dans le nombre, se fait remarquer la belle blanchisserie de toiles de MM. Devillaine et Thouron, avec son atelier de teinture, ses appareils d'amidonnage, d'apprêtage, de séchage et de lissage. Ces divers ateliers, ainsi qu'une importante féculerie, sont réunis dans les bâtiments de l'ancien château seigneurial. L'excellente qualité des eaux du Bottoret et la supériorité des procédés employés par M. Thouron pour le blanchiment et l'apprêt des toiles ont valu à cet établissement un rang distingué parmi les meilleures blanchisseries de la France.
L'église de Chauffailles, dont les fondations ont été jetées en 1836, a été livrée aux exercices du culte le 20 août 1839. La halle aux toiles a été établie dans l'ancienne église, dont il ne reste debout que la grande nef. La commune a fait en 1839, l'acquisition d'un bel édifice pour l'établissement d'un hospice de charité. Cette fondation est due en grande partie aux libéralités de MM. Michel et Antoine Barbier et de madame veuve Fleury. Des sœurs de la congrégation de Saint-Joseph se livrent à l'instruction des jeunes filles. Nous avons signalé, dans l'Annuaire de 1839 la découverte de 14 tombes en grès, qui ont été rencontrées à 2 mètres de profondeur, en déblayant le vieux cimetière dont on a fait une place publique. A côté de ces sépultures, qu'on attribue aux anciens comtes de St-Georges, seigneurs de St-André, nom que paraît avoir porté Chauffailles à une époque très reculée, on a découvert un autel votif, surmonté d'une statue en marbre ou en pierre calcaire jaunâtre, haute d'un mètre. Sur l'une des faces on a pu déchiffrer encore les mots suivants : TARSUS. GILLUS. LUCII. FILIUS. IOVI ET IVNONI. Ce cimetière joignait l'église qui a été en partie démolie, il y a peu d'années, et qui était un des monuments religieux les plus anciens de la contrée. On peut présumer que cette construction s'était élevée sur les ruines d'un temple du paganisme. Des tombes, renfermant des squelettes et des pièces de monnaie, qu'on croit être d'Antonin, ont également été trouvées en 1842, en déblayant l'emplacement de cette église.

Hameaux : l'Aye, Bardinière, les Brosses, Bruyère, la Caille, Chalay, Chélu, Chizelles, la Forest, l'Hermitage, Jolivet, Lafont, Mazoncle-d'en-Bas, Mazoncle-d'en-Haut, Mely, Monnet, Lamont, Montarno, Montaigu, le Grand-Moulin, Musset, la Motte, Pirot, Puilleterie, Revol, Survely, Taillis, Urdilats, Ventrigny, Verdier, Villon.
Écarts : aux Baisses, les Barres, Chaye, Champrond, la Chapelle-Saint-Jean, le Château, la Chize, Conforchon, la Cour, les Étangs, les Fonds, les Las, les Maisons-Neuves, Montrange, les Pins-de-Revol, Planches-Simon, Rochefort, la Seigne-Noyer, Vers-l'Aye, le Val.

Le canton de Chauffailles, borné au nord par le canton de La Clayette, à l'est par le département du Rhône et à l'ouest par le canton de Semur, renferme 9 communes et 12,377 habitants. Sa superficie est de 10,129 hectares dont 5,521 en terres labourables, 2,000 en prés, 136 en vignes, 1,200 en bois et près de 900 en terres incultes. Ce canton a été cadastré en 1829.
L'agriculture a fait de grands progrès dans ce canton depuis quelques années, et surtout depuis qu'un emploi raisonné de la chaux est venu en aide à l'ancien système d'engrais et d'amendement des terres. On pourrait citer, dans les terrains maigres des communes de Mussy, Chauffailles, Chassigny et Saint-Igny-de-Roche, des domaines qui, par ce moyen, sont parvenus à quadrupler les récoltes qui s'y faisaient autrefois. Des cultivateurs intelligents ont aussi appliquer avec succès la chaux à la bonification des prairies et surtout des pâtis, qu'un écobuage mal entendu aurait pour toujours frappés d'infertilité. Depuis qu'on a introduit l'usage de chauler les terres, on a remarqué également que les blés y sont moins fréquemment atteints par la maladie du charbon. Certains prés d'embouche de St-Martin-de-Lixy, de Saint-Maurice et de Châteauneuf, rivalisent de qualité avec les meilleurs pâturages du Brionnais. Les productions du canton de Chauffailles consistent principalement en froment, seigle, avoine, sarrasin, colza, maïs, pommes de terre, chanvre et fourrages. Quelques essais heureux ont été faits pour la culture de la betterave et du madia sativa. Il y croit une assez grande quantité d'arbres fruitiers, tels que pommiers, poiriers, noyers et châtaigniers. Les hauteurs de Chauffailles et de Mussy sont couvertes de forêts de pins et de sapins. Des indices de mines de manganèse se trouvent au territoire de Tancon. Les carrières de Saint-Maurice et de Saint-Martin-de-Lixy fournissent une excellente pierre de taille. Tous les édifices un peu importants qui se sont élevés dans les environs ont été construits avec des matériaux provenant de ces carrières. Ce canton est un des plus industrieux du département. Outre les manufactures que renferme son chef-lieu, il existe à Saint-Igny-de-Roche une des plus belles filatures de France. La commune de Mussy a vu s'élever aussi, il y a quelques années, une fabrique importante d'acide gallique. La population des campagnes s'adonne, dans les loisirs que lui laissent les travaux agricoles, à l'industrie du fil et au tissage des toiles. L'exploitation des mines de La Chapelle-sous-Dun et la taille de la pierre occupent aussi un grand nombre de bras. Cette dernière industrie emploie plus de 250 ouvriers. Il s'y fait aussi un commerce considérable de bœufs gras qu'on conduit sur les marchés de Villefranche et de Lyon.
À part quelques restes ou quelques vestiges d'anciennes demeures féodales, un ou deux châteaux modernes, entés sur leurs ruines, et deux ou trois églises encore debout, le moyen-âge n'a rien laissé dans ce canton qui soit digne de fixer particulièrement l'attention de l'archéologue.

CLAYETTE (LA)

Chef-lieu de canton. À 1 myr. 9 kil. de Charolles ; 8 myr. 1 kil. de Chalon ; 5 myr. 3 kil. de Mâcon. Hab. 1738 ; maisons 284 ; mén. 455. Sup. 236 hect. dont 155 en terres lab., 48 en prés, 31 en étangs et pièce d'eau, 26 en bois, 4 en jardins, 13 en terres inc. 1 moulin à blé, 2 huileries, 2 moulins à tan, 1 scie à bois, 1 scie pour le marbre, 8 tanneries, 2 débits de tabac, 1 débit de poudre. Commerce très actif de fil, tissus, bois, bestiaux, porcs, chevaux élevés dans le pays et de cuirs tannés. Foires : le 1er mardi de chaque mois. Marchés, les lundi et vendredi. Il s'en tient également un très important le 24 décembre. 1 brigade de gendarmerie. 1 commissaire de police. 1 receveur de l'enregistrement. 3 notaires, 2 médecins. 1 pharmacien. 3 sages-femmes. 1 médecin-vétérinaire. 1 école communale. Église, voc. St-Hedwige. 1 bur. de bienfaisance. Chef-lieu de percep. et bur. de poste.
La petite ville de La Clayette, dans une position agréable, est située au pied d'une montagne, sur les bords d'un vaste étang ou petit lac de 30 hectares, alimenté par le ruisseau de La Genête. Elle est traversée par la route départementale n° 13, de Mâcon à Marcigny, qui reçoit l'embranchement de celle n° 18, de St-Bonnet-de-Joux à Charlieu, ainsi que par les routes départementales n° 10, d'Autun à Beaujeu, et n° 17, de La Clayette à Charlieu. On remarque, sur le bord de l'étang, un ancien château qui paraît avoir été fortifié. Les Minimes y avaient fondé un couvent, vers le commencement du XVIIe siècle. Les bâtiments sont occupés par la mairie et par la brigade de gendarmerie. La chapelle qui en dépendait est aujourd'hui l'église paroissiale.

Hameau : Briant.

Le canton de La Clayette est borné au nord par le canton de Charolles, à l'est par le département du Rhône et le canton de Matour, au sud par le canton de Chauffailles, à l'ouest par le canton de Semur, et au nord-ouest par le canton de Charolles. Il renferme 17 communes et 14,195 habitants. Sa sup. est de 18,287 hect. dont 7,864 en terres lab., 4,918 en prés, 102 en étangs, 74 en jardins, 2,598 en bois, 133 en vignes, 2,380 en friches, landes et pâtures, 311 en propriétés bâties. Ce canton a été arpenté en 1829. Il renferme des mines de houille à La Chapelle-sous-Dun.

COLOMBIER-EN-BRIONNAIS

À 8 kil. de La Clayette ; 1 myr. 2 kil. de Charolles ; 8 myr. 2 kil. de Chalon ; 5 myr. 1 kil. de Mâcon. Hab. 877 ; maisons 210 ; mén. 210. Sup. 1337 hect. dont 511 en terres lab., 292 en prés, 197 en bois. 1 moulin à blé, 1 huilerie, 4 tuileries, 1 four à chaux. Perception de St-Symphorien-des-Bois. Bureau de poste, La Clayette.
Situé dans un beau vallon, Colombier est traversé par le chemin de grande communication n° 25, d'Aigueperse à Luzy. Plusieurs étangs produisant les meilleurs poissons du Charollais. Au Bois-Dieu, fontaine dont les eaux passent, dans le pays, pour avoir la propriété de guérir de la fièvre ; elles sont en grande réputation. Les ermites du Bois-Dieu en tirèrent autrefois un grand parti. Ruines d'une chapelle qui dépendait du prieuré de la Barbarandière. Église nouvellement construite.

Hameaux : le Bas-de-Colombier, Bois-Bardot, les Blancs, le Bois-Dieu, le Creux, la Goutte, les Leurres, les Mathoux, la Place-des-Leurres, les Pannetiers, les Rues, les Thibauts.
Écarts : la Barbarandière, la Bouchardière, le Grand-Fourneau, Ste-Catherine, le Cuchaut, la Tuilière, Valétine.

COUBLANC

À 8 kil. de Chauffailles ; 3 myr. 6 kil. de Charolles ; 9 myr. 9 kil. de Chalon ; 7 myr. de Mâcon. Hab. 1671 ; maisons 341 ; mén. 358. Sup. 876 hect. dont 586 en terres lab., 137 en prés, 6 en vignes, 81 en bois. Récoltes principales, seigle et froment. 2 moulins à blé et 1 scierie à bois mis en jeu par la rivière d'Arron ; 1 autre moulin à blé sur la rivière de Pont-Brenon. Tissage de la soie et fabrication de la toile de coton. 1 bureau de tabac. Église, voc. Ste-Magdeleine, pénitente. 1 école communale, 1 sage-femme. Perception et bureau de poste, Chauffailles.
Le bourg de Coublanc est situé sur le penchant nord d'un coteau. Son territoire est traversé par la route départementale n° 20, de la Saône à la Loire. Très belle église construite en 1852, dans le style du XIIIe siècle, sur les dessins de M. Berthier, architecte du département.

Hameaux : Afrique, Bois-Gauthey, Bonnefont, Carthelier, Chamailleloup, la Croix, Favery, Forin, Genillon, Montbernier, l'Orme, la Raterie, les Remparts, la Roche, Serve.

CURBIGNY

À 2 kil. de La Clayette ; l myr. 9 kil de Charolles ; 8 myr. 3 kil. de Chalon ; 5 myr. 5 kil. de Mâcon. Hab. 442 ; maisons 80 ; mén. 88. Sup. 1011 hect. dont 303 en terres lab., 318 en prés, 263 en bois. Pays de montagnes. Sol en partie calcaire, en partie granitique. Productions : froment, pommes de terre et sarrasin. 1 moulin à 3 tournants sur la Bazole. 3 fours à chaux et à tuiles. 1 bureau de bienfaisance. Église, voc. St-Pierre-ès-Liens. Perception de St-Symphorien-des-Bois. Bureau de poste, La Clayette.
L'église de Curbigny est petite, mais d'un caractère bien indiqué. Le style des portes, de la coupole ovoïde, des colonnes de l'arcature qui décore l'abside et des modillons historiés qui supportent la corniche extérieure, démontre que cet édifice appartient au XIe siècle. À la Bazole, beau château bâti par le duc de Lesdiguières, qui le transmit, en 1710, à la princesse d'Armagnac de Lorraine. M. Gilbert de Drée, seigneur de Vertpré, père de l'ancien député de l'arrondissement de Charolles, en fit l'acquisition, en 1748, avec la terre de la Bazole, qu'il fit ériger en marquisat, sous le nom de Drée, en 1769. Le château, avec les domaines, bois et étangs qui en dépendent, appartiennent aujourd'hui à Mlle la comtesse Alix de Tournon.

Hameaux : Les Bruyères, la Lande, les Rondets, Vers-le-Moulin.
Écarts : La Barbière, Drée, Es-Colas, le Fourneau, Goyet, Grand-Bois, Gueurce, Mont-Prevet, Planchette, Ranche, la Roche, Sarre, la Tuilerie.

DYO

À 8 kil. de La Clayette ; 1 myr. 2 kil. de Charolles ; 8 myr. 1 kil. de Chalon ; 6 myr. 1 kil. de Mâcon. Hab. 1080 ; maisons 219 ; mén, 223. Sup. 1580 hect. dont 756 en terres lab., 433 en prés, 14 en vignes, 323 en bois. Carrières. 2 moulins dont un à trois tournants et 1 huilerie. Sur la rivière de Conche, qu'on appelle aussi la Baize, 1 autre petit moulin à un tournant mû par le ruisseau de la Côte 1 fabrique de plâtre à bâtir. 1 poterie. Bons prés d'embouche. On y engraisse beaucoup de porcs et de bétail à cornes qui sont vendus sur le marché de Villefranche. 1 école communale. Église, voc. St-Pierre-ès-Liens. Perc. de St-Symphorien-des-Bois. Bur. de poste, La Clayette.
Le village est situé auprès du château, sur une petite montagne, à peu de distance de la route départementale n° 10, de Charolles à La Clayette. Le chef-lieu de la paroisse était autrefois au hameau de St-Prix où existe une chapelle. La baronie de Dyo a donné son nom à une des familles les plus illustres du pays. Un Philibert de Dyo était président au parlement de Paris, sous Charles IX.

Hameaux : Baudinet, Champs-Barlets, le Charne, Chevetoux, Conche, la Croix-Rosière, le Dard, les Delaines, les Jeannots, les Jean-Valets, la Vaux, l'Étang, le Lomborde, Mant, le Perret, les Piats, St-Prix, Truge.
Écarts : Bœuf, Coptier, la Grangerie, les Loges, Montrocher, Moulin-des-Buissons, les Réveils, le Trembly, la Tuilerie.

FLEURY-LA-MONTAGNE

À 9 kil. de Semur ; 4 myr. 3 kil. de Charolles ; 11 myr. 1 kil. de Chalon ; 8 myr. 2 kil. de Mâcon. Hab. 1294 ; maisons 272 ; mén. 330. Sup. 875 hect. dont 273 en terres lab., 176 en prés, 897 en vignes, 67 en bois. 1 bureau de tabac. 1 école communale. 2 sages-femmes. Église, voc. St-Barthélemy. Perception et bureau de poste de Semur-en-Brionnais. Cette commune était anciennement nommée Fleurié-sur-Loire. Château du Creux et de Dinechin.

Hameaux : les Agros, Barnaudière, les Bois, Bois-Rouen, les Bluses, Bussy, Champagny, Corbey, Corjot, les Cours, Corraton, les Creux, la Goutte, Montchanin, le Moulin-à-Vent, les Rues, la Vesvre.
Écarts : les Clous, Fongrain, le Lac, les Moines, les Riz, Rompey.

GIBLES

À 8 kil. de La Clayette ; 1 myr. 9 kil. de Charolles ; 7 myr. 6 kil. de Chalon ; 4 myr. 5 kil. de Mâcon. Hab. 1527 ; maisons 248 ; mén. 283. Sup. 2487 hect. dont 1360 en terres lab., 299 en prés, 439 en bois. Plusieurs petits ruisseaux qui découlent des montagnes voisines. 12 étangs. 4 moulins à blé. 4 scieries à bois. 4 huileries. 1 belle féculerie. Engrais et vente de porcs. 1 école communale. 1 sage-femme. Église, voc. St-Martin, év. de Tours. Perception de St-Symphorien-des-Bois. Bureau de poste, La Clayette.
Le bourg est assez agréablement situé sur le penchant d'un coteau. Territoire coupé par des collines et des vallées. Sol granitique et sablonneux. Bonnes terres à froment, à seigle et à sarrasin. Les routes départementales n° 18, de St-Bonnet-de-Joux à La Clayette, et n° 13, de Mâcon à Marcigny, se croisent sur son territoire, à peu de distance du bourg qui est traversé par la route n° 25, de Charolles à Beaujeu. On y remarque une très belle église à trois nefs, avec transept, chœur, abside et chapelle. Cette église, de style roman du XIIe siècle, a été construite sur les plans de M. Berthier, architecte du département. La maison d'école de filles, construite en 1854, est aussi assez remarquable. Vestiges de l'ancien château du Côté, ayant appartenu au duc de Lesdiguières, au maréchal de Villeroi, à la famille de Foudras et enfin à la maison de Château-Thiers.

Hameaux : la Becière, Billebins, les Bruyères, Chante-Alouette, Châtenay, le Côté, Corcelle, Fond-Louet, Gillette, Le Grand-Bois, les Grands-Moulins, Indre, Lavaud, les Millerins, Montbon, Montessus, Montrouant, Pommeraie, la Prâle, la Rochelle, Sermaize, Tancul, la Vernay.
Écarts : en Baize, la Baraudière, la Charnay, les Chicards, les Clefs, Cobe-Copie, les Conditions, la Croix, Croix-Pertuis, Fombreuil, la Grange, la Gravière, Lauvergnat, Martigny, le Palais, les Petits-Moulins, les Pins, la Place, les Plumes, Seigne, Sous-le-Pont, Vaubresson.

IGUERANDE

À 8 kil. de Semur ; 3 myr. 9 kil. de Charolles ; 10 myr. 7 kil. de Chalon ; 8 myr. 7 kil. de Mâcon. Hab. 1750 ; maisons 364 ; mén. 416. Sup. 2143 hect. dont 1263 en terres lab., 211 en prés, 250 en vignes, 215 en bois. 2 moulins, 4 fours à chaux. Carrières en grande exploitation dans le voisinage du canal latéral à la Loire et sur la route départementale n° 15. 1 débit de tabac et de poudre. 1 notaire. 1 école communale. Église, voc. St-Marcel. 1 sage-femme. Perception et bureau de poste de Semur-en-Brionnais.
Traversé par la route départementale de Digoin à Roanne. Le château fort de Troncy, qui était situé sur la montagne de Fleuriat, a été détruit dans le quinzième siècle ; il en reste quelques ruines.

Hameaux : le Bas-d'Iguerande, les Bouillards, Chassereux, le Dépôt, les Fleuriats, la Forêt, les Grandes-Varennes, les Lavals, la Marjolaine, Mont-Guillard, Outre-Loire, le Perret, les Pécelles, les Petites-Varennes, la Rivière, la Rivolière, Sarrancy, la Sourde, les Têtes.
Écarts : Chérie, St-Marcel, le Treuil.

JONZY

À 6 kil. de Semur ; 3 myr. 8 kil. de Charolles ; 10 myr. 7 kil. de Chalon ; 7 myr. 4 kil. de Mâcon Hab. 252 ; maisons 55 ; mén. 66. Sup. 627 hect. dont 142 en terres lab., 99 en prés, 66 en vignes, 292 en bois. Minerai de fer de bonne qualité. Prairies excellentes. 1 école communale. Église, voc. St-Martin, év. de Tours. Perception et bureau de poste de Semur-en-Brionnais.
Situé au sommet d'une colline. Traversé dans sa plus grande longueur par le chemin de grande communication n° 8, de Chauffailles à Marcigny. On a découvert à diverses époques, sur le territoire de cette commune, des médailles et monnaies romaines, au nombre desquelles une médaille d'argent, à l'effigie d'Auguste, ayant au revers la couronne de chêne, entourée des mots ob cives servatos.

Hameaux : ( Néant ).

LIGNY

À 12 km. de Semur ; 2 myr. 8 kil. de Charolles ; 9 myr. 7 kil. de Chalon ; 7 myr. 1 kil. de Mâcon Hab. 1219 ; maisons 279 ; mén. 290. Sup. 1649 hect. dont 713 en terres lab., 420 en prés, 2 en vignes, 429 en bois. 3 moulins à blé sur le ruisseau du Suppléon. Marnières et tourbières non exploitées. Indices de mine de fer en voie d'exploration. Silex pyromaque et terre mollière. 2 fours à chaux, à tuiles et à briques. 1 poterie. 3 fabriques de toiles. 1 bureau de tabac et de poudre. 1 école communale. 1 sage-femme. Église, voc. St-Jacques et St-Philippe. Perception de St-Christophe. Bureau de poste, Semur.
Situé sur le chemin de grande communication n° 8, de Chauffailles à Marcigny, qui est desservi tous les jours par une voiture publique. Une jolie habitation bourgeoise à Montcéli. Restes de l'ancien château de l'Étoile. Ruines de l'ancienne abbaye de St-Rigaud qui fut fondée, vers l'an 1065, par le moine Eustorge. Ce religieux, sorti d'un monastère d'Auvergne (celui d'Austremoine d'Issoire), était venu s'ensevelir dans les solitudes de la forêt d'Avaize, au territoire de Ligny, dépendant alors du diocèse de Mâcon. Il y vécut en ermite pendant quelques années, d'abord seul, ensuite avec quelques disciples qui, attirés par la renommée de ses vertus, la sainteté et l'austérité de sa vie, avaient obtenu à grand'peine la faveur d'élever leurs cellules à côté de la sienne. Le nombre de ces religieux s'accrut bientôt au point que le modeste ermitage d'Eustorge était devenu cinq ans plus tard, un véritable monastère qui, à la recommandation d'Aganon, évêque d'Autun, fut érigé en abbaye en 1071, par le pape Alexandre II. La bulle d'institution mit sous la protection du Saint-Siège la congrégation naissante et lui assura la libre élection de ses abbés, en accordant à l'évêque de Mâcon la consécration abbatiale, à la charge de la faire gratuitement. Eustorge, dont l'humilité égalait le mérite, ne prit jamais que le titre de prieur. Il fit élire abbé, en 1072, Hugues Ier, qui reçut l'investiture des mains de Humbert, archevêque de Lyon, le siège de Mâcon vacant par la mort de l'évêque Drogon. L'abbaye de St-Rigaud suivait la règle de St-Benoit. Elle reçut diverses donations avant et dans les premiers temps qui suivirent sa fondation qu'on doit attribuer aux libéralités d'Artaud de Neronde, fils d'Archambault et petit-fils du comte Boson. En 1065, ce seigneur donna à l'église, placée sous l'invocation de la sainte Trinité, de la sainte Vierge Marie et de saint Rigaud, les terres, prés, forêts, champs cultivés et incultes qu'il possédait depuis la rivière de Suppléon jusqu'à celle d'Ausière, a rivo Simplaione usque ad rivum Auserie. Le même Artaud, par une charte de 1067, donna encore aux moines l'église de Matour (de Maturnis), celle de Gibles (Ageblas), toutes ses terres de Crozan (que Crosentius dicitur), celle de Melay (Meledas), etc. Étiennette, sa femme, y ajouta d'autres dons, ainsi que plusieurs seigneurs du Brionnais et des contrées voisines dont le nom s'est conservé dans le pays. Cependant cette abbaye ne fut jamais ni riche ni puissante. Quoique chef d'ordre, elle n'avait sous sa dépendance, en 1746, que quatre prieurés, et la plupart de ses abbés, tant électifs que commandataires, sont demeurés inconnus ou n'ont jeté qu'un très faible éclat sur cette maison, vouée d'ailleurs à la pauvreté et restée fidèle à l'observance d'une très grande austérité établie par son premier prieur. M. l'abbé Cucherat, dans une remarquable notice historique publiée par les soins de l'Académie de Mâcon, en 1853, sur l'abbaye de St-Rigaud, fait sortir des cloîtres de ce monastère le célèbre promoteur des croisades, Pierre l'Ermite.
Lorsque la tempête révolutionnaire vint renverser l'antique et belle église de St-Rigaud avec le palais abbatial, la maison du grand prieur et la demeure des moines, le nombre des religieux avait déjà considérablement diminué ; il était réduit à cinq ou six. La porte d'entrée, protégée par deux tourelles, est tout ce qui reste pour perpétuer le souvenir matériel de la pieuse fondation du XIe siècle.

Hameaux : St-Amable, Briaille, le Devin, la Forêt (Grande et Petite), Foy-Rolland, Fromental, les Mollières, la Pierre, St-Rigaud, les Sertines.
Écarts : Chamron, Clermatin, Étoile, Gorrats, Montcéli, aux Truges, la Vêvre.

MATOUR

Chef-lieu de canton. À 3 myr. 7 kil. de Mâcon, 7 myr. 2 kil. de Chalon. Hab. 2436 ; maisons 454 ; mén. 469. Sup. 2799 hect. dont 1327 en terres lab., 404 en prés, 730 en bois. 6 moulins à blé et une scierie sur la Grosne. Commerce assez actif des porcs, des moutons et du gros bétail. Foires : le 2e jeudi de chaque mois ; vente de bétail, fil, etc. Marché, le jeudi. 1 juge de paix. Une brigade de gendarmerie. 1 receveur de l'enregistrement. 2 notaires. 1 médecin. 2 sages-femmes. École tenue par des sœurs du St-Sacrement et une école communale de garçons. Église, voc. St-Jean-Baptiste. Chef-lieu de perception. Bureau de distribution.
Situé sur une petite éminence. Pays de montagnes. Château très ancien, nommé Château-Thiers, ou plutôt Château-Thiard, comme ayant appartenu à Diane de Thiard, nièce du fameux évêque de Chalon et femme de René de Foudras.

Hameaux : Argaud, Auvreaux, Berlière, au Bessay, le Bief, les Bots, Botte, Charrette, Château-Thiers, Chaux, Chênes, les Colins, les Cours, Croix-Treizième, Croux, Crozet, Ethivaux, Garenne, Leschizeaux, la Mouille, la Naude, Neuilly, Odret, Pierrelay, Pierreleurot, la Prâle, Royards, Trécourt, les Villettes.
Écarts : Breuil, Carruge, aux Jean-Bournier, Montgrenot, Moulin (le Grand), Moulin (le Petit), Potet, Thivaux, Vauchaintron.

Le canton de Matour est borné au nord-est par le canton de Cluny, à l'est par celui de Tramayes, au sud par le département du Rhône, à l'ouest et au nord-ouest par l'arrondissement de Charolles. Il renferme 9 communes et 9,306 habitants. Sa superficie, cadastrée en 1834, est de 13,024 hectares, dont 7,156 en terres labourables, 2,015 en prés, 22 en vignes, 2,247 en bois, 1,177 en landes et pâtures.

MONTCEAUX-L'ÉTOILE

À 9 kil. de Marcigny ; 2 myr. 6 kil. de Charolles ; 10 myr. 2 kil. de Chalon ; 7 myr. 7 kil. de Mâcon. Hab. 498 ; maisons 111 ; mén. 141. Sup. 963 hect. dont 634 en terres lab., 184 en prés, 54 en vignes, 64 en bois. Culture du mûrier (6,000 pieds en plein rapport). Belle magnanerie de M. Dugas du Villard et filature de soie. 20 hect. de terres autrefois improductives sont aujourd'hui couverts de pins maritimes qui sont d'un grand produit. 1 moulin à huile. 1 débit de tabac. Foires : 30 avril, 28 juin, 15 septembre ; vente de bétail de toute espèce et de grains. La foire du 30 avril est une des plus importantes du pays. 1 école communale. 1 notaire. 1 médecin. Église, voc. St-Pierre et St-Paul, apôtres. Perception et bureau de poste, Marcigny.
Sur les bords de l'Arconce. Le chemin de grande communication récemment établi, et qui tend du port de Bonant à St-Didier-en-Brionnais, va être d'une grande utilité dans ce pays pour le commerce des embouches et la vente des bestiaux. Château qui a appartenu au comte de Chamron-Vichy. Le célèbre archevêque de Lyon, Claude de St-Georges, mort en 1715, est né dans ce château. Cette commune avait été érigée, en 1792, en chef-lieu de canton.

Hameaux : la Beluze, la Coche, la Conde, les Ecorays, la Place-Barbier, la Tour, les Vergniauds, les Vifs-d'Anzy.
Écarts : le Château, la Chassagne, sous l'Église, l'Étang, les Genêts, la Guierne, la Terre-de-Pierre, le Taluchet, le Teuzot.

MONTMELARD

À 7 kil. de Matour ; 4 myr. 4 kil. de Mâcon ; 7 myr. 6 kil. de Chalon. Hab. 1214 ; maisons 235 ; mén. 235. Sup. 2222 hect. dont 1215 en terres lab., 274 en prés, 292 en bois. Moulins à blé et à huile et 1 scierie à bois. 1 sage-femme. 1 école communale. Église, voc. St-Barthélemy. Percep. et bureau de poste, Matour.
Situé sur une hauteur. La partie méridionale de son territoire est traversée par la route départementale n° 13, de Mâcon à La Clayette. Sur le Mont-Crozan existait autrefois un monastère dépendant de l'abbaye de Saint-Rigaud, sous le vocable de Saint-Cyr, qui a laissé son nom à cette partie de la montagne.

Hameaux : Buisson, Charnay, Croix-Charnay, Englure, Janeaux, Longverne, Nurux, Tronchat, Valent, Vauzelle, Vicelaire, Vigousset, Villard.

MUSSY-SOUS-DUN

À 3 kil. de Chauffailles ; 2 myr. 9 kil. de Charolles ; 9 myr. 1 kil. de Chalon ; 6 myr. 3 kil. de Mâcon. Hab. 1494 ; maisons 283 ; mén. 285. Sup. 1532 hect. dont 848 en terres lab., 239 en prés, 1 en vignes, 229 en bois. 4 moulins à blé, 4 à huile, 4 scieries à bois. 1 école communale. Église, voc. St-Austrégésile. 1 Perception et bureau de poste de Chauffailles.
Le bourg de Mussy est situé sur un coteau, au pied de la haute montagne de Dun. L'ancien château, qui fut la résidence du marquis d'Anglure, n'apparaît plus aujourd'hui, sur le flanc du vallon de Mussy, que sous l'aspect d'une simple habitation bourgeoise. Démoli en partie dans la révolution, il est dépourvu de ses fortifications et des grandes tours qui le rendaient si pittoresque. On croit que c'est dans ce château que naquit le maréchal Devaux, seigneur de la Porte, à la sollicitation de qui Louis XIV accorda l'ouverture de la route qui met en communication la Saône et la Loire.

Hameaux : Anglure, au Bajard, les Bajards, les Bajons, les Bergers, les Branlards, les Cadolles, le Charmet, le Chat, la Combe, les Combes, Corsat, les Creuzeilles, la Croix-Chemier, Dreuillin, les Forestiers, le Fournay, la Gairy, les Granges, la Malfondière, les Magnins, Marnèche, les Mathys, le Mont, les Murs, Pierre-Chèvre, Poizat, Pont-Chevalier, le Ry, la Roche, le Sallier, Sur-Laye, les Trouillets, Versaud, Vignaud (le), Vignaud (sur le), la Ville.
Écarts : le Baizet, les Bois-Ramets, la Ceppe, la Mouille, Montfroid, les Murgers, Vimas.

(L'article sur Chauffailles mentionne également que la commune de Mussy a vu s'élever aussi, il y a quelques années, une fabrique importante d'acide gallique)

OYÉ

À 1 myr. 4 kil. de Semur ; 1 myr. 6 kil. de Charolles ; 8 myr. 5 kil. de Chalon ; 6 myr. 5 kil. de Mâcon. Hab. 1076 ; maisons 258 ; mén. 269. Sup. 1837 hect. dont 709 en terres lab., 769 en prés, 52 en vignes ; 128 en bois. Sol calcaire. Terres à froment. La côte de Botteron et le Dérot produisent des vins passables. Excellents pâturages. Engrais du bétail, qui est très renommé pour la beauté de ses formes et ses qualités graisseuses. Carrières. Indices de mine de plomb. Four à chaux. 1 moulin. 1 débit de tabac et de poudre. Foires : le 4e mercredi des mois de mars, avril, juin, août, septembre et octobre ; vente de bétail gras et de quelques élèves. Église, voc. St Jean-Baptiste. 2 écoles communales, l'une de garçons, 1 autre de filles 1 médecin. 1 sage-femme. Perception et bureau de poste de St-Christophe-en-Brionnais.
Le bourg, situé au bas de la côte de Botteron, est traversé par le chemin de grande communication n° 20, de Charolles à Charlieu, et le sera bientôt par celui de St-Yan à La Clayette.
Oyé, qui était une des quatre anciennes baronnies du Brionnais et qui faisait autrefois partie des bailliages de Semur et de Mâcon, est qualifié de ville dans un titre de 1640, où l'on parle d'une chapelle fondée, en 1450, in horto nobilis viri de Chevigny, juxta muros antiquos oppidi Oyettoe. Au bourg, près l'église, est l'ancien château près lequel a été découvert un souterrain pratiqué dans le roc, sur un développement de 20 mètres ; sa largeur est de 3 mètres. Ce château a été restauré par son propriétaire M. Bonneau du Martroy, qui lui a conservé son caractère primitif. À Sancenay, chapelle érigée en l'honneur de la Ste-Vierge, où l'on vient de fort loin en pèlerinage.

Hameaux : le Breuil, les Brosses, Chaumont, les Circauds, la Croix, la Forêt, les Forges, Fragne, Fressy, Lissard, Orval, la Perrière, les Places, Rivière, Roussy, les Rues, Sancenay, la Varenne.
Écarts : Arnessin, Baissoles, Bois-Daron, Bondiner, le Caton, Champ-Vêtot, Chassignol, Daron, Fretaillon, les Fromentaux, Geray, Golaines, la Grange-des-Prés, l'Homme-Mort, Misery, le Moulin-Chenal, Pierrelay, Pont-Chevalier, Replatières, les Vernes.

OZOLLES

À 11 kil. de Charolles ; 7 myr. 1 kil. de Chalon ; 5 myr. de Mâcon. Hab. 1207 ; maisons 219 ; mén. 238. Sup. 2720 hect. dont 1313 en terres lab., 545 en prés, 2 en vignes, 112 en bois. Céréales de toute espèce. Elève de bétail, de moutons et de porcs. 5 moulins dont 3 sur le ruisseau de l'Ozolette qui prend sa source à Montmelard et 2 sur le ruisseau de Grosse-Combe, au territoire de Verosvres. 2 huileries. 1 bureau de tabac. Foires : les 26 janvier, 2 mai, 1er juillet, 29 septembre, 6 décembre ; vente de bétail et de porcs gras. (Ces foires, dont les 4 dernières tombent en désuétude, se tiennent au hameau de Cloudeau). Église, voc. la Décollation de St. Jean-Baptiste. 1 bureau de bienfaisance. 1 école communale de garçons. 1 école libre de filles tenue par des religieuses de St-François-d'Assises, Perception et bureau de poste de Charolles.
Le bourg, situé dans un vallon, sur un ruisseau qui a pris de lui le nom d'Ozolette, est desservi par la route départementale n° 18. Trois châteaux : celui de Rambuteau, avec une fort jolie chapelle fondée en 1664 et qui vient d'être admirablement restaurée par son propriétaire, M. le comte de Rambuteau, ancien préfet de la Seine ; celui de Crary appartenant à M. le baron Destournelles, et celui des Blanchards qui est la propriété de Mme Dumyrat. Au hameau de St-Martin existait une ancienne église. Chapelle au hameau de Pommey, sous le vocable de Ste-Barbe.

Hameaux : les Blanchards, Cloudeau, la Combe-du-Charme, Crary, les Drouillards, les Forgeats, les Fougères, Lagrost, Monchalon, Pommey, Rambuteau, Recy, Sommery, la Terre-Dieu, le Toujard, Toujarnet, Verquilleux.
Écarts : Bas-Girard, Brosse-Belin, Brosse-de-la-Cure, les Buches, aux Buissons, Champ-du-Pont, les Chemarins, Combenon, Combrenon, aux Communes, la Croix-Paccaud, l'Étang, Étourneaux, les Gaux, aux Grillets, la Martière, Lapartine, Saint-Martin, Moulin Merlin, aux Pommiers, la Robine, Souderville, Sur-le-Mont, Sur-les-Prés.

PARAY-LE-MONIAL

Chef-lieu de canton. À 1 myr. 2 kil. de Charolles ; 8 myr. 1 kil. de Chalon ; 6 myr. 4 kil. de Mâcon. Hab. 3423 ; maisons 672 ; mén. 914. Sup. 2523 hect. dont 1067 en terres lab., 372 en prés, 3 en vignes, 756 en bois. 1 moulin à blé à deux tournants et un à huile, sur la Bourbince. 6 tanneries. 2 fours à chaux et 2 fours à plâtre. 2 tuileries. 2 poteries. Construction de bateaux. 3 débits de tabac et 2 débits de poudre. Foires : le 3e mardi des mois de février, mars, avril, mai, juin, août, octobre et décembre, et le 6 novembre ; vente de bétail. Marché le mardi. Collège communal. Couvent de la Visitation. Hôpital dédié à saint-Joseph et desservi par 7 œurs de Sainte-Marthe ; 22,000 fr. environ de revenu.École primaire gratuite, tenue par les Frères de la Doctrine chrétienne ; idem pour les filles, tenue par les sœurs du St-Sacrement. Octroi municipal ; revenu, 3,600 francs. Église, voc. l'Assomption de la Sainte-Vierge. 1 juge de paix. 1 receveur de l'enregistrement. 1 receveur de la navigation, 1 commissaire de police. 1 brigade de gendarmerie à cheval. 3 notaires. 2 médecins. 2 pharmaciens. 4 sages-femmes. 1 médecin-vétérinaire. Chef-lieu de perception, bureau de poste.
Paray, situé dans un vallon sur le bord de la Bourbince qui sépare la ville du faubourg, est traversé par la route impériale n° 79, de Nevers à Genève.
L'existence de Paray, comme centre d'une agglomération paroissiale, est très ancienne. Dans la charte de fondation du prieuré, qui est de l'an 965, il est dit que le monastère sera établi auprès d'une très ancienne église, juxta templum antiquissimum. Cette église, dont le sanctuaire subsiste encore au milieu du cimetière, était dédiée à Notre-Dame. Elle était presque isolée, comme le sont nos églises de campagne : c'est pourquoi le fondateur, au lieu de dire près de Paray dit simplement près d'une ancienne église. Alors la vallée d'Orval était absolument inhabitée. L'intention du comte Lambert était d'y attirer une population importante. C'est pourquoi il accorde des franchises très étendues aux habitants qui viendront s'y établir. Courtépée mentionne ces franchises et en tire gratuitement de curieuses conséquences. La commune de Paray date de cet affranchissement anticipé ; de telle sorte que la ville actuelle de Paray est née libre de toute servitude. Elle fut assez longtemps à se former. À la mort de saint Odilon, on disait toujours Monasterium Aureœ Vallis, comme on le lit deux fois dans la vie du saint, écrite par Pierre Damien. Mais, sous le gouvernement de saint Hugues, petit neveu, par sa mère, du fondateur, et successeur immédiat d'Odilon, l'agglomération est assez considérable pour que le nom antique de Paray lui soit transféré ; et, depuis la fin du XIe siècle, le monastère n'est plus appelé Aurea Vallis, mais Paredum.
Le même comte Lambert, que les chartes du temps désignent sous les qualifications de très-illustre, très-noble, très-chrétien, fit don en 979, aux religieux bénédictins qu'il venait d'établir, d'une magnifique châsse d'argent, renfermant les reliques de saint Grat, évêque de Chalon au VIIe siècle. Après lui, Hugues, son fils, augmenta leurs revenus par différentes donations, et, pour leur assurer une protection efficace contre les entreprises des seigneurs voisins, il les unit à la puissante abbaye de Cluny. Cette adjonction fut sanctionné par le roi Robert, en 999. De plus, il leur fit construire la belle église à laquelle ont appartenu les deux tours qui s'élèvent gracieusement à l'entrée de l'édifice actuel. Ces deux tours sont tout ce qui nous reste de l'église consacrée, en 1004, par le comte Hugues, évêque d'Auxerre. Et encore celle qui est à gauche et qu'on appelle la tour Moine gare ! n'a été achevée qu'en la seconde moitié du XIe siècle, puisqu'on la couvrait quand saint Hugues de Cluny, se trouvant à Paray en course de visites abbatiales, rendit sain et sauf au monastère un jeune frère qu'une pièce de bois tombée de culmine campanarii avait presque écrasé sur le pavé. Le nom traditionnel qu'elle porte encore n'est que le cri de l'ouvrier duquel la pièce de bois s'échappait. Dans ces deux tours, toutes les courbes, tous les détails d'ornementation sont d'un beau caractère roman pur. Le monastère, ainsi que la commune, ayant pris de grands développements, on songea, au XIIe siècle, à rebâtir l'église dans de plus vastes proportions, sur le plan et avec les idées toutes romaines de Cluny. Le chœur fut calqué en miniature sur celui de la grande basilique abbatiale ; tous les détails tectoniques en furent reproduits fidèlement au-dedans et au dehors. Seulement Paray adoptait l'ogive naissante sous ses voûtes élancées, et, par respect pour le miracle de saint Hugues, il sacrifiait une travée entière à la place de laquelle il parvenait à grouper avec assez de bonheur, dans l'ensemble du monument sacré, les deux vieilles tours romanes.
L'architecture de l'église de Paray est remarquable par sa hardiesse. L'élévation de la voûte est généralement de 27 mètres au-dessus du pavé, et même, sous le clocher, cette hauteur est presque de 32 mètres. La longueur de l'édifice, à l'intérieur, est de 49 mètres 30, et la largeur de la nef principale n'a pas moins de 7 mètres 33. On admire les colonnes du pourtour du chœur : leurs chapiteaux sont ornés de sculptures variées et originales. On lisait autrefois, sur un des piliers, les deux vers suivants, que Malteste nous a conservés :

Stet domus hœc, donec fluctus formica marinos Ebibat, et totum testudo perambulet orbem.

On voit encore dans une des chapelles le tombeau de Jean de Damas de Digoine, seigneur de Clessy, chevalier de la Toison-d'Or, mort en 1468. Cette famille était comptée parmi celles des bienfaiteurs du prieuré. Cette belle basilique sert aujourd'hui d'église paroissiale. Le gouvernement l'a classée au nombre des monuments historiques de France.
Le palais prioral, aujourd'hui en ruine, fut commencé en 1480, par Jean de Bourbon, 63e abbé de Cluny, et terminé par Jacques d'Amboise, mort à Paray en 1516 ; il a appartenu aux Larochefoucault. Le cardinal de Bouillon y fut exilé en 1704 par Louis XIV dont il avait encouru la disgrâce.
Les bâtiments de l'ancien couvent des Bénédictins renferment actuellement le presbytère, le collège et l'école primaire communale. Paray possédait, avant la révolution, deux couvents de femmes : celui des Ursulines et celui de la Visitation, fondé en 1626 ; maison célèbre dans toute la chrétienté par le nom de la vénérable sœur Marguerite-Marie Alacoque, née à Vrosvres en 1647, qui fit profession dans ce monastère en 1672 et y mourut en odeur de sainteté vers la fin de 1690. Cette pieuse fille contribua beaucoup à propager en France la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus ; sa vie, admirable de mérites et de vertus, a été écrite par M. Languet, évêque de Soissons, et on informe depuis longtemps à Rome pour le procès de sa canonisation. Les dames de la Visitation ont repris leur ancienne maison sous l'épiscopat de M. de Vichy.
Parmi les anciens édifices, on distingue, près de l'Hôtel-de-Ville, en un endroit fort resserré, une maison remarquable par la singularité de son architecture et la profusion des sculptures dont elle est chargée. Elle fut bâtie de 1525 à 1528. Pierre Jaillet, riche fabricant de serge, dont le nom se lit encore dans une inscription gravée sur un des bas-côtés de la façade (1), avait pris soin de l'élever sur une petite place, d'où l'on pouvait commodément contempler son œuvre. Lui-même se complaisait, dit-on, dans ce passe-temps bienheureux d'un propriétaire satisfait ; mais Pierre Jaillet ayant depuis lors embrassé avec ardeur la nouvelle religion réformée, on prétend que c'est pour lui faire pièce que les malicieux catholiques imaginèrent de masquer la vue du somptueux édifice en élevant contre sa façade leur église paroissiale. Cette église, qu'ils placèrent sous le vocable de Saint-Nicolas, a servi à l'exercice du culte jusqu'à la révolution. On en a fait depuis l'Hôtel-de-Ville. En 1792, cet édifice religieux tombait de vétusté. On n'en a conservé que l'avant-chœur, qu'on a réparé en forme de chapelle. Elle se trouve au milieu du cimetière.

(1) Voici cette inscription relevée par M. Georges de Soultrait, et dont nous devons la copie à M. l'abbé Cucherat, qui a eu l'obligeance d'ajouter à la présente notice plusieurs des renseignements qui y sont consignés :

Pierre : Jaillet : habitant : à : Paray :
Trente : huit : ans : de : sa : nativité :
En : may : le : 4e : iours : 1525 : biens : compte :
Ceste : place : a : chepta : et : sans : sejourner :
En : iuing : suivant : comasare : a : besogner :
Tans : de : massons : avec : d'aultres : houvrier :
En : ce : battyment : ainssy : que : le : voyez :
Que : en : may : 1528 : ilz : ly : vin : habiter :
Nocter : deves : que : ilz : luy : a : couster :
Dachapt : et : battyment : (espace vide) francs :
Et : de : la : peyne : en : a : heu : largement :
Vous : qui : apres : cy : seres : iouissant :
Prye : Dieu : le : tout : puissant :
Que : son : ame : en : ioye : soit : heternelle :
: Amen :
Audaces fortuna juvat.

Sur les rubans que tiennent les enfants au-dessus de la porte, on lit : 1525 fut : comace : ceste maiso :

Voilà à peu près ce qui concerne l'histoire des maisons religieuses et des monuments de Paray. Quant aux événements qui se lient plus particulièrement à celle des habitants, nous indiquerons succinctement ce qu'ils offrent de plus saillant.
La peste qui ravagea la France en 1347 fit dans cette ville un grand nombre de victimes. La chronique rapporte que, de cent personnes attaquées, à peine en réchappa-t-il douze. Paray fut choisi par le duc de Bourgogne, Philippe-le-Bon, pour y traiter, en 1423, de la suspension d'armes entre le Charollais et le Bourbonnais. Louis XI, encore dauphin, y fit un long séjour, lorsque, fuyant la cour de son père, il vint demander asile au duc de Bourgogne. La ville célébra son retour à la santé par des prières et des réjouissances publiques. Ce pays eut beaucoup à souffrir des brigandages d'Antoine de Chabannes, capitaine des Écorcheurs, qui parut autour de Paray en grande puissance, suivant les mémoires du temps en 1439. La ville fut prise d'assaut et ravagée par les troupes du dauphin d'Auvergne, en 1471. Elle ne souffrit pas moins pendant les troubles qui suivirent la mort de Charles-le-Téméraire, en 1477 ; mais ses plus grands malheurs arrivèrent durant les guerres de religion. En juin 1562, Poncenac et Saint-Aubin, chefs des calvinistes, excités par ceux de Paray, forcèrent la place, pillèrent les églises et vendirent à l'encan toutes les dépouilles du prieuré. Elle était encore au pouvoir des politiques en 1589, lorsque M. de Varennes, gouverneur de Mâcon pour la Ligue, se présenta sans succès devant ses murs, le 16 novembre, pour la surprendre.Les protestants, qui y avaient établi, près de la porte du Poirier, un temple où étaient venus prêcher Dumoulin et Bèze, en furent expulsés en 1685. Ils y avaient créé une manufacture renommée d'étoffes et de toiles fines. En moins d'un an, 300 chefs de famille et ouvriers passèrent à Genève, en Suisse et en Allemagne, où ils portèrent leur industrie et leurs capitaux. Guy de Paray parvint, par un mérite éminent, aux premières dignités de l'église : cardinal en 1191 et archevêque de Reims en 1204. Ce fut lui qui introduisit à la messe l'usage de la petite cloche. Antoine Malteste, né à Paray en 1520, exerça la charge de lieutenant-général du bailliage et du comté avec tant d'intégrité que sa mémoire est restée longtemps en vénération dans tout le pays. Brice Bauderon, né en 1539, un des plus habiles médecins de son temps, acquit, avec une grande réputation, des biens considérables. Sa Pharmacopée est son principal ouvrage. Claude de la Colombière, célèbre prédicateur jésuite à la cour du roi Jacques, dont les sermons ont été publiés en 6 volumes, mourut à Paray en 1782. On pourrait nommer encore une foule de personnages sortis de Paray, qui se sont distingués dans les lettres, dans l'épée et dans la robe.

Hameaux : Bellevue, Boulery, les Charcons, le Colombier, Eaux-Mortes, Ferreuil, la Forêt, Goloriaud, Guichard, Montceau, Mouillargues, Pont-des-Carrés, Solnin, Survau, ...

SEMUR-EN-BRIONNAIS

Chef-lieu de canton. À 3 myr. 3 kil. de Mâcon ; 10 myr. 2 kil. de Chalon, et 7 myr. 2 kil. de Mâcon. Hab. 1404 ; maisons 326 ; mén. 390. Sup. 1556 hect. dont 421 en terres lab., 180 en prés, 110 en vignes, 766 en bois. Vins d'assez bonne qualité notamment ceux récoltés aux climats de Comeloup, de Cray et de Balmont. Carrières de pierres à bâtir et à chaux. 3 fours à chaux. 1 moulin à vapeur. 3 moulins à eau sur le ruisseau de St-Martin. 2 débits de tabac et 1 de poudre. Foires : le 4e mardi de mars, le mardi qui suit le dimanche après la Madeleine et le 4e mardi de novembre ; vente de bétail. Justice de paix. 1 brigade de gendarmerie à cheval. 2 notaires. 1 médecin. 2 sages-femmes. 1 petit séminaire. 1 école communale. Église, voc. Saint-Hilaire. Chef-lieu de perception et bureau de poste.
Sur une montagne, à 5 kil. de la Loire. Aspect varié et très pittoresque. Le point de vue qui s'offre, du côté occidental de la ville, sur le vallon de Marcigny, est de toute beauté. Son territoire est traversé par la route départementale n° 13, de Mâcon à Marcigny. Semur, que les chartes du moyen-âge ont désigné sous les noms de Senemurium Briennense, Semmurum, Samurense Castrum, passe pour avoir été la capitale des Branovii, clients des Éduens, dont parle César. Cette ville a été plus tard la capitale du Brionnais. Un château fort s'était élevé, dans le moyen-âge, sur les ruines de quelques fortifications dont l'origine est demeurée inconnue, et que des historiens, entre autres Courtépée, font remonter au temps de la domination romaine. Les ducs de Bourgogne y entretenaient une garnison pour s'opposer aux incursions des ducs du Bourbonnais, des comtes du Forez et des sires de Beaujeu ; Robert de Digoine en était châtelain, en 1418, pour le duc Jean-sans-Peur. Ses ruines, qui dominent la ville haute, ne présentent plus qu'une partie des murs de la tour carrée et deux des quatre tours rondes dont il était flanqué. L'une de ces tours sert aujourd'hui de prison cantonale. L'emplacement sur lequel a été bâtie la ville actuelle était probablement renfermé dans l'enceinte de cette forteresse qui était très considérable. L'ancienne ville était assise au bas du coteau, dans le lieu encore appelé la Basse-Ville. On y remarque quelques murailles d'une grande épaisseur et les restes d'un ancien monastère de l'ordre de Citeaux. Cet endroit porte encore le nom de Moines Blancs. Semur a été successivement ravagé par les Huns, les Normands, les Hongrois, les Brabançons et les Anglais qui avaient à leur tête le prince de Galles, surnommé le Prince noir. Sous le règne de Charles VI, il servit de point d'attaque et de ralliement pendant les funestes querelles des maisons de Bourgogne et d'Orléans. Brûlée par l'armée royale, en 1467, cette ville ne fut pas plutôt relevée de ses ruines que les Reîtres l'incendièrent de nouveau, en 1576. Les sièges qu'elle soutint durant les troubles de la Ligue (1590, 1591 et 1593) complétèrent ses désastres. L'église paroissiale, seul monument qui reste à Semur, fut, à cette époque, pillée et dévastée, et ses titres furent dispersés ou brûlés. Cette église, située dans la haute ville, était jadis affectée à un chapitre crée en 1274, par Jean de Château-Vilain, seigneur de Semur et de Luzy. Sa construction appartient à l'époque de transition du style roman au style ogival ; Les deux portes sont ornées de sculptures bien conservées. L'église de St-Martin-la-Vallée, qui existait en 1090, a conservé son caractère primitif. Le portail a été restauré au XVe ou XVIe siècle.
Les seigneurs de Semur eurent le titre de baron. Plusieurs ont eu de la célébrité. Le premier fut Guillaume II, fils du duc de Guyenne et comte de Poitou. Dalmace de Semur, l'un de ses successeurs, prince illustre et seigneur consulaire, suvant la chronique de Cluny, eut, d'Aremberge de Vergy, trois enfants dont saint Hugues, qui fit bâtir, sans le XIe siècle, la superbe basilique de l'abbaye de Cluny, et Hermengarde, qui épousa Robert Ier, duc de Bourgogne. Cette baronnie a été possédée par les Dalmace de Semur jusque vers l'an 1200, puis par la maison de Château-Vilain et celle de Beaujeu jusqu'en 1384, époque à laquelle le seigneur de la Trémouille l'échangea avec le duc Philippe-le-Hardi. Après sa réunion à la couronne, la baronnie de Semur a été donnée à des seigneurs engagistes.


Hameaux : les Barras, la Craye, la Faye, Saint Martin, Montmegin, les Pions, Vernay, le Vignal.
Écarts : Les Baudins, Bel-Air, les Bois, Bois-Dieu, en Bouthier, le Château de-la-Faye, en Chères, Chez-Petit, la Croix-Neuve, la Fredetière, le Fromental-Crayot, les Igaux, la Madeleine, la Marque, Pré-Coyer, Sellé, la Touche, la Vallée.

Le canton de Semur est borné au nord par les cantons de Paray et de Charolles, à l'est par le canton de La Clayette, au sud-ouest par le canton de Chauffailles, au sud par le département de la Loire et à l'ouest par le canton de Marcigny. Il renferme 15 communes et 13,351 habitants. Sa superficie est de 20,259 hectares dont environ 8,000 en terres labourables, 6,144 en prés, 1,330 en vignes, 3,409 en bois, et 201 en friches. Ce canton a été cadastré en 1825.

ST-BONNET-DE-CRAY

À 9 kil. de Semur ; 3 myr. 3 kil. de Charolles ; 10 myr. 2 kil. de Chalon ; 7 myr. 5 kil. de Mâcon. Hab. 1134 ; maisons 223 ; mén. 255. Sup. 2473 hect. dont 1025 en terres lab., 775 en prés, 134 en vignes, 326 en bois. 2 moulins sur la rivière de Souplin. Vins rouges estimés et de conserve produits par le clos dit de St-Bonnet. 1 débit de tabac. Église, voc. St-Gilles, abbé en Languedoc. 1 école communale, 1 sage-femme. Perception et bureau de poste, Semur-en-Brionnais.
La commune présente un aspect agréable par la variété des cultures. Des coteaux de Bosrond et de Fontgrain, vue magnifique sur les plaines du Bournonnais et sur les montagnes de l'Auvergne et du Lyonnais. Sol argileux, mêlé de cailloux. La partie avoisinant le bourg est calcaire. Les maisons qui composent ces villages sont très disséminées. On y remarque les châteaux de Vêmont, du Paillier, de Malferrat et des Murs. Ce dernier est nouvellement construit. Le bourg est situé dans une plaine. La coupole et l'abside de l'église sont élégantes ; elles datent du XIIe siècle. La nef a été agrandie, il y a quelques années.

Hameaux : Bosrond, Devants, la Mollerie, les Molières, la Motte, les Places, la Rivière, Vêmont, Vers-Bost.
Écarts : le Pallier, le Virot.

ST-CHRISTOPHE-EN-BRIONNAIS

À 9 kil. de Semur ; 2 myr. 1 kil . de Charolles ; 9 myr. de Chalon ; 6 myr. 5 kil. de Mâcon. Hab. 1329 ; maisons 303 ; mén. 322. Sup. 1554 hect. dont 571 en terres lab., 758 en prés, 16 en vignes, 92 en bois, 5 en étangs. Mine de plomb sulfuré, concédé en 1828, dont l'exploitation serait productive, mais qui a été abandonnée. Carrières importantes de pierres à bâtir et de sable. Foires : le 3e jeudi de chaque mois. Commerce important de bœufs gras destinés aux marchés de Villefranche. Marchés, toutes les semaines, depuis la fin de mai jusqu'à la fin de novembre. Petit hospice (3 lits). Établissement d'eaux minérales ferrugineuses créé depuis peu, par la famille de Busseul. Église, voc. St-Christophe, martyr en Lycie. École communale. 1 notaire. 1 médecin, 1 médecin vétérinaire. 1 débit de tabac et de poudre. Service journalier de voitures publiques. Chef-lieu de perception. Bureau de distribution correspondant avec les bureaux de poste de La Clayette et de Semur-en-Brionnais, et exceptionnellement avec celui de Marcigny.
Dans un vallon traversé par la route départementale de La Clayette à Marcigny et par le chemin de grande communication n° 20, de Charolles à Charlieu.

Hameaux : les Bassets, les Beuclais, Bois-Bouton, les Cadoux, les Ebaulais, Fougère, Grand-Bois, Grandes-Terres, les Guignalots, Lourry, les Moutières, la Noirie, Ponay, Ronzière, Sernier, Seuilly, Trélu, Valtin.
Écarts : les Agrots, Batailly, Beaujon, Beauzomme, Bigotte, les Brures, la Chaize, la Chepaille, Fambouy, les Fays, Foumoux, Grand-Moulin, le Logis, l'Orme, l'Orme-de-Lys, le Mont, Montsac, Nonon, Noyer, les Places, Ruisseau, Solain, le Taillis, la Vernay.

Complément : Concession des mines de plomb de Mesmon, instituée par ordonnance royale du 30 juillet 1828 et portant sur les communes de Saint-Christophe-en-Brionnais et Briant (JO 1920).

ST-DIDIER-EN-BRIONNAIS

À 1 myriam. 1 kil. de Semur ; 2 myr. de Charolles ; 8 myr. 8 kil. de Chalon ; 7 myr. 1 kil. de Mâcon. Hab. 464 ; maisons 98 ; mén. 114. Sup. 1134 hect. dont 372 en terres lab., 477 en prés, 18 en vignes, 145 en bois. L'Arconce fait mouvoir dans la commune une huilerie et deux moulins à blé. 1 tuilerie. Excellents prés d'embouche. Commerce du bétail gras. Église, voc. St-Didier, év. de Vienne. Chemins de grande communication n° 10 et 34, et de moyenne communication de Marcigny à la rivière d'Oyé. 1 débit de tabac. 1 école communale. Perception de Saint-Christophe-en-Brionnais. Bureau de poste, Semur-en-Brionnais.

Hameaux : la Brosse, Cherancre, la Franchise, Montrafond, Montvalet.
Écarts : Bois-de-Marnand, Chaugy, les Hautes, les Pins, le Pont-de-Tolcy, les Taches, les Terres-au-Geai, Vareilles.

ST-GERMAIN-DES-BOIS

À 8 kil. de La Clayette ; 1 myr. 2 kil. de Charolles ; 8 myr. de Chalon ; 6 myr. 1 kil. de Mâcon. Hab. 382 ; maisons 91; mén. 93, Sup. 596 hect. dont 292 en terres lab., 207 en prés, 1 en vignes, 80 en bois. 3 moulins à blé, 1 huilerie. 1 école communale. Église, voc. St-Germain, év. d'Auxerre. Perc. de St-Symphorien-des-Bois. Bureau de poste, La Clayette.
Village bâti sur le penchant d'une colline, près la route départementale n° 10, d'Autun à Beaujeu. Il exista dans cette commune un monastère qui fut brûlé par un parti de calvinistes aux ordres de Clermont d'Amboise et de Briquement, lieutenants de l'amiral de Coligny. L'église, qui est vaste et d'un style remarquable, existait en 1086, époque à laquelle Aganon, évêque d'Autun, fonda ce monastère, où il établit des chanoines réguliers. La découverte, qu'on fit alors dans ce lieu, d'un grand nombre de tombes en pierre, prouve qu'il était consacré au culte divin depuis un temps très reculé. Dans l'église, plusieurs dalles portaient des inscriptions des XIIIe et XIVe siècles, et servent à constater que les Damas de Dyo choisirent plus d'une fois cette église pour le lieu de leur sépulture. On remarque le tombeau de Sibille de Luzy, dame de Dyo et de Sigy, morte en 1298.

Hameaux : l'Argolay, les Brosses-Dieu, les Canliaux, les Pierres, Terre-Noire.
Écarts : la Burate, St-Embrun, l'Homme-Mort, le Prieuré.

ST-IGNY-DE-ROCHE

À 4 kil. de Chauffailles ; 3 myr. 3 kil. de Charolles ; 9 myr. 5 kil. de Chalon ; 6 myr. 7 kil. de Mâcon. Hab. 1114 ; maisons 161 ; mén. 205. Sup. 794 hect. dont 497 en terres lab., 138 en prés, 6 en vignes, 90 en bois. Belle filature de coton qui est mise en jeu par les eaux de l'Aron. Cet établissement, qui appartient à M. Glattard, est divisé en trois ateliers et n'occupe pas moins de 250 à 300 ouvriers, y compris les enfants. 3 moulins dont un, dit le moulin d'Arfeuille, est mis en mouvement par le ruisseau du Bottoret ; les deux autres, dits moulins des Vernes et de Verpré, sont mus par l'Aron. 1 débit de tabac. 2 écoles communales, dont une de garçons, située au bourg, et une de filles, près la cure, à un kilomètre du bourg. 1 école libre de filles, située à Cadolon. 1 notaire. 1 sage-femme. Église, voc. l'Assomption de la Ste-V. Perception et bureau de poste de Chauffailles.
Pays moitié en plaine, moitié en montagnes. Sol aride et ingrat dans cette dernière partie. La plaine produit du froment et des pommes de terre qui sont les productions dominantes. L'industrie particulière aux habitants est la culture et le tissage sur soie et sur coton. Cette commune, désignée dans les chartes anciennes sous les noms de Sinciniacus et Satiniacus, et dans le pouillé de l'évêché d'Autun sous celui de Santiniacus, devrait porter le nom de Saintigny ou Sintigny. Le pan de muraille qu'on aperçoit dans un vallon écarté de cette commune indique la place qu'occupa autrefois le château de Verpré, qui fut, dit-on, la propriété d'un comte de Drée, et qui a été possédé ensuite par un des ancêtres de M. Dumyrat.

Hameaux : Arfeuille, les Ateliers-de-Cadolon, Cadolon, les Crozes, les Dés-Grand-Plain, les Las, le Montet, les Pins, Thomachots, la Traive, la Tronchère, les Verchères, Vis-Roche.
Écarts : la Bergerolle, Ez-Brossillons, les Bruyères, Burland, les Combes, la Mure, le Poirier, les Tronches, les Vernes, Verpré, les Vignes.

ST-JULIEN-DE-CRAY

À 7 kil. de Semur, 3 myr. 9 kil. de Charolles ; 10 myr. 7 kil. de Chalon ; 7 myr. 3 kil. de Mâcon. Hab. 873 ; maisons 213 ; mén. 220. Sup. 1888 hect. dont 584 en terres lab., 794 en prés, 46 en vignes, 393 en bois. Excellents pâturages. Carrière de pierre à bâtir et à chaux. 2 fours à chaux. 2 fabriques de tuiles et briques. 1 bureau de tabac et poudre. Foires : les 5 mai, 13 juin et 23 août ; vente de bétail. 1 école communale. Église, voc. St-Julien. Perception et bureau de poste de Semur-en-Brionnais.
Commune située sur le sommet d'une montagne très élevée, d'où l'on jouit d'un point de vue magnifique. Église du XIIe siècle. Les figures, originairement très soignées et mutilées aujourd'hui, qui décoraient le portail, représentent la Cène. Ce portail est élégant et la tour est fort belle.

Hameaux : Berry, la Brosse, Charolles, Chuin, Chaugy, Couroule, les Crots, Hauteval, Heurgues, Molière, les Mouilles, Parrigny, Saudy, Treval, Villerye.
Écarts : la Baisse, Étang, les Justices.

ST-LAURENT-EN-BRIONNAIS

À 5 kil. de La Clayette ; 2 myr. 4 kil. de Charolles ; 8 myr. 6 kil. de Chalon ; 5 myr. 8 kil. de Mâcon. Hab. 1029 ; maisons 197 ; mén. 200. Sup. 1299 hect. dont 746 en terres lab., 475 en prés, 17 en vignes, 58 en bois. 2 moulins à blé et à huile sur le ruisseau des Barres. Belles carrières de pierres à bâtir et à chaux. 2 tuileries. Plusieurs fours à chaux. Sol calcaire en grande partie, sablonneux pour le surplus, généralement bon et bien cultivé. Prairies excellentes. Elève, engrais et commerce de bestiaux. 1 débit de tabac. 1 bureau de bienfaisance, 1 école primaire communale de garçons. Pensionnat de demoiselles dirigé par les sœurs du St-Sacrement et qui compte près de 100 élèves recevant une éducation complète. Aux bâtiments de ce beau pensionnat sont annexées une chapelle et l'école des filles. La sœur infirmière de l'établissement visite les malades indigents de la commune. 1 école de garçons tenue par deux religieux de l'ordre du St-Viateur. 1 notaire. Église, voc. St-Laurent. Perception et bureau de poste de La Clayette.
Pays accidenté, agréable et salubre. La vallée des Chevennes et celle de la Combe sont très pittoresques. Eau excellente. Le territoire est limité au nord par le chemin de grande communication de Mâcon à La Palisse, à l'ouest par le ruisseau dit des Monts, qui prend sa source au hameau de Chéry. Il est traversé dans sa partie orientale par le ruisseau des Barres qui se jette dans le Sornin. Le bourg, qui occupe le point central de la commune, est bâti sur un coteau environné de hameaux plus élévés. Église à 3 nefs dont la plus grande partie a été récemment reconstruite. Le chœur est surmonté d'un antique clocher, remarquable par son architecture. La paroisse a été érigée en cure avec vicariat.

Hameaux : Chaffauds, Chéry, Chevennes, Corson, Côte-d'or, Cruzus, Gaillards, Gonnauds, Mathys, Montailloux, les Places, Peray, Revillets, Sernains.
Écarts : Barres, Bâtard, Bois, Brosse-Eguillon, Carrières, Châtelet, Cerne, la Combe, Fonts, Gachet, Goulaine, Grencière, Guernes, Guerrins, Halles, Haut-des-Monts, Joux, Lamure, Molières, Monts, l'Orme, Piray, Préjoints, Raviers, Rebuty, Ronde, Seignes, Sublanche, Thevenins, Thomas, Trembly, Verdier, Vernes.

ST-MARTIN-DU-LAC

À 3 kil. de Marcigny ; 3 myr 1 kil. de Charolles ; 10 myr. de Chalon ; 7 myr. 9 kil. de Mâcon. Hab. 517 ; maisons 108 ; mén. 112. Sup. 1404 hect. dont 715 en terres lab., 197 en prés, 61 en vignes, 182 en bois. Église, voc. St-Martin, év. de Tours. Perception et bureau de poste de Marcigny.
Le bourg de St-Martin est situé dans la vallée de la Loire, rive droite de ce fleuve. Ses hameaux sont dispersés sur les coteaux. Plusieurs châteaux ou maisons fortes existèrent sur son territoire. Les châteaux de Glaine, du Maupas, de la Garde et de Champseau eurent des sièges à soutenir durant les guerres de la Ligue. Celui de Champseau, qui appartenait, en 1530, à J. de Chandon, puis à Marguerite de Damas sa veuve, en 1564, fut pris en 1594 par le baron de Thianges qui le fit fortifier. Investi quelques mois après par la Nocle-Beauvais, qui l'assiégea avec 500 hommes et deux pièces d'artillerie, il fut pris et rasé. Le château de la Garde subsiste encore, mais transformé. Une ferme importante occupe aujourd'hui les dépendances et une partie de l'enceinte du château de Malezard ou Malesair, dans le voisinage de l'église. Ce château fut le séjour de prédilection de l'orientaliste André du Ryer, né à Marcigny, consul général de France en Égypte sous Henri IV et le premier traducteur de l'Alcoran.

Hameaux : les Brosses, les Charrières, le Champseau, les Collerettes, les Cornus, Croix-au-Bœuf.
Écarts : Beauregard, les Bruyères, au Buisson, les Chavannes, le Coin, les Fagots, la Garde, la Grande-Chaume, la Maladière, Malezard, Mantliabot, Rejus, le Valnon, les Vignes.

ST-MAURICE-LÈS-CHÂTEAUNEUF

À 8 kil. de Chauffailles ; 3 myr. de Charolles ; 9 myr. 2 kil. de Chalon ; 6 myr. 3 kil. de Mâcon. Hab. 1753 ; maisons et ménages 356. Sup. 1839 hect. dont 903 en terres lab., 383 en prés, 38 en vignes, 203 en bois. 4 moulins. 5 fours à chaux et à tuiles. Carrières de pierre de taille. 1 débit de tabac. 1 école communale. Église, voc. St-Maurice. Percep. et bureau de poste, Chauffailles.
Le château de Boyer, qui était adossé au coteau oriental de Saint-Maurice, était autrefois le siège d'une châtellenie qui appartint à l'illustre maréchal de Vauban, et qui fut, à une époque plus récente, un des apanages de la maison de Lupé. On prétend que les ruines qui occupent, dans le vallon du Sornin, au sud de St-Maurice, une vaste étendue de terrain, sont les restes d'un ancien couvent qu'on désigne sous le nom d'Abbaye-des-Charnes. Jolie église construite en 1853, dans le style du XIIIe siècle, sur les dessins de M. Berthier, architecte du département.

Hameaux : Avaises (Grandes), Avaises (Petites), Avignon, Bachet, Bard, Balligand, Bois-de-la-Grange, Bois-de-Moulin, Boyer, Carrière, Charme, Chernier, Chenauderie, Croisette, Écorchers, Gainard, Machin, Matrouille, Papillon, Popet, Tuileries, Verjaux, Violetterie.

ST-RACHO

À 7 kil. de La Clayette ; 2 myr. 5 kil. de Charolles ; 8 myr. 6 kil. de Chalon ; 5 myr. 7 kil. de Mâcon. Hab. 930 ; mén. 186 ; maisons 186. Sup. 1313 hect. dont 594 en terres lab., 172 en prés, 256 en bois. 3 moulins à blé, 3 à huile et à tan. 1 école communale. Église, voc. Saint-Racho, év. d'Autun. Perception et bureau de poste, La Clayette.
Au sommet de la montagne de Dun-le-Roi existe une ancienne église abandonnée depuis 1793. Ce monument qui appartient au XIe ou XIIe siècle, est encore dans un état passable de conservation à l'intérieur. Saint-Racho portait autrefois le nom de Dun-le-Roi et le titre de ville. Il était défendu par une forteresse qui fut prise et ruinée, en 1181, par Philippe-Auguste, lorsque ce prince vint à faire rentrer dans le devoir le comte de Chalon, alors en guerre avec les religieux de Cluny.

Hameaux: les Bassets, les Bierres, les Boucauds, Bouzu, Chavanne, Colonge, Combe-du-Replat, les Corneloups, Dun, Fouilloux, les Gauthiers, Poiseuil (Grand et Petit), la Regolle, les Tranchées, Villecourt.
Écarts : la Benne-Theuillier, aux Bois, les Combes, la Croix, la Croix-Chemier, les Grandes-Combes, les Jacquelins, les Martins, les Matheys, le Pâquier-des-Biefs, les Prés, les Quarts, Rabotin, la Reulle, le Rousaux, Sordet, Taillenoire, Tirbize, la Velle.

ST-SYMPHORIEN-DES-BOIS

À 6 kil. de La Clayette ; 1 myr. 5 kil. de Charolles ; 8 myr. 3 kil. de Chalon ; 5 myr. 8 kil. de Mâcon. Hab. 752 ; maisons 185 ; mén. 190. Sup. 1065 hect. dont 399 en terres lab., 431 en près, 179 en bois. 3 carrières de pierre à chaux et 2 de pierre de grès. 4 fours à chaux et à tuiles. Élève et engrais du bétail et des porcs. 1 débit de tabac. Église, voc. St-Symphorien. 1 école communale. 1 sage-femme. Chef-lieu de perception. Bureau de poste La Clayette.
Village situé près la route départementale n° 10, d'Autun à Beaujeu. Sites très variés ; les points les plus élevés sont les hameaux de Giverdier, St-Georges et Montalon d'où l'on jouit d'un point de vue magnifique. Quelques médailles romaines ont été trouvées au hameau de Giverdier, ainsi que des tombes en pierre. Au hameau de St-Georges, chapelle sous le vocable de St-Georges et de St-Fortuné. Le hameau de Soleil a possédé une verrerie qui fut incendiée en 1752. Cette commune dépendait, avant la révolution, de la juridiction de quatre seigneurs qui s'y disputèrent souvent leurs droits au préjudice de la tranquillité de ses habitants. Une borne dite des quatre seigneurs, plantée au centre de la commune, fut, par suite de longs procès avec les curés du lieu, changée plusieurs fois de place et enfin reléguée à l'extrémité occidentale où elle se trouve encore.

Hameaux : Beaubigny, Fausse-Purcher, St-Georges, Giverdier, Montalon, le Plâtre, la Pouge, le Rompay, Soleil.
Écarts : les Chebots, les Goyers, le Millerau, Montgély, Montgombey, la Tarauderie, la Triquetterie, Vailesse.

TANCON

À 6 kil. de Chauffailles ; 3 myr. 4 kil. de Charolles ; 9 myr. 6 kil. de Chalon ; 6 myr. 8 kil. de Mâcon. Hab. 937 ; maisons 193 ; mén. 193. Sup. 947 hect. dont 489 en terres lab., 265 en prés, 30 en vignes, 66 en bois. 1 four à chaux. 3 moulins à 3 tournants. Scies à eau. 1 huilerie. Tissage de toiles de coton et de fil, qui se vendent aux marchés de Chauffailles. Fabrication de soierie. Église, voc. L'Inv. du C. de St-Étienne. 1 école communale. Perception et bureau de poste, Chauffailles.
Situé sur une éminence. Très belle vue. Au hameau de Vertpré, restes d'un vieux château féodal. Sur le bord d'un ancien chemin dont on attribue la construction aux Romains, on a trouvé, en minant un terrain pour planter de la vigne, des vases en terre contenant des monnaies anciennes et une douzaine de cuits disposés sur une même ligne. L'église a été agrandie en 1852 par la construction de trois nefs, avec chœur, abside et chapelle, dans le style de la fin du XIIe siècle, sur les dessins de M. Berthier, architecte du département.

Hameaux : Barnay, Boteret, Chalut, Charderu, Clairematin, Cornery, Fargeaud, Galichon, Gery, le Haut-du-Pin, Roure, La Seppe, Vertpré.

VAREILLES

À 6 kil. de La Clayette ; 2 myr. 1 kil. de Charolles ; 8 myr. 8 kil. de Chalon ; 5 myr. 9 kil. de Mâcon. Hab. 558 ; maisons 220 ; mén. 125. Sup. 862 hect. dont 400 en terres lab., 290 en prés, 4 en vignes, 115 en bois. Carrières dont quelques-unes donnent de la taille. Bons pâturages. Engrais du bétail. Église, voc. Saint-Martin. Perception et bureau de poste, La Clayette.
Dans un vallon traversé par l'ancienne route départementale n° 13, de Mâcon à Marcigny. Église remarquable par son ancienneté.

Hameaux : Saint-Albain, Chapaille, Crot-Cornet, Fayalle, Ferrière, Montet, Noues.
Écarts : Bassets, la Boudure, le Cerne, Ez-Thevenins.

VARENNE-L'ARCONCE

À 1 myr. 4 kil. de Semur ; 1 myr. 8 kil. de Charolles ; 8 myr. 6 kil. de Chalon ; 6 myr. 9 kil. de Mâcon. Hab. 460 ; maisons 110 ; mén. 125. Sup. 830 hect. dont 386 en terres lab. 326 en prés, 16 en vignes, 60 en bois. Très bons prés où l'on engraisse beaucoup de bétail. Tourbières. Carrières de pierre à chaux ; celles de grès y sont nombreuses. 1 four à chaux et 1 tuilerie. 1 bureau de tabac et de poudre. Église, voc. St-Pierre. 1 école communale. 1 bureau de bienfaisance. Perception et bureau de poste, St-Christophe.
La commune est traversée par le chemin de grande communication de Paray à St-Christophe et par le chemin de moyenne communication de Charolles à Marcigny. Son territoire est arrosé par l'Arconce. Belle et vaste église ; elle dépendait du prieuré des bénédictins établi sous saint Odilon, en 1045, et, plus tard, réuni à celui de Marcigny. Une porte remarquable par son ancienneté et son architecture existe à l'entrée du bourg. Château de la Tour, d'architecture moderne, appartenant à M. Bouthier.

Hameaux : le Chéru, les Gaillots, les Hayes, les Places, le Perroux, le Seuil, la Tour.
Écarts : Botteron, Bois-de-Maruant, les Brosses, Champs-Maujards, les Crays, les Crots-de-Perche, les Forges, les Maudhuits, le Theureau, les Verdiers.

VARENNES-SOUS-DUN

À 2 kil. de La Clayette ; 2 myr. 1 kil. de Charolles ; 8 myr. 1 kil. de Chalon ; 5 myr. 3 kil. de Mâcon. Hab. 1254 ; maisons 222 ; mén. 230. Sup. 2063 hect. dont 1128 en terres lab., 315 en prés, 247 en bois. Le Sornin fait mouvoir 3 moulins à blé, des huileries et 3 scieries à bois. Beaucoup de châtaigniers. Carrières de pierre à bâtir. Foire, le 16 août : elle dure cinq jours ; vente de bétail. Église, voc. Saint-Martin. Une école communale. Perception et bureau de poste, La Clayette.
Traversé par la route départementale n° 13, de Mâcon à Marcigny.

Hameaux : Avaize, les Baudets, la Borcelle, Champerny, les Gelins, Grand-Chemin, la Faux, Mont, Montrossin, Mougesson, Noyers, les Panets, le Replat, la Saigne, la Thuillère, Trapeloup, Vaux, Vigneaux.
Écarts : le Barvier, Bois-des-Fous, les Bonzeaux, au Bretecet, le Buisson, au Brulay, aux Chambons, Champ-Gonin, les Croix, Croix-Bouquet, Dreuillien, les Gachets, Gros-Bois, les Guinets, Labeluze, Marcelle, Montillet, Palluet, aux Pins, Pont-Beullion, Rousemay, Segaude, Torreaux, Tremont.

VAUBAN

À 1 myr. de La Clayette ; 2 myr. 9 kil. de Charolles ; 9 myr. 1 kil. de Chalon ; 6 myr. 3 kil. de Mâcon. Hab. 1003 ; maisons 190 ; mén. 210. Sup. 1076 hect. dont 473 en terres lab., 478 en prés, 9 en vignes, 266 en bois. 1 tuilerie. 1 four à chaux. 1 débit de tabac. Église, voc. Saint-Saturnin. 1 école communale. 1 école dirigée par des Frères Maristes. 1 sage-femme. Perception et bureau de poste à La Clayette.
Cette paroisse portait le nom de Saint-Sernin, sanctus Saturninus in Briennensi pago, et avait le titre de comté avant que le maréchal de Vauban possédât la terre à laquelle il a donné son nom. L'église est du XIe ou XIIe siècle ; elle a été restaurée en 1854.

Hameaux : les Crots, la Pacaudière, la Lande, Mallebrosse, Mussy, Foumoux, le Petit-Fourmet, la Place, les Places, la Vieille-Cure, la Velle.
Écarts : les Auges, Bouzu, Lacordiere, la Reuille, Nonin, Plenecey, la Vaivre.

VEROSVRES

À 1 myr. 2 kil. de St-Bonnet-de-Joux ; 1 myr. 7 kil. de Charolles ; 6 myr. 5 kil. de Chalon ; 3 myr. 7 kil. de Mâcon. Hab. 995 ; maisons 192 ; mén. 196. Sup. 2296 hect. dont 1276 en terres lab., 228 en prés, 300 en bois. Plusieurs usines à blé, à huile et à tan, 1 scierie à bois, mues par les eaux de trois étangs. Foires : les 12 janvier, 11 août, 27 septembre, 1er mardi après la St-Denis, le 18 décembre ; elles se tiennent au hameau des Bruyères, qui est traversé par la route impériale n° 79, de Nevers à Genève ; vente de bétail, vins, grains, etc. 1 débit de tabac au hameau des Bruyères. Église, voc. St-Bonnet. 1 école communale de garçons. 1 école de filles tenue par des sœurs de St-François d'Assise ; le local qu'elles occupent a été construit par les soins et aux frais de Mlle Degouvenain. 1 sage-femme. Perception et bureau de poste, St-Bonnet-de-Joux.
Il y avait à Dromvent un prieuré dépendant de l'abbaye de Lancharre. Le hameau de Hautecour a donné le jour à la pieuse Marie Alacoque, fille d'un notaire. (V. Paray.)

Hameaux : Bretinières, les Brosses, les Bruyères, les Champs, Chevannes, Dromvent, les Ducs, les Goujats, Hautecour, Haut-des-Forêts, les Janots, Lavaux, Montot, les Moreaux, les Pierres, les Sertines, les Terreaux, les Vaux.
Écarts : Bel-Air, le Charme, Corcelle, En Sard.

gif